Lucky Luke, tome 7 : La terre promise

Notre avis : Nous attendions avec curiosité le nouveau Lucky Luke, première histoire imaginée par Jul. Et on ne peut pas dire que nous soyons déçu mais pas non plus très emballé. La terre promise est la septième aventure du célèbre cow-boy et dessinée par Achdé.

Lucky Luke garde tranquillement un troupeau de vaches sous l’œil bienveillant de Jolly Jumper. Sa quiétude est bouleversée par l’arrivée de Jack-la-poisse, son vieil ami. Alors que pour une fois, ce dernier peut prétendre à un travail, il demande à cow-boy une étrange mission : s’occuper de ses parents et des deux enfants de la famille.

La famille Stern débarque à Saint-Louis. Juifs ashkénazes, il y a le père très religieux, sa femme qui aime faire la cuisine, la jeune fille très timide et le petit dernier qui n’a pas froid aux yeux. Lucky Luke doit donc les acheminer sans encombres jusqu’à la ville où les attend Jack. A bord d’une roulotte, le voyage risque d’être mouvementé…

Alors que le duo Pennac-Benacquista nous avait régalé par ses bons scénarios – a contrario de ceux de Gerra/Pessis catastrophiques – celui proposé par Jul est très classique. En reprenant un thème souvent utilisé par Goscinny – le voyage en roulotte ou caravane – il est sûr de plaire aux plus anciens lecteurs de Lucky Luke. Les obstacles, les bandits ou les saloons enfumés sont autant d’éléments modèles chez le maître du scénario.

Là où il prend un risque c’est dans sa thématique de fond : la religion et plus particulièrement la religion juive. Si les aventures de Lucky Luke avaient vu des mormons – fréquents – des chrétiens et des adeptes du bouddhisme (L’héritage de Rantanplan) parsemer les albums, les juifs étaient inexistants jusqu’à présent. Par cette religion, Jul peut émailler son récit des clichés en découlant et cela est souvent drôle. Il y ajoute quelques références cinématographiques pour faire sourire son lectorat.

Comme à son habitude, Achdé rend une copie quasi parfaite sur la partie dessinée. Son trait est à la fois proche de celui de Morris mais aussi très personnel.

On attend avec curiosité la deuxième histoire de Jul, après celui-ci qui semble être son album de rodage, lui qui est si talentueux si drôle dans sa série Silex and the city (Dargaud). Le lecteur pourra se pencher sur L’homme qui tua Lucky Luke, la formidable version de Mathieu Bonhomme ou découvrir l’univers de Morris à travers l’exposition qui se tient à la Cité de la BD à Angoulême.

  • Lucky Luke, tome 7 : La terre promise
  • Scénariste : Jul
  • Dessinateur : Achdé
  • Editeur : Lucky Comics
  • Prix : 10.60€
  • Sortie : 04 novembre 2016

Résumé de l’éditeur : Enfin le grand retour de Lucky Luke ! Dans La Terre Promise, Jul et Achdé ont assigné une mission rocambolesque à l’éternel justicier. Lucky Luke doit escorter toute une famille de juifs d’Europe de l’Est à peine débarqués du bateau à Saint Louis jusqu’aux confins de l’Ouest sauvage ! Jusqu’alors, l’homme qui tire plus vite que son ombre avait déjà côtoyé de sacrés originaux. Un prince russe dans Le Grand Duc, un aristocrate anglais dans Le Pied-Tendre, un psychanalyste viennois dans La Guérison des Dalton… Mais lorsque son copain Jack-la-Poisse le supplie de s’occuper de ses parents (à qui il n’a pas osé avouer qu’il était cow-boy et qui le croient avocat à New-York), Lucky Luke n’écoute que son coeur. Avec un grand-père religieux obsédé du shabbat, une mamma décidée à gaver Lucky Luke de carpe farcie, une jeune fille prude qui cherche le mari idéal (avocat ou médecin, mais bon, cow-boy ça va aussi), et un gamin turbulent plus intéressé par le Far-West que par sa Bar Mitsvah, le voyage promet d’être long. Desperados, joueurs de poker, attaques d’indiens féroces (la tribu des « Pieds Noirs » a mauvaise réputation), tout l’univers de Lucky Luke va être confronté à ce choc des cultures. Mais à la fin du voyage, c’est autant notre cow-boy solitaire que sa nouvelle famille d’adoption qui auront appris à surmonter les épreuves et les préjugés.

Canardo, tome 24 : La mort aux yeux verts

Notre avis : Le commissaire Garenni est retrouvé mort sur un ponton. Canardo, son vieil ami, vient lui rendre un dernier hommage et croise sa fille qui est persuadé que son père a été assassiné. Drôle de rencontre et nouvelle enquête très personnelle pour Canardo dans La mort aux yeux verts, un album de Benoit et Hugo Sokal, mis en image par Pascal Regnauld.

Garenni, commissaire à la retraite, est retrouvé mort sur un ponton, il y a 5 jours, sa canne à pêche à la main. Verdict des médecins : il a été foudroyé. Son vieux compagnon de route, Canardo est là pour assister à l’éparpillement de ses cendres. Il croise Angela, la fille du défunt qu’il a connu il y a longtemps. Pour marcher dans les pas de son père, elle a même intégré la police.

Elle prend en aparté le détective et lui fait part de ses doutes concernant la mort de son paternel. Pour elle ça ne fait aucun doute, il a été assassiné. Canardo décide de l’aider dans son enquête et ils partent tous les deux pour le Belgambourg, le dernier lieu où le commissaire a travaillé…

Suite et fin du diptyque débuté dans le volume précédent (Mort sur le lac), une nouvelle très bonne enquête de Canardo. Benoit et Hugo Sokal développent une histoire qui accroche bien le lecteur et permet de passer un bon moment. Simple dans son intrigue mais diablement efficace, le récit met en scène une enquête très personnelle et plus intime pour Canardo – son vieil ami est décédé et il doit composer avec sa fille – qui comme à son habitude ne semble pas plus que cela déstabilisé.

Pour pimenter tout cela, le duo y glisse des thèmes très contemporains : les migrants abusés par les autorités locales, le Belgambourg – avatar du Luxembourg, riche paradis fiscal – avec sa Duchesse haute-en-couleur qui jure comme une poissonnière, qui fume le cigare et qui est prête à tout pour étouffer les scandales. D’ailleurs pour tuer dans l’œuf les manifestations qui débutent dans le pays sous la houlette de Boulenchon – avatar de Jean-Luc Mélenchon – elle va décider de se rapprocher du peuple en allant dans un bar malfamé. Les Sokal rendent aussi leur histoire cynique et amusante à souhait par l’opposition entre les tenanciers du bar et la Duchesse.

Depuis qu’il a repris le dessin de Canardo après Benoit Sokal, on peut dire que Pascal Regnauld a réussi son pari. Les planches du dessinateur de Trou de mémoire (avec Roger Seiter, Long Bec) sont efficaces, mettant surtout en avant les personnages et leurs mimiques (les décors sont a minima).

Encore une excellente enquête de Canardo !

  • Canardo, tome 24 : La mort aux yeux verts
  • Scénaristes : Benoît et Hugo Sokal
  • Dessinateur : Pascal Regnauld
  • Editeur : Casterman
  • Prix : 11.50€
  • Sortie : 14 septembre 2016

Résumé de l’éditeur : Quand Canardo se lance à la poursuite de l’assassin de son vieil ami Garenni, ce n’est pas vraiment pour le remettre aux mains de la justice !

Les super labyrinthes de l’espace

Notre avis : Réductos, le méchant vraiment méchant, a créé un aspirateur pour réduire les galaxies. Pour sauver  les planètes, Céleste et Neutrino tentent de retrouver l’invention maléfique afin de la détruire dans l’album-jeu signé Loïc Méhée, Les super labyrinthes de l’espace aux éditions Milan.

Céleste, la petite fille et Neutrino, la petite créature fantastique à trois yeux, sont des détectives intergalactiques. L’heure est grave : Réductos, horrible méchant de l’espace, a inventé un aspirateur pour réduire les galaxies. Grâce à cette sournoise invention, il peut manger les planètes devenues riquiqui.

Les deux amis partent à la recherche de la planète Laby où se cache Réductos afin de détruire sa création. Pour cela, ils sollicitent l’aide des lecteurs pour retrouver leur chemin. De nombreux labyrinthes sont dessinés et chacun d’entre eux permet de passer une étape : les préparatifs de départ, la combinaison pour faire décoller leur vaisseau, les différents chemins pour arriver sur Laby, la salle des machines, la vengeance de Réductos et le chemin du retour.

Né en 1979, Loïc Méhée a suivi des études d’arts appliqués à Poitiers, a travaillé quelques années à Nantes dans le domaine de la publicité et a fait son retour dans la capitale poitevine pour y poursuivre son activité. Depuis 12 ans, il participe à des projets pour la presse jeunesse et a publié de nombreux ouvrages (notamment Mon loup-garou de compagnieIl est où Blonck ? avec Séverine Vidal ou encore Lolita la taupe qui cherche l’amour à la loupe, Paulin le lapin, qui sent que ça sent les ennuis, Pictoumou avec Alexandra Néraudeau).

Pour Les super labyrinthes de l’espace, l’auteur a imaginé de nombreux jeux labyrinthiques qui permettent aux 5-7 ans de s’amuser. Plus ou moins difficiles, ils sont là afin d’avancer dans l’histoire. Les animations – bravo au concepteur et à l’imprimeur ! – sont variées : roues, trous ou découpes.

Le trait coloré de Loïc Méhée est agréable, chaleureux et idéal pour le plus petits. Il dévoile des personnages tout en rondeur et des créatures malfaisantes rigolotes.

Pour prolonger la lecture de l’album cartonné, vous pouvez découvrir le travail de l’auteur en parcourant son site Loïc Méhée – illustrateur ou visionner le portrait vidéo que Comixtrip lui avait consacré : L’atelier de Loïc Méhée.

  • Les super labyrinthes de l’espace
  • Auteur : Loïc Méhée
  • Editeur : Milan
  • Prix : 16.50€
  • Parution :  26 octobre 2016

Résumé de l’éditeur : L’infâme Réductos a inventé un aspirateur pour réduire la taille des galaxies ! Céleste et Neutrino, les détectives intergalactiques, ne vont pas le laisser faire et se mettent en route pour détruire la terrible machine.

Notre Amérique, premier mouvement

Notre avis : Après Notre mère la guerre, Kris et Maël dévoilent le premier opus de leur nouvelle fresque historique, Notre Amérique, un album Futuropolis.

12 novembre 1918, le jour d’après. Dans la cour d’une caserne se tient debout Max Brunner, perdant de la guerre et grand humilié : il est Alsacien. Il doit partir vers Paris à pied. Il croise alors Julien, soldat français dans un véhicule d’état-major de l’armée française, lui aussi en route vers la capitale. Il le prend alors à son bord.

Les deux jeunes hommes arrivent à Paris et l’Alsacien présente ses amis anarchistes au Français. A la fin de la soirée, ce dernier ramène chez lui une jeune femme. Le lendemain matin, Max le réveille en fanfare et lui propose de le suivre à Rouen où l’attendent ses amis. Ils vont s’emparer du Libertad, un vieux cargo et vont en délivrer l’équipage…

L’ambiance de la fin de guerre, la volonté de révolution dans une Allemagne défaite et l’amitié entre deux hommes sont au cœur de Notre Amérique, une belle fresque historique imaginée par Kris. Prévue en 4 volumes, cette série met avant tout en lumière deux hommes, anti-héros, soldats des deux camps qui vont se lier d’amitié. Ce « premier mouvement » expose avant tout l’intrigue. Le scénariste ne révélant que partiellement le but de Max, à savoir aider la Révolution embryonnaire outre-Rhin. D’ailleurs, cette série n’est pas la suite de Notre mère la guerre mais plutôt un prolongement.

Le voyage vers l’Amérique centrale – le Mexique – n’est pas encore vraiment exploité. Le trajet permet aux hommes de découvrir des armes et des munitions sous le charbon à fond de cales qui leur servira pour le futur.

La partie graphique est le gros point fort de Quitter l’hiver, le scénario ayant trop de zones d’ombre pour nous accrocher, même si l’on sent que les rebondissements sont à venir. Maël nous enchante par ses magnifiques planches à l’aquarelle. Les décors sur les quais, à l’intérieur du cargo mais surtout des espaces mexicains sont somptueux.

  • Notre Amérique, premier mouvement : Quitter l’hiver
  • Scénariste : Kris
  • Dessinateur : Maël
  • Editeur : Futuropolis
  • Prix : 16€
  • Sortie : 13 octobre 2016

Résumé de l’éditeur : 12 novembre 1918. Premier jour de paix. Dans la morne cour d’une caserne, Max Brunner, alsacien, soldat défait, lève un poing rageur tandis que le drapeau allemand est abaissé. Julien Varin, soldat vainqueur, le regarde, intrigué. C’est peut-être bien ce jour-là, sur les cendres de l’Europe, qu’est apparue à Max et Julien, l’un avec l’autre, l’un malgré l’autre, l’idée même d’un monde nouveau. Tout s’enchaîne très vite. Paris d’abord, où Max présente à Julien ses amis anarchistes. Le port de Rouen ensuite, où Max et ses camarades s’emparent du Libertad, un vieux cargo rouillé retenu par la Marine française, et libèrent l’équipage. Et tandis que le commandant donne ses ordres pour quitter Rouen et gagner la haute mer dans la plus grande discrétion, Max entraîne Julien dans les entrailles du navire. Ouvrant l’une des cales, Julien découvre, enfouies sous le charbon, des centaines de caisses remplies d’armes et de munitions. « Pour aider la révolution qui se propage en Allemagne, ça fera l’affaire. Cap sur Hambourg ! », rigole Max. L’Allemagne, vraiment ? Tapie dans un recoin, une ombre guette les deux hommes… Une ombre qui corps et âme se dévouera à leur faire découvrir la lumière. Et, enfin, quitter l’hiver…

Le remarquable et stupéfiant Monsieur Léotard

Notre avis : La vie d’une troupe de cirque à la fin du XIXe siècle est contée dans Le remarquable et stupéfiant Monsieur Léotard, un album de Eddie Campbell et Dan Best.

Inventeur du trapèze volant et du maillot collant (qu’utilisent encore les gymnastes aujourd’hui), Jules Léotard était un précurseur dans le monde du cirque. Pendant quelques décennies, il a enchanté de nombreuses personnes dans le monde grâce aux numéros de son petit cirque.

Atteint de variole, il décède en 1870, laissant les clefs de son entreprise circassienne à son neveu Etienne. Dans son dernier souffle, l’oncle dira à son neveu : « Que rien n’advienne », un leitmotiv pour le jeune homme. Il est alors accompagné par Zinzin, le petit homme loyal, avec lequel il survole en ballon Paris encerclé par les Prussiens .

Au cirque d’hiver Bouglionne, il fait la connaissance des autre membres du cirque : Juan Tempestade le cracheur de feu, Morris l’homme-caoutchouc, Ernst l’homme-fort, Lenore la femme tatouée, Captain Jack Bonavita le dompteur de lions (ce sont Tanya et Zinzin qui sont costumés en lion) ou Hilde l’assistante du magicien. Il ne reste plus qu’un seul animal – les autres ont été mangés à cause de la pénurie de nourriture – Pallenberg, l’ours avec sa montreuse Ursula. C’est le début des grandes aventures du cirque sur les routes…

Surprenant album, le récit de Eddie Campbell et Dan Best rend un bel hommage aux arts du cirque (un cirque à l’ancienne, avec les roulottes les chevaux… du début du 20e siècle). Il met en scène la petite entreprise de Etienne (qui se grime pour ressembler à son oncle et faire perdurer la magie) qui passe de ville en ville avec des faits historiques réels : le Titanic qui coule, Paris assiégée par les Prussiens, l’Exposition Universelle à Paris en 1900 ou encore le show Wild West de Buffalo Bill. Entre personnages historiques réels (Jules Léotard, Buffalo Bill ou Blondin le funambule) et ceux de fiction (Etienne et tous les membres de la troupe), il brosse une galerie hétéroclite.

La narration des deux auteurs est sinueuse – elle peut parfois perdre le lecteur – mais le fond est foisonnant et étonnant. Le dessinateur de From Hell (avec Alan Moore) livre ici une partition de grande qualité grâce à de très belles planches à l’aquarelle, ayant un coté rétro agréable.

  • Le remarquable et stupéfiant Monsieur Léotard
  • Scénaristes : Eddie Campbell et Dan Best
  • Dessinateur : Eddie Campbell
  • Editeur : çà et là
  • Prix : 20€
  • Parution :  20 octobre 2016

Résumé de l’éditeur : Le très athlétique Jules Léotard, né en 1838 et mort en 1870, est l’inventeur du trapèze volant et plus particulièrement de la voltige entre deux trapèzes. Il portait le maillot collant inventé pour ses besoins, nommé depuis le « léotard » et utilisé par les hommes en gymnastique artistique. Bien qu’il donne son nom à la bande dessinée d’Eddie Campbell et Dan Best, Jules Léotard meurt dès la page treize du récit suite à un accident de voltige. Entre alors en scène son jeune neveu, Étienne, qui prend l’identité de son célèbre oncle ainsi que la direction de son bigarré cirque itinérant. À partir de cet instant, la vie d’Etienne prend une tournure surréaliste au fil de ses déplacements en compagnie de cette troupe de cirque unique en son genre, peuplée de personnages ayant une très forte ressemblance avec les super-héros des temps modernes. Les membres de la petite équipe vont vivre des aventures rocambolesques à travers l’Histoire ; le siège de Paris par l’armée prussienne, l’exposition universelle de 1889, le vol de la Joconde, le naufrage du Titanic… Entre Les Aventures du Baron de Münchhausen et les Marvel comics, Le remarquable et stupéfiant M. Léotard est un jubilatoire récit picaresque peuplé de proto-super-héros dans cette Europe à l’aube du XXe siècle.

 

The artist

Notre avis : Frustrations et doutes d’un créateur dans The artist, un album très drôle de Anna Haifisch aux éditions Misma.

Prépubliées sur vice.com entre septembre 2015 et janvier 2016, les histoires courtes signées Anna Haifisch sont à la fois drôles et tristes. Elles décrivent les affres et les doutes d’un artiste touche-à-tout. Maigre parce qu’il mange peu, il est dans un moment d’incertitudes, le plongeant dans un grand moment de désarroi à la limite de la dépression. Tout autour de lui le ramène à sa triste condition d’artiste maudit : les expositions réussies de ses connaissances, les demandes pressentes de son manager, les soirées qui finissent dans le vomi, les refus peu polis d’un comité de sélection d’une galerie, des repas ennuyeux entre artistes, ses parents qui s’inquiètent de son sort mais aussi ses lointains souvenirs estudiantins très joyeux…

Après la biographie imaginaire de Walt Disney dans un établissement psychiatrique dans Clinique Von Spatz, Anna Haifsich poursuit ses interrogations sur l’Art et les artistes dans cet album que nous avons plus apprécié que le précédent. Très drôle par son personnage principal et les situations qu’elle lui fait subir, le lecteur se prend d’attachement pour cet artiste maudit. Il n’a pas de projet, pas d’avenir et pas d’argent. L’auteure allemande fustige au passage le monde de l’art contemporain, les personnes qui le compose, ceux qui ont « la grosse tête » ou qui essaient de se « faire voir » et les expositions où l’on vend très cher des objets sans intérêt ou les galeristes. L’album bénéficie d’un dessin simple et épuré d’une grande efficacité, ce qui rend les récits drôles.

  • The artist
  • Auteure : Anna Haifisch
  • Editeur : Misma
  • Prix : 16€
  • Parution :  14 octobre 2016

Résumé de l’éditeur : L’Artiste est une espèce de drôle d’oiseau. Pour l’apprivoiser, aménagez-lui un nid modeste mais délicat : quelques brindilles et un matelas à même le sol suffisent. L’Artiste mange très peu, il ne coûte pas cher en nourriture. Il boit beaucoup, mais rien de bien sophistiqué, des bières en canettes font généralement l’affaire. Offrez-lui quelques toiles, deux-trois pots de peinture et vous le verrez rapidement s’animer dans des gestes majestueux. Une mise en garde toutefois : l’Artiste est extrêmement timide et craint les bains de foule. Évitez toute exposition prolongée en public, il pourrait y laisser ses plumes. Mais si vous prenez bien soin de votre Artiste, que vous lui offrez tout votre amour et votre indulgence, alors vous aurez peut-être la chance de voir cet oiseau frêle sortir de sa coquille et devenir l’un des plus grands artistes du XXIème siècle ! Bien loin de la vie de bohème, l’auteure dépeint dans The Artist les frustrations et les tourments de l’Artiste. Elle en profite au passage pour tourner en dérision le monde de l’art contemporain, ses expositions surfaites, ses galeries éphémères, ses vernissages où il faut se montrer… Le dessin tremblant et épuré sur des aplats de couleurs vives, marque de fabrique de l’auteure allemande, accentue la platitude de ce petit monde où le superficiel peut côtoyer le génie créatif.

Prof. Fall

Notre avis : Adaptation d’un roman de Tristan Perreton – qui assure lui même la version en bande dessinée – Prof. Fall est un album inclassable mais d’une grande intelligence mis en image par Ivan Brun et édité par Tanibis.

Lyon dans les années 2010. Fonctionnaire consciencieux, Michel est un homme sans histoire. Employé dans une grande administration, il est proche du burn-out, sa vie commençant à l’ennuyer profondément. Cette dépression sournoise, il décide d’aller à la médecine du travail pour en parler. Sans jamais prendre un seul jour de congé maladie, il se dit qu’il devra peut être en arriver là.

Sa maladie est couplée avec une étrange fascination pour les gens qui se défenestrent. Cette obsession, il l’a depuis les images fortes vues à la télévision le 11 septembre 2001, lorsque les personnes dans un élan inconsidéré préféraient se suicider que de mourir dans les flammes. Il était aussi normal que Michel soit attiré par les grands immeubles de Lyon.

Au restaurant, il croise sans lui parler, que quelques secondes, Domingues, un ancien mercenaire du Mozambique, devenu proxénète. Etonnament, cet homme se jette dans le vide quelques heures plus tard. Comme à son habitude, Michel est fasciné par cette mort. Il est instantanément attiré par l’homme et fait alors des recherches sur son passé…

Très bien écrit, le récit de Tristan Perreton peut sembler délicat et difficile d’accès parce qu’il est exigent dans sa construction et sa narration. Les allers-retours entre Lyon et le Mozambique s’enchaînent avec une belle maîtrise. Ainsi à partir de ce pays d’Afrique, l’auteur fustige les enfants-soldats et les conflits sur le continent ou encore l’exploitation des personnes pour extraire les diamants (complots, morts et connivences entre les exploitants et les hommes politiques).

Comme la fascination de Michel pour les morts par défenestration, Prof. Fall fascine aussi. Il pourra attirer le lecteur comme le repousser, car il peut s’avérer choquant et dur parfois.

La partie graphique de Ivan Brun est elle aussi réussie. Diplômé de l’Ecole nationale des Beaux-Arts de Lyon, il est illustrateur, peintre et musicien. Avant Prof. Fall, il a publié Otaku, War songs ou Looping. Ses décors urbains (immeubles) sont vertigineux.

  • Prof. Fall
  • Scénariste : Tristan Perreton
  • Dessinateur : Ivan Brun
  • Editeur : Tanibis
  • Parution : 22 octobre 2016
  • Prix : 24€

 

 

La petite mort(e)

Notre avis : Le fils de la Petit Mort et sa femme viennent d’avoir une petite fille. Macho de première, il aurait préféré un garçon. Il va tout faire pour rendre cet enfant. Davy Mourier dévoile La petite mort(e), un nouvel album de sa série phare La petite mort.

Dans la famille Petite Mort, Julien a pris le relais de son père pour effectuer la basse besogne, celle de faire passer à trépas les hommes et femmes sur Terre. Pour lui, c’est un travail agréable et sympathique et l’endroit où il se rend le plus souvent étant les maisons de retraite.

En rentrant chez lui, sa femme lui annonce la bonne nouvelle : il va être papa ! Mais le pire pour lui arrive : c’est une fille ! Macho de première – il traite mal sa femme qui doit tout faire dans la maison – il tente de rendre l’enfant pour l’échanger contre un garçon…

Avec toujours autant d’humour corrosif, un poil cruel et très noir, Davy Mourier poursuit les aventures de Julien et de sa femme. Pour pimenter sa série –  3 volumes parus – il a décidé d’y inclure une fille. Un crève-cœur pour le Grand faucheur, lui l’Homme de la maison, le vrai, le machiste de premier ! Pour qu’elle apprenne les rudiments du métier, il l’envoie à la Death School Academy où elle côtoie des enfants de divinités étrangères.

Le lecteur passe un excellent moment – avec beaucoup de rires – entre les scènes à la maison, celles lorsque Julien travaille ou celles à l’école. Comme pour les précédentes publications, l’auteur de Relation cheap avec Elosterv, parsème son récit de fausses publicités mais aussi une histoire parallèle mettant en scène des personnes âgées décédées qui arrivent devant le grand Rat du jugement des âmes.

Décors simples et a minima dans les planches de Davy Mourier pour laisser toute la place aux personnages et c’est un bon pari. Son trait est épuré et d’une grande lisibilité.

  • La petite mort(e)
  • Auteur : Davy Mourier
  • Editeur : Delcourt
  • Prix : 15.50€
  • Parution :  12 octobre 2016

Résumé de l’éditeur : Dans la famille Mort, on est faucheur de père en fils depuis que le trépas existe. Mais un jour, une gaffe protocolaire va changer ça. Papa Mort est dépité de vous annoncer la naissance de… La Petite Morte ! Personnage détestable et misogyne, Papa Mort, déçu d’avoir une fille, place la Petite Morte en école privée où ses copains de classe sont des faucheurs issus du folklore d’autres pays. Après des débuts difficiles, elle devient amie avec Mictlantecuhtli l’Aztèque (mais tout le monde l’appelle Mic), Hel la Scandinave et Orcus le Romain. Et surtout, elle tombe amoureuse de Patrick, le seul humain de l’école.

Les petits vélos, volume 1

Notre avis : Parfois les éditions Komikku publient des mangas familiaux (Yako et Poko ou Minuscule). C’est le cas de Les petits vélos, histoire animalière signée Keiko Koyama.

Bernard Tapir, représentant à vélo des futons Bondodo, vient de crever. Sur une application, il découvre un réparateur à 500m en haute d’une grande montée. Là, il observe, étonné, Strade Bianche, un lieu particulier qui mêle atelier de réparation de cycles et un petit café spécialisé dans les pizzas. Le patron des lieux, c’est Véloutre, une loutre passionnée de cyclisme. En 2 temps 3 mouvements, le vélo de Bernard est comme neuf !

Prépublié en 2014 au Japon dans la revue Manga times des éditions Hôbunsha, ce petit manga familial kodomo ravira les grands et les petits. A travers 19 histoires courtes d’une dizaine de pages chacune et un bonus, Keiko Koyama dévoile un univers chaleureux agréable, sympathique et très optimiste. A l’aide d’animaux anthropomorphes (qui se comportent comme des humains) la mangaka livre des récits d’une grande fraicheur. Sa galerie de personnages charmera les plus petits, à l’image de PanPan Panda de Sato Korokura (nobi nobi!).

Elle imagine un lieu plein de vie avec deux fonctions qui permet de rapprocher les gens : une petite brasserie et un atelier de réparation de vélos. Concept intelligent et très écolo, cet endroit respire la joie de vivre. De plus, Keiko Koyama met en lumière des thématiques fortes et idéales pour les jeunes enfants : l’amitié, l’hospitalité et l’entraide. Elle parsème son récit d’astuces sur les vélos par le personnage de Véloutre.

Les dessins de la mangaka sont simples et d’une grande lisibilité. Ses petits personnages sont à croquer !

Les petits vélos : on a adopté !

  • Les petits vélos, volume 1
  • Auteure : Keiko Koyama
  • Editeur : Komikku
  • Prix : 7.90€
  • Parution :  27 octobre 2016

Résumé de l’éditeur : L’action tourne autour de ce petit café / magasin de vélos. Pour les visiteurs qui n’y connaissent rien, ils pensent simplement que le café est décoré par des fans de cyclisme. Et pour les autres, ils viennent juste y vivre leur passion. Notre héros, le propriétaire de la boutique est une loutre. Et c’est aussi un spécialiste sur le sujet des vélos. Il est toujours prêt à donner à ses clients de bons conseils dès lors que ça concerne les bicyclettes. Tous les personnages sont des animaux, un mouton (qui est serveur dans ce café), une taupe qui utilise très souvent des vélos etc… On y découvre leur vie et on y apprend énormément de chose sur le sujet.

 

Ameiro Paradox, volume 3

Notre avis : Les éditions Taifu Comics éditent le troisième volume de la série pour adultes Ameiro Paradox, signé Isaku Natsume. Le lecteur retrouve Onoe et Kaburagi, le couple d’hommes unis à la ville comme dans leur travail.

Dans la premier tome, le lecteur découvrait Onoe, journaliste talentueux, qui intégrait le service des exclusivités d’un quotidien japonais. Alors que le jeune homme avait publié des articles dans le domaine politique qui avaient fait éclater de véritables scandales (un ministre des finances qui a trempé dans une affaire et qui a du démissionné), il devait changer de costume pour traquer des scoops sur le people. Pour cela, il devait faire équipe avec Kaburagi, un paparazzi très connu. Les deux hommes se rapprochaient et se mettaient alors en couple.

Dans le deuxième opus, alors qu’ils se disputaient dans la rue, Noriko, la petite sœur de Kabu faisait son apparition. Très distant avec la jeune femme, il laissait son ami régler la situation :  il doit se débarrasser d’elle. En aucun cas, son frère ne voulait lui parler, il était en froid avec elle.

Dans ce troisième tome, Kasai – nouveau venu – va maintenant faire équipe avec Kaburagi. Exit Onoe parce que leur duo ne fonctionnait pas vraiment. Depuis un an, ce dernier n’avait trouvé que peu de scoop. Si Kabu est très heureux de ce nouveau coéquipier : il va pouvoir le former, son compagnon voit cela d’un très mauvais œil.

Rapidement, pour le faire encore plus rager, Kasai dévoile son vrai but : séduire Kabu et ne faire plus qu’un avec lui. Les « planques » et les « missions » sont de plus en plus longues, ce qui fait que les deux amoureux se voient de moins en moins. Onoe est de plus en plus jaloux.

Ciblé pour les jeunes filles, ce yaoi est idéal pour elles. En effet, le récit cet amour ambivalent entre les deux hommes est amusant. Basé sur un antagonisme qui apporte beaucoup d’humour : Onoe ne veut pas vraiment accepter qu’il aime Kabu un peu hautain ou des disputes fréquentes pour un rien. Pour pimenter son récit Isaku Natsume fait entrer Kasai – le loup dans la bergerie, rival de Onoe – qui essaie d’attirer à lui Kaburagi.

Prépublié au Japon dans la revue Dear + des éditions Shinshokan, Ameiro Paradox est un titre amusant et plutôt bien construit. On regrettera l’absence de fond plus sérieux comme dans le premier volume – une affaire gouvernementale avec des yakuzas – pour laisser place à une romance plus classique. Le trait élégant de Isaku Natsume est d’une grande lisibilité, notamment les visages barrés de large sourire de ses personnages.

  • Ameiro Paradox, volume 3
  • Auteure : Isaku Natsume
  • Editeur : Taifu Comics
  • Prix : 8.99€
  • Parution :  22 septembre 2016

Résumé de l’éditeur : Cela fera bientôt un an qu’Onoe et Kaburagi sont en couple lorsque Kasai, un nouveau journaliste intègre la rédaction. Onoe est très heureux d’avoir quelqu’un à prendre sous son aile, mais Kasai ne le voit pas de cet oeil. Pour lui Onoe est un rival. Il ne tardera pas à s’apercevoir qu’Onoe récolte moins de scoops sans son partenaire et le voilà qui se met en tête de lui piquer Kaburagi. Voici le retour tant attendu de notre couple roi de la dispute.

Sangre, tome 1 : Sangre la survivante

Notre avis : Encore petite fille, Sangre est la témoin du massacre de toute sa familles par les Sombres écumeurs. Prise sous l’aile de Dame Ydrèlene, une femme de grands pouvoirs, elle grandit au magistère d’Elm. Les plans de sa vengeance sont dévoilés dans Sangre, la nouvelle série fantastique de Arleston et Adrien Floch.

Collines de Gouspagne. Une grande caravane de vignerons sillonne la vallée. Parmi, ces hommes et ses femmes, il y a Sangre, ses parents et son grand frère Lakin.

Alors qu’elle s’éloigne pour jouer avec son chien, une horde de Sombres Ecumeurs attaque le convoi. C’est un véritable massacre ! Accrochée à un ballon, la petite fille est la seule survivante. Son engin atterri dans l’eau et elle est récupérée par un équipage de bateau. A l’intérieur se trouve Dame Ydrelène, membre de l’ordre secret des Dames Immaculées. Choquée, Sangre commence à bégayer.

Prise sous son aile, la gente dame l’emmène au Magistère d’Elm, un pensionnat de jeunes filles de bonnes familles. Son séjour va être rapidement écourté car son caractère et les autres pensionnaires qui la détestent le mettent à l’écart. Là-bas, elle découvre son pouvoir : celui d’arrêter le temps.

Chassée de l’établissement, elle jure de tout faire pour venger l’assassinat sauvage de sa famille…

Passé maître en heroïc-fantasy (Lanfeust, Le chant d’Excalibur ou Les forêts d’Opale), Christophe Arleston dévoile le premier tome (sur 8) de cette excellente série. Très rythmé par les actions (il y a peu de temps morts) et ce dès ce premières pages, Sangre accroche de suite le lecteur. Si les histoires de vengeance sont légion, celle-ci se démarque par la personnalité de son héroïne (fort caractère, intelligente). Il faut souligner que l’auteur de Morea prend toujours un soin particulier pour mettre à l’honneur les femmes dans ses récits et sont loin d’être des faire-valoir (Ci’xi, Ci’an ou ici le Magistère dont les membres détiennent le savoir et la magie).

Les pouvoirs surnaturels et les combats sont au rendez-vous de ce premier volume qui n’est pas qu’un album de mise en place. Les sept suivants seront chacun consacré à un meurtrier.

Quant à l’ordre des Dames immaculées, son rôle semble lui aussi ambivalent. Ajouter à tout cela des petites pestes pensionnaires du magistère et l’on obtient une galerie de personnages très intéressante.

Découvert par Jean-Blaise Djian (Fatal Jack), Adrien Floch se glisse idéalement dans ce récit. Ayant déjà travaillé avec le scénariste sur la série Les naufragés d’Ythaq, il met de nouveau son talent au service de son comparse. Son bestiaire est étonnant (les yacks de la caravane, les montures-dragons des Ecumeurs) mais aussi le travail sur ses protagonistes est excellent ! Dans la veine d’un Didier Tarquin (Lanfeust) avec lequel il a travaillé sur Les Krashmonsters, il livre de belles planches d’héroïc-fantasy.

  • Sangre, tome 1/8 : Sangre la survivante
  • Scénariste : Christophe Arleston
  • Dessinateur : Adrien Floch
  • Editeur : Soleil
  • Parution : 19 octobre 2016
  • Prix : 14.95€

Résumé de l’éditeur : Sangre, petite fille, voit sa famille massacrée et sa mère enlevée par la compagnie des Sombres Écumeurs. Seule survivante, elle grandit dans une institution où on lui apprend à maîtriser un pouvoir qui lui permet de figer le temps quelques secondes, avant de poursuivre son éducation à l’école de la rue. Sangre ne rêve que d’une chose, retrouver sa mère et se venger des sept pirates qui ont tué les siens. Elle doit en premier lieu retrouver le complice qui a permis aux écumeurs de sévir. Il mérite d’être châtié, mais surtout, il est le seul à pouvoir renseigner la jeune fille sur l’identité de ceux qu’elle recherche…

Fullmetal knights Chevalion, volume 2

Notre avis : Après un premier volume assez réussi, Sawako Arashida propose le deuxième volume de Fullmetal knights Chevalion édité par Akata. Ce nouvel opus contient les épisodes 7 à 11 ainsi qu’un bonus.

Au commissariat de police de Sorafune, on attend Kiri qui comme d’habitude est en retard ! Il faut dire que ce matin, elle a roulé sur Chevalion rouge en vélo. Pour la punir, ses supérieurs la font surveiller l’entrée de l’établissement. Mais cela ne la gêne pas le moins du monde. Le jeune policière est très aimée dans le quartier : sa gentillesse et son efficacité y sont pour beaucoup ! Ce qu’elle adore le plus c’est de manger les bons petits plats des habitants lors de sa tournée d’inspection.

N’ayant peur de personne, elle s’attaque même à une bande de malfrat en moto; elle seule sur son vélo…

Comme pour le premier volume, les combats s’enchaînent, les révélations sur le passé des personnages se poursuivent; le tout avec un brin d’humour. Si dans le précédent opus, les Chevalion s’ennuyaient dans leur nouvelle vie depuis qu’ils avaient débarrassé la Terre des méchants, le nouveau tome ne les ménagent pas. S’occupant plus des problèmes du quotidien , ils servent de nouveau à quelque chose, à savoir rendre justice.

La partie graphique est toujours d’une grande qualité (c’est le gros point fort de la série). Les trames et les hachures parsèment les cases qui forment des planches d’une redoutable efficacité.

  • Chevalion, Fullmetal knights, volume 2
  • Auteure : Sawako Arashida
  • Editeur : Akata, collection WTF
  • Prix : 7.95€
  • Parution : 07 juillet 2016

Résumé de l’éditeur : Retto, alias Chevalion Rouge, ne maîtrise plus vraiment ses pouvoirs. Mettant en danger la vie d’autrui, mais également la sienne, il a même détruit l’ancien QG des super héros !! Tout en reconstruisant de bric et de broc ce dernier, et aidé de ses amis, il va devoir trouver un moyen pour se séparer de son armure. Mais pour cela, il a besoin de la présence absolue de tous ses anciens co-équipiers. Problème : Chevalion Vert est aux abonnés absents.