Tex, le héros et la légende

Notre avis : Tex est un personnage de western très connu en Italie, édité par Bonelli. Parmi les nombreux grands auteurs ayant animé le cow-boy, il y a Paolo Serpieri : le héros et la légende. A découvrir ici !

New-York début du 20e siècle. Un journaliste vient recueillir les souvenirs de Kid Carson, le compagnon de route de Tex Willer. Malgré sa vieillesse et sa fatigue, il rapporte avec précision leur rencontre en 1855.

En pleine nuit, Tex surprend une bande de malfrat et les abat facilement alors qu’il est seul contre 7. Avant de tuer le dernier, il insiste sur son nom, son surnom – Aigle de la nuit –  et le fait qu’il appartienne au clan des Navajos.

Par la suite, il est attaqué par Taureau fou, un indien Kiowas, à qui il demande si son chef Kwahadi a bien ordonné le massacre des siens. Il lui demande alors d’aller voir son chef et de le faire venir à lui pour combattre. En attendant, il délivre Kathy Logan, une Américaine qui fut élevée par des Navajos à la mort de ses parents…

Créé en 1948 par Gian Luigi Bonelli et Aurelio Galleppini, Tex fut le héros de nombreux histoires parues dans les fumettis à cette époque (périodiques en petit format) et qui eut un grand succès chez les Transalpins (bande dessinée la plus vendue loin devant Dylan Dog). Parmi les grands dessinateurs (Raffaele Marcelo, Brindisi, Capitanio, Ticci, Fusco ou Danubio mais aussi des auteurs étrangers comme Colin Wilson, Jordi Bernet ou Joe Kubert), Paolo Eleuteri Serpieri concocta une histoire du célèbre Ranger en 2015.

Issu de la tribu des Navajos, Tex fut nommé Responsable des affaires indiennes afin de défendre leurs droits. Il est secondé par Kid Carson (ici qui conte leur rencontre), un célèbre scout de l’armée. Le Ranger a acquis le droit d’arrêter ou de tuer les bandits.

Serpieri deviendra d’ailleurs l’un des plus grands conteurs de westerns. Le héros et la légende montre tout l’amour que pouvait éprouver l’auteur pour les civilisations indiennes. D’ailleurs les éditions Mosquito ont par le passé publié d’autres récits de l’auteur (Lakota, Chaman, Peaux-rouges, John & Mary, La règle du jeu). L’histoire classique de Serpieri est néanmoins accrocheuse et très bien écrite. Le gros point fort de son récit réside dans la partie graphique. Les coutumes, les décors, les vêtements mais aussi les chevaux sont magnifiquement dessinés. Si l’on préférera les histoires en noir et blanc du maître italien, ici les couleurs sont très belles.

  • Tex : Le héros et la légende
  • Auteur : Paolo Eleuteri Serpieri
  • Editeur : Mosquito
  • Prix : 13€
  • Parution : 05 mai 2017

Résumé de l’éditeur : En 2015, les éditions Bonelli laissent carte blanche à Serpieri pour dessiner une aventure de leur personnage fétiche Tex. Serpieri renoue avec sa passion pour la civilisation amérindienne et donne une vision d’un Tex bien moins lisse et consensuel qu’à l’accoutumée.

Viking, un long feu de glace

Notre avis : Les éditions Glénat publient Viking, un des premiers travaux en commun de Ivan Brandon et Nic Klein, autour de ces personnages charismatiques et porteurs de fantasme à l’époque médiévale.

IXe siècle. Près d’un feu de camp au bord de l’eau, Egil et Finn – deux frères – attaquent et massacrent tous les occupants de la plage. Les deux sont connus pour leurs méfaits : vols, pillards, chasseurs et meurtriers…

Les lecteurs de Glénat Comics connaissent bien Ivan Brandon et Nic Klein pour la précédente publication du label : Drifter, une formidable série de science-fiction. Ils découvrent maintenant Viking, une histoire publiée avant Drifter chez Againdemon entre 2009 et 2015. Si le premier titre nous avait enthousiasmé, celui-ci beaucoup moins.

Pourtant la toile de fond – les Vikings au Moyen-Age – aurait pu être un formidable terrain de jeu pour les deux auteurs mais faute d’une histoire précise et bien écrite, cela ne le sera pas. L’intrigue est un peu bancale malgré une histoire qui se laisse lire. Les erreurs et des personnages qui plaisent peu augmentent ce sentiment de gâchis. Le lecteur sent bien les débuts hésitants du scénariste, heureusement plus intéressant par la suite.

Surtout que la partie graphique ne sauve pas Viking ! Loin des planches qu’il peut réaliser aujourd’hui, Nic Klein lui aussi déçoit. Les décors sont a minima et ses personnages pas bien en place. On sent néanmoins tout le potentiel du duo qui se révélera avec Drifter.

  • Viking, un long feu de glace
  • Scénariste : Ivan Brandon
  • Dessinateur : Nic Klein
  • Editeur : Glénat
  • Prix : 19.95€
  • Parution : 03 mai 2017

Résumé de l’éditeur : Lorsqu’il s’agit du pire, ce sont les meilleurs. Scandinavie, IXe siècle. Finn et Egil sont deux frères habitués aux sales combines : racket, vol et pillage en tout genre. Si l’un est mauvais, l’autre est encore pire. Derrière eux, ils ne laissent rien à part un sillage de mort. Mais si tout allait pour le mieux dans le pire des mondes, leur destin bascule lorsqu’ils décident de s’en prendre au roi Bram et à sa fille Annikki… Leur penchant pour la violence risque bien de se retourner contre eux. Les auteurs de Drifter quittent l’espace intersidéral pour les terres glacées de Scandinavie dans un récit viking « hard-boiled » de l’Âge Sombre. Une fresque noire puisant dans la fureur et le sang, dont la violence est avant tout graphique.

Im, great priest Imhotep, volume 1

Notre avis : Les éditions Ki oon dévoilent Im great priest Imhotep, leur nouvelle série shônen  signée Makoto Morishita.

La vie de Hinome est un calvaire ! A chaque fois qu’elle ouvre la bouche, elle crache du feu. Fille de collectionneurs d’objets liés à l’occultisme, c’est à 8 ans qu’elle fut touchée par cette malédiction. D’ailleurs depuis, elle ne parle plus, ce qui l’isole et n’a pas d’amis.

Un jour dans la rue, elle tombe littéralement sur Imhotep, étrange prêtre-sorcier de l’Egypte Antique. Sans trop lui laisser le temps de réagir, il l’agrippe et partent en courant.

Arrivés chez elle, il lui explique que son corps est maîtrisé par un magai. Très fort dans la pression psychologique, il arrive à tout faire faire au père de Hinome. Pour se rebeller contre cela, elle parle. Une première depuis longtemps pour l’adolescente. Elle accepte néanmoins son aide pour se débarrasser du magai…

Prépublié dans la revue Gekkan Shônen des éditions Square Enix depuis 2015 au Japon, Im est un shônen qui nous a moyennement convaincu. Si le premier volume (qui a mis un peu de temps à se placer) est plutôt bon, le deuxième est moins intéressant. Le récit fantastique de Makoto Morishita mêle l’action, les combats de titans et magie. Pour cela, il tord l’Histoire pour son histoire : il fait venir Imhotep dans notre société actuelle. 3000 ans plus tard, le prêtre-sorcier se retrouve dans le Japon actuel pour aider la jeune Hinome. Le personnage est bien cerné alors qu’il semble désagréable par son assurance.

Née en 1992, l’auteure japonaise gagne son premier concours manga dès l’âge de 16 ans ! Après des études à l’école d’art d’Osaka (elle sera récompensée par le prix du Président de la faculté), elle remporte un concours Square Enix (son futur éditeur) pour son histoire courte Raven cage. Im est sa toute première publication. Sa partie graphique simple et classique dans le shônen est d’une belle efficacité.

  • Im, great priest Imhotep, volumes 1 & 2
  • Auteure : Makoto Morishita
  • Editeur : Ki oon
  • Prix : 6.60€
  • Parution : 11 mai 2017

Résumé de l’éditeur : Depuis qu’elle est toute petite, Hinome n’a aucun ami. À l’école, on la dit maudite… Et pour cause : chaque son qui sort de sa bouche se transforme en flamme mortelle ! Alors qu’elle rentre comme d’habitude chez elle sans avoir parlé à qui que ce soit de la journée, elle tombe sur un étrange garçon en pleine cavale dans les rues de Tokyo. Elle lui propose de l’héberger, avant de découvrir qu’elle a devant elle rien de moins qu’Imhotep, le plus grand prêtre-sorcier de l’Égypte ancienne ! Malgré ses airs d’adolescent, il cache d’immenses pouvoirs… si grands qu’il s’est attiré la colère des dieux. Considéré comme le pire criminel de tous les temps, il a été condamné à un sommeil artificiel… Mais 3 000 ans plus tard, le monde est de nouveau menacé par les Magai, des démons maléfiques, et les geôliers d’Im n’ont d’autre solution que de faire appel à lui pour régler le problème. Imhotep, qui voue une haine profonde à ces créatures, ne se fait pas prier pour les éliminer… en commençant par celle qui avait pris possession du corps de Hinome ! Réunis par le destin, Im et la jeune fille se lancent dans un combat sans pitié, avec pour le mage une chance de trouver la rédemption au bout du chemin…

Atma gardien des esprits, tome 2 : Le temple des esprits

Notre avis : Atma le gardien des esprits observe que les 3 esprits de ces ancêtres déclinent, il décide donc de partir pour le Temple des esprits dans le tome 2 de Atma gardien des esprits de Gorobei et Shuky.

Après un cauchemar, Atma se réveille en nage. Petit personnage sympathique, il est gardien des esprits. En effet, il doit protéger ceux de Pépéalf et Myma (sous forme de boules), qui lui rendent bien en lui donnant leur force. Avec le sien, il est donc suivi par 3 balles de couleurs.

Il passe son temps au bord de l’eau, à pêcher et à s’entrainer à devenir un vrai guerrier. Il constate amèrement que les deux esprits de ces ancêtres ne brillent plus comme avant. Il est donc temps pour lui de partir pour le Temple des esprits afin de les régénérer. C’est le début d’un vrai parcours du combattant…

De l’autre côté de l’île, le nouveau Roi des méchants rassemblent ses hommes : les Zizigouilleurs, malfaisants mais surtout pas très intelligents. C’est à ce moment-là qu’un chaman arrive dans le palais. Ensemble, ils décident d’aller attaquer le Temple des esprits…

Si vous n’avez pas lu le premier volume de Atma : pas de panique, vous pourrez comprendre aisément la série. Il faut souligner que ce tome peut se lire indépendamment du précédent. L’univers fantasy créé par Shuky est riche, foisonnant, décalé et très drôle. L’auteur a imaginé une série à la limite de la parodie, aux accents shônen, dans la veine de Dofus chez Ankama; et ça plait !

Des esprits réincarnés dans des boules qui suivent leur protecteur, un temple qui peut le régénérer mais aussi un héros sympathique, un peu gaffeur et des ennemis complètement crétins et l’on obtient un album humoristique formidable. Il souffle sur ce récit, un vent d’aventure aussi agréable. Pour pimenter le tout, Atma (après un parcours forestier non sans obstacle) doit aussi réussir une quête forte : protéger le temple des Zizigouilleurs.

Ce titre pour le jeune lectorat (à partir de 7/8 ans) bénéficie d’une belle partie graphique de Gorobei. L’univers de Atma doit grandement sa réussite au dessin. Proche des jeux vidéos, il est tout en rondeur pour le plus grand bonheur des jeunes lecteurs. Ses personnages sympathiques bénéficient aussi de couleurs pop et flashy agréables.

  • Atma gardien des esprits, tome 2 : Le temple des esprits
  • Scénariste : Shuky
  • Dessinateur : Gorobei
  • Editeur : Makaka
  • Prix : 14€
  • Parution : 21 avril 2017

Résumé de l’éditeur : Atma est un être à part car il possède le don étrange de voir et de communiquer avec les esprits. D’ailleurs, trois esprits l’accompagnent quotidiennement : celui de l’homme à qui appartenait son sabre, et ceux de ses grands-parents. Mais ce matin, au réveil, Atma constate que les âmes luminescentes de Myma et de Pépéalf brillent à peine. Pour leur redonner de l’énergie, ils entament un périple en direction du Temple des esprits. En parallèle, le terrible Chaman des Zizigouilleurs fomente un terrible plan : Construire une puissante machine de guerre qui fonctionne à l’aide d’âmes. Pour en trouver, direction le Temple des esprits !

Freaky girls, volume 2

Notre avis : Après un premier volume plutôt réussi (voir notre chronique), les éditions Pika dévoilent déjà (le 1er en février) le deuxième opus de Freaky girls signé Petos.

Le jeune professeur Takahashi poursuit ses recherches et travaux sur les demis. Après avoir découvert qu’un nombre important de ces êtres fabuleux peuplaient son établissement, il continue de les écouter pour mieux les comprendre.

Ainsi le lecteur peut observer que Mlle Sato – la succube – est très attiré par son collègue mais qu’elle a Machi – la dullahan – comme rivale.

De son côté Himari, la sœur jumelle de Hikari la vampire, a beaucoup de mal à se situer par rapport à elle. Takahashi lui parle afin d’en connaître plus sur Hikari, ce qui ne lui plaît guère.

Quant à Kasakabe – la fille des neiges – elle fait souvent des malaises à cause de la chaleur…

Petite série sympathique et sans prétention, Freaky Girls poursuit son petit bonhomme de chemin pour le plus grand bonheur des lecteurs. Fantastique et humour sont au cœur de ce manga de Petos.

  • Freaky Girls, volume 2
  • Auteur : Petos
  • Editeur : Pika
  • Prix : 7.20€
  • Parution : 03 mai 2017

Résumé de l’éditeur : Tetsuo Takahashi, jeune prof au lycée Shibasaki continue ses incursions auprès de nos p’tites demi ! Il les découvre un peu plus chaque jour et les ados se montrent très attachées à ce prof qui les prend sous son aile… Fille des neiges, dullahan et petite vampire se serrent les coudes pour former un super trio ! Mais bientôt, un mystérieux garçon et un inspecteur de police font leur apparition au lycée… Alors, que cache donc ce débarquement de nouvelles têtes ?

Du moment qu’on s’aime

Notre avis : Antoine Chereau dévoile Du moment qu’on s’aime, un recueil de dessins et de planches autour de l’amour, du couple et de la famille.

Né en 1959, Antoine Chéreau est un dessinateur de presse (L’Etudiant, L’événement du jeudi, La vie française ou Le Pélerin). Il livre 85 pages sur le thème de l’amour. Toutes les thématiques liées à ces différents états sont proposées : de la rencontre à la fin de la vie, tout est prétexte pour sourire et rire.

Naissance d’une idylle, couples dépareillés, enfants tiraillés entre des parents qui divorcent, parents dépassés par les envies des enfants, premières rencontres (comment s’habiller, se rendre beau, engager la conversation…), mais aussi la routine dans le couple (sexe, télévision, repas…), les femmes qui doivent tout faire dans le foyer, les non-dits et les manques de communication et enfin les couples âgés…

Plutôt drôles et sympathiques, Du moment qu’on s’aime séduira avant tout les adultes entre 40 et 60 ans pouvant avoir du recul sur leur propre vie. Sous forme de grandes illustrations ou de gags en une planche, Antoine Chéreau réussit à nous faire sourire et parfois même rire. C’est souvent cynique et grinçant et c’est cela qui plaît.

Son dessin humoristique à la palette graphique est idéal pour restituer l’ambiance agréable et légère de ce recueil de gags.

  • Le monde selon Ch’ro : Du moment qu’on s’aime
  • Auteur : Antoine Chéreau
  • Editeur : Pixel Fever
  • Prix : 23€
  • Parution : 11 mai 2017

Résumé de l’éditeur : D’après certains scientifiques, l’état amoureux ne dure que quelques mois et ne serait qu’une question d’hormones. Admettons ce sinistre constat… Alors comment faire pour rester ensemble sans le soutien de la chimie ? Comment continuer à avancer, créer une famille tout en devenant lucide ? Comment passer le cap d’un amour emprunt de désir au désir d’être simplement bien sans trop d’emprunts ? Heureusement, Antoine Chereau, rompu depuis plus de trente ans à l’observation entomologique de nos pairs et plébiscité pour ses dessins hilarants, devient aujourd’hui libidologue auto-proclamé pour nous aider à y voir plus clair. C’est à la fois très drôle, drôle et très drôle.

L’autoroute sauvage, tome 3 : Kilomètre zéro

Notre avis : Jin et Mo poursuivent leur chemin vers Paris afin de retrouver Hélène qui serait retenue prisonnière d’une communauté d’hommes dans le troisième volet de L’autoroute sauvage, une belle série de Mathieu Masmondet et Zhang Xiaoyu, d’après le roman de Julia Verlanger.

Jin et Mo atteignent enfin leur but en dépassant le panneau Paris. Ils découvrent horrifiés des femmes suspendues à des mâts comme des symboles sud-américains. De plus, l’air est irrespirable parce que vicié, les deux hommes doivent donc porter des masques.

Ils arrivent enfin au Kilomètre Zéro qui se situe à Notre-Dame de Paris. A l’intérieur, cette communauté d’hommes ont mis en place une société où les femmes sont esclaves et ne servent qu’à procréer.

Ils observent alors Hélène sur un pont, la délivrent et partent vers le Jardin d’acclimatation dans le Muséum National d’Histoire Naturelle où ils font une découverte surprenante sur l’Humanité…

Troisième et dernier volet du triptyque de L’autoroute sauvage, une très bonne série d’anticipation écrite il y a 40 ans par Julia Verlanger. Après un premier tome qui mettait en place l’intrigue dans une France post-apocalyptique, un deuxième qui mettait sur la route les 3 personnages principaux, l’ultime volume fait approcher la solution à l’histoire. Action, combats et morts qui s’amoncellent sont au cœur de Kilomètre Zéro.

Comme pour les deux précédentes publications, Mathieu Masmondet met en musique cette série qui n’a pas pris une ride. Les thématiques développées dans L’autoroute sauvage résonnent encore actuellement. Le dessinateur chinois Zhang Xiaoyu met une touche finale à ce triptyque d’excellente manière grâce à ses planches très fouillées.

L’autoroute sauvage, une série d’anticipation à découvrir, au même titre que les deux autres adaptations des romans de Julia Verlanger : Horlemonde et Les décastés d’Orion. Belle idée des Humanoïdes Associés que de décliner ces textes en bande dessinée.

  • L’autoroute sauvage, tome 3/3 : Kilomètre zéro
  • Scénariste : Mathieu Masmondet, d’après Julia Verlanger
  • Dessinateur : Zhang Xiaoyu
  • Editeur : Les Humanoïdes Associés
  • Prix : 14.20€
  • Parution : 08 mars 2017

Résumé de l’éditeur : Le monde d’aujourd’hui n’est plus. Au milieu des décombres de notre époque, les hommes évoluent dans un environnement sauvage et menaçant, où la survie a pris le pas sur l’humanité. Certains se regroupent, d’autres choisissent la solitude. C’est le cas de Mo, imposant et taciturne, qui parcourt l’autoroute au rythme des saisons. Hélène, elle, a quitté sa communauté pour retrouver sa soeur enlevée par une bande de pillards. Lorsque Mo sauve la vie d’Hélène, tous deux poursuivent ensemble leur route, unissant leur destinées…

Rex et le chien : waf, waf, waf… et plus si affinités

Notre avis : Une vie de chien ce n’est pas toujours simple surtout quand on se prénomme Rex. Les éditions Scutella dévoilent ses péripéties dans Rex et le chien, un recueil humoristique de Nicolas Poupon.

A travers 125 pages (gags sur une ou deux planches), Nicolas Poupon emporte son lectorat dans les aventures canines de Rex.

Tout y passe et l’auteur du Fond du bocal (7 volumes chez Glénat) fait réagir son personnage par des réflexions et répliques très drôles. Il faut souligner qu’il le met dans des situations inconfortables et ne lui épargne rien.

Avec son comparse, Rex réfléchit voire même philosophe sur sa vie et le monde qui les entoure. Promenades, niches, besoins, jolies femelles et même propriétaires font l’objet de leurs sarcasmes. Souvent naïfs, ils font aussi rire à leurs dépens.

C’est le quatrième ouvrage de Nicolas Poupon que publient les éditions Scutella (Ici(s) en 2015, A la croisée en 2012 et Fleur de géant en 2011). Loin de son style graphique de sa série Le fond du bocal que les lecteurs retrouvaient chaque mois dans BoDoï, il montre tout son talent dans ses planches beaucoup plus travaillées.

  • Rex et le chien : Waf, waf, waf… et plus si affinités
  • Auteur : Nicolas Poupon
  • Editeur : Scutella
  • Prix : 18€
  • Parution : 07 avril 2017

 

 

C’est pas toujours pratique d’être une créature fantastique : La sorcière

Notre avis : Après Le dragon, la très jolie collection C’est pas toujours pratique d’être une créature fantastique s’enrichit d’un nouvel album sur La sorcière, imaginé par Sibylline et Marie Voyelle.

Tous les enfants connaissent les sorcières : nez crochus, verrues sur le nez, balais volants, chaudrons et chats noirs, mais ils ne savent pas tout : balais qui ne retrouvent pas leur route, nez enrhumés, recettes étonnantes dans un chaudron ou goûter dégoutant…

Pour rire, pour sourire et s’amuser avec des créatures fantastiques, cette collection est faite pour vous et vos enfants (à partir de 3 ans). Après La licorne, La sirène, Le loup-garou et Le dragon, Sybilline imagine le quotidien des sorcières. Il faut souligner que l’on connait ces êtres par les contes populaires mais on ne sait pas tout. La preuve, l’album nous dévoile encore plus de choses sur elle. Leur quotidien n’est pas des plus simples pour se fondre dans la masse.

L’humour est aussi visible dans les grandes illustrations de Marie Voyelle. L’auteure de Journal de mon mariage (Hachette) apporte un plus avec ses décors ou ses personnages au second plan qui sont aussi très amusants. Le jeune lecteur peut donc déceler des petites choses sympathiques dans ses images.

  • C’est pas toujours pratique d’être une créature fantastique, tome 5 : La sorcière
  • Scénariste : Sibylline
  • Dessinatrice : Marie Voyelle
  • Editeur : Des ronds dans l’o
  • Prix : 11€
  • Parution : 10 mai 2017

Résumé de l’éditeur : C’est pas toujours pratique d’être une Sorcière. Essayez donc de vous moucher, pour voir !

Demon, volume 2

Notre avis : Deuxième excellent volume de Demon, le comics hilarant de Jason Shiga publié aux éditions Cambourakis.

Jimmy Lee court toujours. Tuant un à un des personnes autour de lui, il peut ainsi échapper à la police. A ses trousses l’inspecteur Hunter. Pourtant, cela n’est pas des plus simples pour les enquêteurs parce que le jeune homme peut passer d’une personne à l’autre à chaque fois qu’elle meurt. Avec habileté, il change de corps. Il devient d’ailleurs une fin tacticien de ce côté là.

Pour comprendre où il en est, il tente de se réincarner dans la peau d’un singe, mais cela ne fonctionne pas. Il ne peut donc pas changer de corps avec un animal, mais uniquement avec des êtres humains.

Il poursuit ses investigations avec deux prostituées qu’il place méticuleusement à des distances définies à l’avance afin de savoir dans laquelle il se place en premier. Il pense aussi que cela pourrait être héréditaire mais non. Enfin, il va libérer Choupette sa fille et découvre qu’il possède le même don…

Le lecteur se plait à suivre les aventures rocambolesques, sanglantes et hilarantes de Jimmy Lee. Comme pour le premier volume, le récit de Jason Shiga est toujours aussi addictif. Prévu en 4 volumes, ce comics déroule son intrigue sans temps mort, en prenant des directions toujours originales. S’il s’était arrêté uniquement aux différentes façons de se suicider de manière trop répétitive, cela aurait été très ennuyeux mais l’auteur américain pimente son histoire d’obstacles forts : Hunter à sa recherche ou encore Choupette.

Encore en résidence à Angoulême pour quelques mois, Jason Shiga dévoile de belles planches simples, très lisibles et d’une redoutable efficacité.

  • Demon, volume 2
  • Auteur : Jason Shiga
  • Editeur : Cambourakis
  • Prix : 22€
  • Parution : 08 mars 2017

Résumé de l’éditeur : Dans ce 2ème volume (sur 4) de la nouvelle série de Jason Shiga, on retrouve Jimmy Yee, qui a lui-même retrouvé sa fille. Toujours immortel, il est plus que jamais l’ennemi public n°1, recherché à travers le pays. Dans ce volume, il parvient à retrouver sa fille, qui a hérité de sa nature de démon, et pénètre les arcanes des services secrets… pour mieux les tromper. Un deuxième volume toujours aussi drôle, grinçant, et scientifiquement perturbant, dans lequel la narration monte en puissance.

Legio Nostra

Notre avis : Plongée dans l’Histoire et les codes de la Légion étrangère dans l’album de Hervé Loiselet et Benoît Blary : Legio Nostra, la Légion étrangère d’hier et aujourd’hui.

Créée en 1831 par le Maréchal Soult, ministre de la Guerre de Napoléon, la Légion Etrangère étonne, fascine et attire. Si lors du Défilé du 14 Juillet sur les Champs Elysées, elle est l’un des corps d’armée les plus attendus et applaudis (avec les pompiers), elle est incontournable dans l’imaginaire des Français : ces soldats grands, gaillards, avec une barbe, un tablier blanc et une hache sur l’épaule, qui chantent « Tiens voilà du boudin » mais sont pourtant mystérieux. L’esprit de famille et d’entraide est très forte dans cette unité, malgré les origines différentes de ses membres.

Son code d’honneur étant : « Chaque légionnaire est ton frère d’armes, quelles que soient sa nationalité, sa race, sa religion ».

Plus d’une centaine de films est consacré à la Légion depuis 1906. Les Américains aiment cette unité : de John Wayne à Laurel & Hardy, de Donald Duck à Gary Cooper, tous ses longs métrages attirent les spectateurs. Les Français ne sont pas en reste : de Belmondo à Jean Gabin, en passant par les Charlots; le point d’orgue étant La légion saute sur Kolwezi (avec Bruno Cremer, Pierre Vaneck ou Jacques Perrin) un film quasi documentaire sur l’unité.

En 185 ans, 40 000 légionnaires sont morts pour la France. La grande force de la Légion est avant tout son brassage et son métissage : de nombreux étrangers des 4 coins du monde s’engagent dans cette unité. Campagnes d’Italie, d’Algérie jusqu’au Mali (opération Serval en 2013), ils sont de tous les théâtres de combats où la France est engagée.

Legio Nostra est solidement documenté mais ressemble avant tout à un album hagiographique, pas de nuances et tout cela semble beau; cela est donc la limite de l’exercice. Parce que oui, s’il demeure intéressant, le récit de Hervé Loiselet manque de fluidité à cause d’une somme d’informations trop importante : raconter la Légion étrangère en 120 pages n’est pas très simple.

Il faut souligner que l’auteur fit lui aussi partie de l’unité, il la connait donc bien de l’intérieur : son histoire, ses codes, ses coutumes et son esprit de solidarité.

Le gros point fort de l’album est la partie graphique de Benoît Blary. Né en 1981, l’auteur débute sa carrière dans l’atelier rémois 510 TTC où il rencontre Hervé Loiselet qui lui propose de travailler sur 20 ans de guerre (Le Lombard). Il apprécie les récits de guerre (Vies tranchées ou Petites histoires de la Grande Guerre) mais excelle aussi  dans la série Sigurd & Vigdis (avec le même scénariste) autour des Vikings. Pour Legio Nostra, il réalise de merveilleuses planches à l’aquarelle, fortes et aériennes. Benoît Blary est donc un dessinateur à suivre…

  • Legio Nostra
  • Scénariste : Hervé Loiselet
  • Dessinateur : Benoît Blary
  • Editeur : Le Lombard
  • Prix : 17.95€
  • Parution : 28 avril 2017

Résumé de l’éditeur : De sa place particulière au sein des armées à la fascination qu’elle a fait naître dans le cinéma hollywoodien, voici l’histoire de la Légion étrangère. Son quotidien, les règles qui la régissent, les mythes qui l’entourent, les derniers conflits dans lesquelles elle a été engagée… Un reportage au long cours sur ce corps d’armée peu ou mal connu, qui fascine et intrigue depuis sa création.

Détective Conan, volume 89

Notre avis : Popularisée par une série animée diffusée depuis 2003, Détective Conan plait par son personnage principal mais aussi par les enquêtes. 89e volume du manga culte signé Gosho Aoyama.

Comme nous vous la présentions il y a quelques temps, vous pouvez relire notre chronique du tome 81 donnant aussi les coulisses de la série.

Parmi les 11 récits dans ce 89e volume, il y a :

  • Meurtre en angle mort. Hagie Yamaji vient d’être assassinée par strangulation, mais le problème c’est que la police ne trouve pas la corde qui a servi à l’étrangler. En attendant les conclusions des légistes concernant l’ADN de la peau du meurtrier sous les ongles de la victime, Conan sent qu’il se trouve encore dans le studio…
  • Des témoignages contradictoires. 10e étage d’un centre commercial : M. Hosogoe vient d’être poignardé. La police est sur place, réunis les témoignages mais tous sont différents, un vrai sac de nœuds ! Conan suggère alors de demander s’ils avaient tous des gants…
  • L’enquête épineuse de l’inspecteur Chiba. Le jeune inspecteur n’a qu’une chose en tête : trouver le vrai assassin du 4 octobre. Alors qu’une seule personne était sur les lieux, elle est désignée coupable mais il lui sait que c’est une erreur. Il demande à Yumi, la contractuelle dans le coin ce jour-là, si elle n’a pas vu autre chose…

La popularité de Détective Conan tient avant tout à la personnalité très attachante de Shinichi. Gaffeur mais très doué, amusant mais très curieux, il est avant tout un fin limier, capable de résoudre toutes les énigmes. Ajouter à cela sa bande d’amis et l’inspecteur Kogoro, son oncle, et l’on obtient une galerie de personnages sympathiques. En plus des enquêtes, il y a toujours de l’humour dans cet excellent shônen.

Depuis 1994, Gosho Aoyama anime son petit héros avec efficacité. Le mangaka dévoile toujours d’excellentes planches en noir et blanc.

  • Détective Conan, volume 89
  • Auteur : Gosho Aoyama
  • Editeur : Kana
  • Prix : 6.85€
  • Parution : 05 mai 2017

Résumé de l’éditeur : Le meurtre de Mlle Hagie est sur le point d’être résolu ! La corde qui aurait servi à la tuer aurait été dissimulée dans son bonnet, en re tricotant par dessus. Bien sur, personne n’avait remarqué l’augmentation de la quantité de laine sur le bonnet. Maintenant que la police sait le comment, ils vont devoir trouver le coupable. Conan pourrait bien avoir sa petite idée…