Le château de ma mère

Notre avis : Les éditions Grand Angle (Bamboo) mettent à l’honneur Marcel Pagnol à travers quatre adaptations en bande dessinée de textes majeurs du romancier provençal. Avec Merlusse (de A. Dan), elles proposent aussi La gloire de mon père (Serge Scotto et Eric Stoffel et Morgann Tanco), Topaze,  (Serge Scotto, Eric Stoffel et Eric Hübsch) et enfin La château de ma mère de Serge Scotto et Eric Stoffel et Morgann Tanco.

Le château de ma mère est la suite de La gloire de mon père, l’autobiographie romancée de Marcel Pagnol, publiée en 1957.

Est-ce vraiment utile que de résumer l’histoire tant elle est connue de tous, adaptée au cinéma par Yves Robert en 1990 avec dans le rôle titre Philippe Caubert ? Non, puisque cette déclinaison est la plus célèbre du roman.

Tous les ingrédients du l’œuvre de Pagnol son ici dévoilées par une fidèle adaptation : Marcel qui se lie d’amitié avec Lili des Bellons, la Bastide et les fins de semaines là-bas. La famille Pagnol qui doit effectuer le trajet long et périlleux jusqu’à cette belle demeure (Bouzigue, le canal, la clef et les propriétés privées à traverser).

Toujours passionnant et teinté d’un humour agréable, le scénario de Scotto et Stoffel est plutôt bien ficelé. Comme pour le précédent volume La gloire de mon père, le trio réussit le pari de décliner en album ce roman célèbre de Pagnol. Le trait semi-réaliste dans la veine de l’humour de Morgann Tanco est idéal pour restituer l’ambiance joyeuse et optimiste de l’histoire.

A noter qu’un dossier de 5 pages écrits par Scotto et Stoffel est adossé à l’album pour donner des explications et le contexte du roman.

  • Le château de ma mère
  • Scénaristes : Serge Scotto et Eric Stoffel, d’après le roman de Marcel Pagnol
  • Dessianteur : Morgann Tanco
  • Editeur : Grand Angle
  • Prix : 18.90€
  • Sortie : 02 novembre 2016

Résumé de l’éditeur : La fin de l’été est un drame pour le petit Marcel Pagnol, obligé d’abandonner ses chères collines. Mais la famille monte dorénavant chaque samedi à La Bastide Neuve. Un matin, lors d’une partie de chasse dans la garrigue, Marcel fait la rencontre d’un jeune paysan, Lili des Bellons. Une nouvelle aventure s’offre à lui : celle de l’amitié. Pittoresque et truculent, voici après « La Gloire de mon père », le deuxième tome des « Souvenirs d’enfance » de Pagnol.

Thésee et le minotaure

Notre avis : Après Prométhée et la boîte de Pandore, les éditions Glénat proposent le premier volume Jason et la toison d’or (un triptyque) ainsi que Thésée et le minotaure signé Didier Poli, Clothilde Bruneau et Mauro De Luca.

Trézène, palais de Pitthée. Héraclès vient rendre visite à Thésée et sa mère. S’il est le cousin du demi-dieu, il ne sait pas qui est son père. En effet, sa mère lui explique qu’il est le fils de Poséidon. Il se met alors en chemin pour s’entretenir avec son géniteur. Sa route est longue et il doit se protéger de nombreuses créatures ou bandits de grands chemins.

Arrivé à Athènes, sa réputation le précède, c’est un héros. Il découvre qu’il est le fils du roi Egée, ainsi que le fameux sacrifice qu’il doit au roi Minos : tous les neuf ans, sept jeunes hommes et sept jeunes femmes doivent se rendre en Crète pour être jetés en pâture au Minotaure dans son fameux labyrinthe.

Thésée se porte volontaire pour faire partie de ce groupe et enfin terrasser la monstrueuse créature…

Comme pour les précédentes publications, c’est Luc Ferry qui a conçu et dirige la collection La sagesse des mythes. Il dévoile ainsi l’un des mythes les plus connus des légendes grecques antiques. Tous les éléments sont réunis pour passer un très bon moment de lecture (un livre familial) : Thésée, le minotaure, le labyrinthe, Ariane et son fil pour en sortir, le suicide d’Egée (dans la mer qui portera son nom) ou celui de sa mère. Le scénario de Didier Poli et Clothilde Bruneau est d’essence classique mais efficace. Le gros point fort de l’album est la partie graphique. Comme pour Prométhée et la boîte de Pandore dessiné de très belle manière par Guiseppe Baiguera, c’est un autre artiste italien qui met en image Thésée et le minotaure : Mauro de Luca (dessinateur de Soltrois ou Yttrium avec Makyo). Son trait réaliste restitue idéalement l’ambiance de suspense et parfois violent du récit. Les planches du combat entre le jeune homme et la créature ainsi que celles de deux suicides sont épatantes.

  • La sagesse des mythes, Thésée et le minotaure
  • Scénaristes : Clotilde Bruneau et Didier Poli, sur une idée de Luc Ferry
  • Dessinateur : Mauro De Luca
  • Editeur : Glénat
  • Prix : 14.50€
  • Parution : 02 novembre 2016

Résumé de l’éditeur : Au royaume de Trézène, le jeune, beau et brillant Thésée apprend qu’il n’est pas que le fils de Poséidon, mais aussi celui d’Égée, souverain d’Athènes. Alors qu’il se rend à pied à la cité mythique, il terrasse en chemin une multitude de monstres, devenant une légende avant même d’atteindre son but. Mais lorsqu’il rencontre enfin son père, il découvre que celui-ci est la proie d’un odieux chantage. Tous les neuf ans, Minos, roi de Crète, exige d’Égée un sacrifice pour lui épargner la colère de Zeus : sept jeunes hommes et sept jeunes filles doivent être jetés en pâture au Minotaure au coeur du Labyrinthe. Pour y mettre un terme, Thésée est prêt à affronter la redoutable créature. Son plus grand défi l’attend…

Akki, le clan disparu

Notre avis : Pierre-Emmanuel Dequest imagine Akki, le clan disparu, une fable fantasy animalière pour jeunes lecteurs, publiée par Sarbacane.

Akki, petit ours abandonné, a été adopté par une tribu rivale de la sienne. C’est une chamane Olma qui prend sous son aile ce petit être malgré les réticences de ses pairs. Rejeté et souvent battu, il s’est promis d’aider son clan en cherchant de la nourriture même s’ils n’aiment pas le poisson.

Accompagné de sa mère adoptive et de Fort-Crocs – le blaireau – il doit s’engager sur les routes glacées. Ils le savent : c’est au-delà des steppes enneigées qu’ils trouveront de quoi faire vivre leur clan…

Diplômé de l’école des Arts Déco, Pierre-Emmanuel Dequest est un brillant illustrateur pour la jeunesse depuis une vingtaine d’années. Après avoir mis en image Premier de cordée, le célèbre roman de Frison-Roche, il s’attaque seul à l’écriture de Akki, le clan disparu. Grand amoureux de la nature – il a travaillé pour le magazine Terre Sauvage et a illustré des travaux pour les parcs nationaux – il continue dans cette voie pour ce bel album pour jeunes lecteurs.

Entre aventure et quête d’identité, il a choisi d’installer son histoire dans une époque préhistorique fantasmée entre fiction et éléments réels. Ses personnages – Akki le petit ours et Olma la chamane – seront la solution de leur clan. Le jeune ourson, rejeté, se révèlera astucieux, ingénieux et intelligent, lui qui n’est pas très valeureux ni bagarreur au début de l’album. Quant à la vieille femme, elle utilisera toutes les astuces pour repousser les animaux féroces.

Le gros point fort de Akki réside dans sa partie graphique. Pierre-Emmanuel Dequest a porté un soin particulier aux décors naturels enneigés mais aussi aux textures de pelage de ses personnages. Ses planches à l’aquarelle sont magnifiques.

  • Akki, le clan disparu
  • Auteur : Pierre-Emmanuel Dequest
  • Éditeur : Sarbacane
  • Prix : 13.50€
  • Parution : 05 octobre 2016

Résumé de l’éditeur : Enfant trouvé, Akki doit convaincre son clan d’adoption de quitter le village pour survivre. Un fascinant voyage vers l’inconnu au coeur des toundras glace´es de la préhistoire… Terré dans des huttes balayées par un vent glacé, le clan des steppes se meurt. Les troupeaux jadis si nombreux ont disparu. La faim tenaille les membres du clan. Akki, orphelin malicieux et intrépide, croit fermement la pre´diction de la vieille chamane, Olma : pour survivre, il faut quitter la steppe et trouver la valle´e des marmottes, dont les eaux foisonnent de poissons. Mais le clan s’y oppose, les chasseurs ne mangent pas de poisson ! Akki et Olma partent alors seuls, décidés à affronter tous les dangers,à  relever tous les défis pour sauver le clan…

Somali et l’esprit de la forêt

Notre avis : Après le passionnant The ancient magnus bride, Yako Gureishi imagine Somali et l’esprit de la forêt, sa nouvelle série fantastique aux éditions Komikku.

Dans une forêt, Somali, apeurée et enchaînée, est délivrée par un golem, gardien de la forêt. Cet être étonnant, au crépuscule de sa vie (il a presque 1000 ans et à cet âge là, les esprits meurent) prend sous son aile la petite fille afin de retrouver ses parents.

Loin de sa forêt, cette créature fantastique affublée d’un masque devient le père de substitution de Somali. Les êtres humains étant persécutés, la petite fille porte un manteau réhaussé d’oreilles afin de se faire passer un animal.

Tous deux se rendent à la ville voisine dans une taverne afin que Somali puisse manger, tandis que le golem ne se nourrit que de soleil et d’air pur.

Les obstacles vont se multiplier sur leur chemin et vont être accueillis par un ermite au fin fond d’un bois, se révélant être un homme…

Ce qui frappe le lecteur lorsqu’il parcourt Somali et l’esprit de la forêt, c’est la sublime partie graphique de Yako Gureishi. Comme dans sa précédente publication, le mangaka dévoile tous les atouts de son immense talent. Toutes ses planches sont riches, précises et emplies de détails formidables. Ses décors urbains comme ses décors forestiers sont inouïs. Elle donne corps au golem d’une belle manière. Alors que son masque qui s’ouvre sur un œil pourrait rebuter et faire peur, l’élégance de son trait adoucit cette impression.

Prépubliée dans la revue Comic Zenon des éditions Tokuma Shoten depuis 2015 au Japon, cet beau seinen est construit comme une aventure avec la recherche des parents de Somali se transformant en quête d’identité. Comixtrip a hâte de suivre les pas de la petite fille et de son ange-gardien dans un tome 2 qui nous donne envie !

  • Somali et l’esprit de la forêt
  • Auteur : Yako Gureishi
  • Éditeur : Komikku
  • Prix : 7.90€
  • Parution : 10 novembre 2016

Résumé de l’éditeur : Le monde n’appartient plus aux humains qui sont en voie d’extinction mais aux non-humains qui les dévorent ou en font leurs animaux de compagnie. Golem est l’esprit de la forêt et il a pour mission de la garder et de la protéger. Il ressemble à un robot et il ne ressent ni la douleur, ni les émotions. Un jour, il va faire la connaissance de Somali, une jeune humaine, et contre toute attente il va se prendre d’affection pour elle. Il va alors décider de l’aider à trouver les autres humains et ensemble ils vont commencer un long voyage plein d’aventures et de rencontres extraordinaires Mais les jours de Golem sont comptés car il n’a qu’un an et 112 jours à vivre. Parviendra-t-il à confier celle qui l’appelle « Papa » à ses semblables avant de disparaître ?

Monsieur Lapin

Notre avis : Après La carotte sauvage, La chasse aux papillons et Les ballons, Loïc Dauvillier et Baptiste Amsallem proposent une nouvelle aventure de Monsieur Lapin. Pour cette histoire muette destinée aux très jeunes lecteurs, le petit animal s’essaie à La peinture.

Monsieur Lapin est heureux, il va enfin pouvoir peintre. Il a tout le matériel pour : chevalet, toile, pinceaux, tubes et palette. Mais sa quiétude est bouleversée par l’arrivée de Petit Lapin, enrhumé et son ami le cochon qui aimerait lui aussi essayer de peindre.

Après s’être mis en colère, il réussit enfin à être seul. Mais voilà, il n’a pas du tout d’inspiration. Revient alors Petit Lapin avec son rhume…

Ce récit pour les primo-lecteurs est d’une très grande sensibilité portée par une histoire simple mais efficace signée Loïc Dauvillier, rejoint pour ce quatrième volume par Mickaël Roux au scénario. Le scénariste de Myrmidon (avec Thierry Martin, La Gouttière) et de La petite famille (avec Marc Lizano, La gouttière, 2013) met en scène un petit personnage sympathique, amusant et un peu naïf mais très attachant. Pour cette histoire, le lapin tente de peindre mais rien ne se passe comme il devrait : pas d’inspiration, deux personnages qui viennent le perturber et surtout beaucoup de colères. Comme dans tous les albums jeunesse, le happy-end est essentiel.

Le trait de Baptiste Amsallem est d’une grande qualité et convient parfaitement pour ce style de récit. Des personnages d’une belle rondeur, des décors a minima pour laisser toute la place aux héros, ainsi que des couleurs douces et chaudes. De plus, le découpage dans un style cinématographique permet de rythmer le récit et permet aux plus petits de pouvoir entrer dans l’histoire facilement (de deux à quatre grandes vignettes par planche, idéales pour les enfants).

  • Monsieur Lapin, tome 4 : La peinture
  • Scénaristes : Loïc Dauvillier et Mickaël Roux
  • Dessinateur : Baptiste Amsallem
  • Editeur : Des ronds dans l’o
  • Prix : 12.50€
  • Sortie : 16 novembre 2016

Résumé de l’éditeur : Après avoir cherché à extraire une carotte du sol, à attraper un papillon et à gonfler un ballon, Monsieur Lapin a décidé de s’attaquer à la réalisation d’une peinture sur toile. Il dispose de tout le matériel nécessaire à l’exception de l’inspiration. Heureusement, Petit Lapin est toujours prêt à aider Monsieur. Sans compter sur Petit Cochon qui ne sera pas très loin lui non plus.

Secret feelings

Notre avis : Prévue en deux tomes, Secret feelings est un shôjo Soleil Manga, signé Yukimo Hoshimori.

Au lycée, tous les jours, Yuu observe le beau Naoto. Assise près de lui dans la classe, elle se pose mille questions sur cet être si mystérieux et voudrait percer tous ses secrets. Elle pense qu’il a une copine plus âgée que lui mais elle découvre qu’en fait il est célibataire et s’occupe d’un chat errant de son quartier, Kuromane.

Elle l’a suivi après les cours et discute avec lui. Il lui propose même son numéro de téléphone pour prendre des nouvelles du chat et savoir qui s’en occupe tous les soirs. Elle est complétement folle de cette excellente nouvelle !

Prépubliée dans la revue Sho-comi des éditions Shôgakukan depuis 2012 au Japon, cette petite série est plutôt agréable à sa lecture. Premier manga de Yukimo Hoshimori publié en France, il est plein de mystères et plutôt bien écrit. Ciblé pour les jeunes adolescentes, il les ravira grâce à sa thématique : percer les mystères de personnes que nous côtoyons. Sans révolutionner le shôjo, la mangaka met en scène tous les ingrédients de ce style de manga : deux êtres opposés, une fille timide, un garçon populaire et une idylle naissante. Elle y ajoute un petit félin qui fait le lien entre les deux. Le trait fait de trames de l’auteure est simple mais très efficace.

  • Secret feelings, volume 1/2
  • Auteure : Yukimo Hoshimori
  • Éditeur : Soleil manga, collection shôjo
  • Prix : 6.99€
  • Parution : 12 octobre 2016

Résumé de l’éditeur : Un manga très mignon et plein de mystères. Une jeune fille curieuse qui fera tout pour découvrir les secrets de son petit ami ! Naoto Shizuka est un garçon nonchalant, prompt à l’ennui, au regard décourageant quiconque de l’approcher. Il étudie dans la même classe que Yuu, une jeune fille qui se pose beaucoup de questions à son sujet. Les deux jeunes gens vont commencer à se fréquenter après les cours car ils nourrissent ensemble un joli chat errant. L’amour sera-t-il au rendez-vous malgré les mystères qui entourent Shizuka ?

Les royaumes du Nord, tome 3

Notre avis : Couronné par le Prix Jeunesse à Angoulême en 2015 pour le premier volume de la série, Clément Oubrerie et Stéphane Melchior dévoilent le troisième tome de Les royaumes du Nord, une série jeunesse magique et fascinante !

Lyra, Iorek, Scoresby, Roger et Serafina poursuivent leur route vers le Palais de Svalbard, toujours à la recherche de Lord Asriel, le père de la petite fille. A bord d’un ballon et accompagnés de rapaces et des sorcières, ils filent au-dessus de la banquise.

Proche du palais, l’engin volant est attaqué par des monstres des falaises, le faisant tomber. Lyra et Pan – son daemon – sont capturés par des ours du roi imposteur Iofur. Par un excellent stratagème, elle réussit à berner le souverain qui voulait la tuer…

Quelle série ! Basée sur l’œuvre de Philipp Pullman A la croisée des mondes – le scénario de Stéphane Melchior charme de nouveau son lectorat, qui ne s’y trompe pas puisque 30 000 exemplaires des tomes 1 et 2 ont déjà été vendus. Ce nouvel opus referme admirablement le premier cycle de formidable série jeunesse fantastique. Comme nous avions pu le dire pour le tome 1 (véritable coup de cœur), cet univers riche est idéal pour les jeunes lecteurs. Le tome 3 est néanmoins plus dur, plus sombre – les scènes de combats entre Iorek et Iofur sont sanglantes mais très belles – mais il est toujours aussi addictif.

L’auteur de Taïpi (avec Benjamin Bachelier) forme un duo de grand talent avec Clément Oubrerie qui dévoile des planches enneigées sublimes. Il magnifie le blanc d’une très belle manière.

Si vous ne connaissez pas Les royaumes du Nord, précipitez-vous chez votre libraire !

  • Les royaumes du nord, volume 3
  • Scénariste : Stéphane Melchior
  • Dessinateur : Clément Oubrerie
  • Editeur : Gallimard
  • Prix : 17.80€
  • Sortie : 20 octobre 2016

Résumé de l’éditeur : Toujours à la recherche de son père, Lyra poursuit sa route vers le palais de Svalbard, lorsqu’elle est capturée par des ours en armure et livrée au roi Iofur. Pour sauver sa peau et permettre à Iorek de regagner son trône, elle devra faire preuve d’une audace sans précédent. Parviendra-t-elle à s’échapper et à retrouver Lord Asriel à temps ? Et pourra-t-elle faire confiance à ce père aussi distant que redoutable ? Dans sa quête de la vérité l’attendent des révélations inconcevables et terrifiantes.

Père et fils, volume 4

Notre avis : L’un des meilleurs seinen de l’année est de retour avec un quatrième volume ! Père et fils de Mi Tagawa chez Ki oon.

De retour au village, Torikashi et Shiro sont heureux. Une année a passé depuis leur dernière visite et le petit garçon a bien grandi. Il a maintenant 4 ans, est plus débrouillard et n’a plus besoin de son père pour s’endormir.

Dans le village suivant, le petit garçon doit être gardé par Chiharu – maître herboriste attiré par les hommes dont le beau Torikashi mais n’a pas la fibre avec les enfants – pendant que son père s’entretient avec la belle Miwa.

Le lendemain, le père et son fils continuent leur chemin. Shiro a toujours autant de mal à se faire des amis, lui si timide et ayant surtout grandi seul lorsque son père l’a laissé chez sa sœur.

Dans le village suivant, Torikashi fait la connaissance de Komokichi, un orphelin, qu’il doit accompagner jusqu’au prochain temple afin qu’il soit élevé par des moines. Le petit garçon va devenir ami avec Shiro

Que dire de plus que nous n’ayons pas dit sur Père et fils ? Rien, tellement ce manga familial est formidable. D’une rare sensibilité et d’une grande intelligence, ce seinen semble être le meilleur publié cette année. A chaque volume, Mi Tagawa glisse des éléments nouveaux qui multiplient les rebondissements et ont une incidence sur les relations entre Shiro et Torikashi. Ici, l’accent est mis sur les difficultés qu’éprouve le petit garçon pour aller vers les autres. La mangaka pimente son récit par l’arrivée de Komakichi dans leur vie.

  • Père et fils, volume 4
  • Auteure : Mi Tagawa
  • Éditeur : Ki oon
  • Prix : 7.90€
  • Parution : 27 octobre 2016

Résumé de l’éditeur : Torakichi, apothicaire ambulant, passe la majeure partie de son temps sur les routes pour rendre visite à ses clients. Résultat, il n’a quasiment jamais vu son fils de trois ans, Shiro… À la mort de sa femme, il prend une décision qui changera sa vie : celle d’emmener le petit garçon avec lui sur les routes ! Mais si Torakichi est incollable sur les plantes médicinales, il n’y connaît rien aux enfants et est loin d’être un père modèle… Pourquoi Shiro pleure-t-il ? Pourquoi se réveille-t-il en pleine nuit ? Entre les soucis du quotidien et son travail éreintant, le jeune papa est complètement dépassé. Les aléas du voyage et les rencontres diverses l’aideront-ils à renouer le lien perdu avec son fils ? Laissez-vous attendrir par le duo père-fils le plus improbable du manga ! Mi Tagawa décrit avec une grande délicatesse les joies et les peines de ses héros hors du commun. Avec son trait fin et minutieux, l’auteur nous entraîne dans un voyage à travers le Japon traditionnel. Quelle que soit l’époque, la paternité s’apprend à petits pas !

Born to be on air ! volume 1

Notre avis : Un manga dans le domaine de la radio, voilà une thématique très originale. Hiroaki Samura dévoile Born to be on air !, une belle histoire éditée par Pika.

Minare est serveuse dans un restaurant réputé spécialisée dans les plats au curry. Avenante, bienveillante et très accueillante, c’est en partie sur sa personnalité que le lieu fonctionne.

Mais ce matin, la jeune femme arrive en retard à son travail. Il faut dire que sa soirée très arrosée lui a laissé quelques séquelles. Elle a rencontré Kanetsugu Mato, directeur de l’antenne de MRS, une radio locale très écoutée.

Sans son consentement ni le savoir, l’homme l’a enregistrée et a passé sa voix sur ses ondes dans l’après-midi. Entonnement cet enregistrement a plu aux auditeurs.

Furieuse, elle débarque à la station, exige de voir Kanestugu et lui passe un savon. Pourtant le directeur a une étonnante idée en tête : faire de Minare la future voix de sa radio. Mais avant elle doit gérer le restaurant…

Si le manga n’avait que la radio comme idée essentielle, il n’aurait pas été très intéressant. Pour rendre l’histoire plus vivante et plus épaisse, Hiroaki Samura mise avant tout sur la psychologie de ses personnages. Ainsi Minare est une jeune femme au caractère fort, célibataire, peu fortunée mais courageuse et volontaire. Sa personnalité accueillante fait la fierté du restaurant.

Son patron n’est pas commode, cherche avant tout le profit et n’hésitera pas à la renvoyer. Quant au patron de la radio, sa personnalité est très ambivalente et ses méthodes très singulières.

Cette excellent début de sage bénéficie d’une partie graphique très aboutie dans une veine réaliste adéquate. A suivre !

  • Born to be on air ! , volume 1
  • Auteure : Hiroaki Samura
  • Editeur : Pika
  • Prix : 8.05€
  • Parution :  19 octobre 2016

Résumé de l’éditeur : Sapporo, Hokkaidô. Dans un bar, Minare Koda peste contre son ex-copain auprès d’un journaliste radio qu’elle vient tout juste de rencontrer. Le lendemain, qu’elle n’est pas sa surprise d’entendre sa voix enregistrée et diffusée à la radio ! Folle de rage, elle fonce à la station, mais sur place, les paroles enjôleuses du directeur d’antenne l’incitent à improviser une diatribe sur sa philosophie amoureuse. Invitée à entrer dans le monde de la radio par un tour du destin et dotée d’un caractère bien trempé, Minare va voir sa vie violemment bouleversée…

Yo-Kai watch, volume 1

Notre avis : Nathan, jeune garçon, fait la connaissance d’un Yo-Kai dans le premier volume de la nouvelle série jeunesse Yo-Kai Watch éditée par Kazé et signée Noriyuki Konishi.

Nathan Adams est un petit garçon comme les autres, comme il le dit lui même : il est moyen dans tous les domaines. Alors qu’il se promène dans la forêt, il découvre un distributeur de capsules. Après avoir glissé une pièce, il récupère l’objet qui s’ouvre que un Yo-Kai du nom de Whisper. Cette créature fabuleuse très bavarde devient instantanément son majordome. Il lui offre alors une montre qui lui permet de voir tous les Yo-kai autour de lui. En effet, les humains ignorent leur existence. Il fait la connaissance de Jojo joyeux et d’un chat suicidaire. A chaque fois qu’il sera gentil avec un Yo-Kai, celui-ci deviendra son ami et il pourra l’invoquer pour de l’aide.

La nouvelle série Yo-Kai watch bénéficie d’un lancement en grande pompe : DVD, calendrier et album collecteur Panini. Il faut dire qu’elle est connue du public puisqu’elle est issue d’une série manga publiée au Japon en 2011 dans la revue Corocoro Comics des éditions Shôgakukan mais surtout identifiée par le public depuis le jeu vidéo sorti en 2013. En France, la série animée est diffusée depuis avril 2016 sur Boing puis sur Gulli depuis août de la même année.

Idéale pour les jeunes lecteurs, ce gentil shônen plait d’entrée par son univers fantastique riche basé sur des créatures magiques. La montre de Nathan est une belle interface entre le petit garçon et les Yo-Kai. Sans être révolutionnaire, car très classique dans sa narration et son intrigue, l’histoire est néanmoins agréable à la lecture. La partie graphique de Noriyuki Konishi est simple et très lisible grâce à son trait tout en rondeur.

  • Yo-Kai watch, volume 1
  • Auteure : Noriyuki Konishi
  • Editeur : Kazé
  • Prix : 6.79€
  • Parution :  02 novembre 2016

Résumé de l’éditeur : Nathan est un écolier tout à fait ordinaire. Alors qu’il se promène dans la forêt, il découvre Whisper, un Yo-kai très bavard… Ce drôle de personnage lui offre une Yo-kai Watch, une montre qui lui permet de révéler la présence des Yo-kai autour de lui ! Nathan va s’en servir pour convaincre les Yo-kai de devenir ses amis et d’utiliser leurs pouvoirs pour faire le bien. Le voilà embarqué dans une aventure extraordinaire ! Les Yo-kai sont des entités surnaturelles responsables de tous les petits tracas du quotidien…

Les 1000 mystères d’Arsène Lupin, tome 1

Notre avis : Alors qu’il tente de voler un bijou, Arsène Lupin se fait doubler par le Baron. Dans, les 1000 mystères d’Arsène Lupin, le gentleman cambrioleur court après ce mystérieux homme afin de prendre sa revanche. Cet album Cerises & Coquelicots est signé Crocbart et Galien.

Paris, juin 1913. Arsène Lupin se rend à la soirée du Radja Akapur grimé en vicomte Ernst Von Schtudel. Malgré les gardes royaux ou les policiers, il va tenter de voler le fabuleux bijou de Rana, la fille du richissime hôte. Mais, le célèbre cambrioleur se fait doubler par le Baron, un homme mystérieux caché derrière un masque en fer. Par des ondes issu de son objet de visage, il réussit à neutraliser les armes des hommes qui lui courent après.

Dans un rideau de fumée, le Baron s’enfuit, Lupin à ses trousses. C’est le début d’une course-poursuite entre les deux hommes, le premier prenant toujours de vitesse le second.

Après l’excellent polar Les aurores de North pole (Olivier Matejka et Bruno Issaly), les éditions Cerises & Coquelicots dévoilent le premier volume de leur nouvelle série Les 1000 mystères d’Arsène Lupin. Les auteurs de bande dessinée se sont souvent intéressés au héros imaginé par Maurice Leblanc, notamment celui proposé par André-Paul Duchâteau et Jacques Géron (Soleil) ou Les origines de Benoît Abtey et Christophe Gaultier (Rue de Sèvres) – une formidable série sur l’adolescence du célèbre cambrioleur – mais pour Les 1000 mystères, les ressorts de la narration sont très classiques. Même si l’album est adoubé par Florence Leblanc, la petite-fille de Maurice mais aussi des Amis d’Arsène Lupin, on ne peut pas dire qu’il nous a accroché.

Pourtant, en mettant dans les pieds du gentleman cambrioleur, un ennemi à sa hauteur – utilisant des techniques modernes pour l’époque – Crocbart avait eu beaucoup de malice pour pimenter son récit. Entre la course-poursuite entre les deux hommes et le côté fantastique, les idées ne manquaient pas mais le scénariste n’a pas été jusqu’au bout.

Du côté graphique, Galien propose un dessin très rétro mais manquant de charme. Son trait et son découpage sont eux aussi très classiques et ne révolutionnent pas le genre. On notera un très beau tramage sur les vignettes qui sont bienvenues.

  • Les 1000 mystères d’Arsène Lupin, tome 1 : L’illusion de la Panthère Noire
  • Scénariste : Crocbart
  • Dessinateur : Galien
  • Editeur : Cerises & Coquelicots
  • Prix : 15€
  • Sortie : 13 octobre 2016

Résumé de l’éditeur : Été 1913 – Paris – Quartier Latin – 20 heures. Une grande réception parisienne est donnée par la Comtesse de Monterlan. L’un des plus fabuleux bijoux qui soit, La Panthère Noire, brille au cou de la ravissante princesse indienne Rana Sin, et Arsène Raoul Lupin, sous le nom du Vicomte Ernst Von Schtudel, se fait déjà une joie de le ravir aux yeux et à la barbe de tous. Le plus grand des voleurs face à un artiste illusionniste des plus obscurs, des mirages plus vrais que nature, un bijou étrange, une ombre, la menace d’une guerre…

Quantum and Woody, tome 2 : (in)sécurité nationale

Notre avis : Alors que le premier volume nous avait laissé une très belle impression, les éditions Bliss Comics dévoilent le deuxième opus de Quantum and Woody, une série fantastique à l’humour ravageur !

La cohabitation entre Eric et Woody, les deux frères, engendre toujours autant de frictions. Depuis leur accident dans le laboratoire de feu leur père, ils sont unis pour le meilleur et pour le pire. Toutes les 24 heures, ils doivent lier leurs bracelets ou ils finiront en poussière.

En attendant, Woody s’est imposé et installé chez Eric, lui si organisé et sobre. Tandis que son frère est bordélique et invite sa copine dans l’appartement. Les deux super-héros continuent néanmoins de rendre la justice dans les rues de leur ville. Eric-Quantum trouve un nouveau travail chez Magnum Security…

Encore un volume efficace et très drôle imaginé par James Asmus ! Le passé de Eric, les problèmes de cohabitation et de relations entre les deux frères – qui sont l’exact opposés – un patron très ambivalent et des scènes de combat sont au cœur de ce tome 2. Teinté d’un humour très réussi, c’est rafraichissant, c’est très moderne et le lecteur passe un excellent moment. L’album bénéficie d’une très belle partie graphique de Ming Doyle, accompagnée aux couleurs par Jordie Bellaire. La précédente publication était mise en image par Tom Fowler et celle-ci par l’auteure de Mara (avec Brian Wood) d’une excellente manière.

  • Quantum and Woody, tome 2 : (in)sécurité nationale
  • Scénariste : James Asmus
  • Dessinatrice : Ming Doyle
  • Editeur : Bliss Comics
  • Prix : 10.60€
  • Sortie : 04 novembre 2016

Résumé de l’éditeur : C’est l’histoire de deux super-héros, une clone et un bouc qui emmenagent dans un petit 3 pièces… Les vies d’Eric et Woody Henderson ont été bouleversées par la mort de leur père. Un accident leur a donné des pouvoir les obligeant à rester ensemble sous peine de mort, malgré leurs differences. Alors que faire lorsque la personne qui t’énerve le plus est également celle qui te permet de rester en vie ? Tu emménages avec elle ! Et avec son bouc. Et sa jeune petite amie clonée. Et puis, une équipe de super-héros digne de ce nom a bien besoin d’un repère secret… et celui-ci a même un jacuzzi ! Mais tout va bien, pour preuve, Quantum a même trouvé un boulot : super-héros de service pour agence de sécurité privée véreuse !