Top 14 des meilleures BD 2018

Alors que la fin de l’année est arrivée, la rédaction de Comixtrip a effectué son top 14 des meilleures BD 2018. Un choix forcément difficile tant les bonnes publications ont été nombreuses. Après beaucoup de discussions et réflexions, notre choix s’est porté sur ces quatorze titres nous ayant particulièrement marqués.

Forcément subjectif, ce top 14 des meilleures BD 2018 peut prêter à discussion. Si vous avez vous aussi des coups de cœur sur cette année, n’hésitez pas à nous en faire part en nous les signalant dans les commentaires et engager le dialogue avec les autres lecteurs de Comixtrip

1.

Indélébiles

de Luz (Futuropolis)

Après Catharsis en 2015, journal de bord sur les attentats et les mois d’après, le dessinateur Luz revient dans un album beaucoup plus léger sur ses 23 années passées à la rédaction de Charlie Hebdo, Indélébiles. Drôle, jubilatoire et puissant.

2.

Moi ce que j’aime c’est les monstres

 de Emil Ferris (Monsieur Toussaint Louverture)

S’il ne devait rester qu’un seul album de cette rentrée littéraire, peut-être est-ce celui-ci que nous garderions ! Moi ce que j’aime c’est les monstres est une bande dessinée hors-norme, surprenante graphiquement et narrativement et sublime. Emile Ferris imagine le destin de Karen, un adolescente qui sent qu’elle est différente, c’est un monstre. Entre peurs, doutes et histoires à se raconter, l’album est l’avènement d’une grande autrice. Grandiose.

3.

Ailefroide

de Jean-Marc Rochette et Olivier Bocquet (Casterman)

Ailefroide, haut sommet des Alpes culminant à 3 954 mètres, fait rêver le jeune Jean-Marc Rochette, futur dessinateur de Edmond le cochon ou Transperceneige. Son irrésistible attrait pour cette voie d’escalade, son amour de la montagne, son envie de devenir guide et sa relation délicate à l’autorité sont magnifiquement mis en image dans Ailefroide, une superbe autobiographie écrite avec Olivier Bocquet aux éditions Casterman.

4.

L’âge d’or, tome 1

de Roxanne Moreil et Cyril Pedrosa (Dupuis)

Petit bijou narratif et graphique, L’âge d’or est sans nul doute l’une des plus belles bandes dessinées de cette rentrée. Roxanne Moreil et Cyril Pedrosa imaginent une somptueuse fable médiévale entre complots, tensions et combats épiques. Formidable chanson de geste féministe, elle emporte le lecteur dans un âge sombre du Moyen-Age. Sublime !

5.

Edmond

de Léonard Chemineau (Rue de Sèvres)

Avec Edmond, Léonard Chemineau propose l’adaptation en bande dessinée de la pièce de théâtre aux cinq Molières d’Alexis Michalik. Une mise en images jubilatoire des coulisses de la création de Cyrano De Bergerac.

6.

Nada

de Max Cabanes, Doug Headline et Jean-Patrick Manchette (Dupuis)

Doug Headline et Max Cabanes reviennent une troisième fois pour revisiter en bande dessinée l’Oeuvre de Jean-Patrick Manchette. Après avoir imaginé le roman inachevé de l’écrivain français, La Princesse du Sang, c’est Fatale qui permettra au duo de confirmer leur très belle entente. Forts de ces deux adaptations, ils s’emparent de Nada, un polar politique où est mis en scène un groupuscule d’anarchistes préparant l’enlèvement de l’Ambassadeur américain.

7.

Batman métal, tome 1

de Scott Snyder, James Tynion IV, Rob Williams, Josh Williamson, Greg Capullo, Jim Lee, Andy Kubert et John Romita Jr (Urban Comics)

Batman est le héros par excellence. Sans pouvoirs, il rivalise avec tous les autres, a mérité sa place de super-héros et de fondateur de la Justice League. On ne peut s’empêcher de se demander ce qu’il se passerait si jamais le Chevalier Noir était du côté obscur. Quelques éléments de réponse sont dans Batman Métal.

8.

El Boxeador

de Ruben del Rincon et Manolo Carot (Le Long Bec)

Avec l’album El Boxeador, signés par deux auteurs espagnols, Rubén del Rincon et Manolo Carot, les éditions du Long-Bec nous projettent dans les cordes et nous font sentir l’odeur sulfureuse du ring.

9.

Charogne

de Benoît Vidal et Borris (Glénat/Treize étrange)

Le maire d’un petit village des Pyrénées meurt brutalement. Pour l’enterrer dans de bonnes conditions, il faut que le curé puisse le bénir une dernière fois. Pour cela, quatre hommes vont descendre son cercueil plus bas vers la vallée. Benoît Vidal et Borris content ce parcours semé d’embûches dans Charogne, un surprenant thriller rural publié par Treize Etrange.

10.

The moneyman

de Alessio De Santa, Filippo Zambello, Lorenzo Magalotti, Giulia Priori et Lavinia Pressato (Long Bec)

Walt Disney a créé une entreprise incroyable motivé par ses rêves et son désir de dessiner. Mais si aujourd’hui Disney fait partie des plus grands noms de l’industrie cinématographique, c’est en grande partie grâce à son frère, Roy « The Moneyman ».

11.

Une nuit à Rome, tome 3

de Jim (Grand Angle)

La fin du deuxième tome d’Une nuit à Rome évoque une promesse. La même qui a antérieurement permis les retrouvailles de Marie et Raphaël. Se revoir, le temps d’une nuit, vingt ans après qu’ils se le soient jurés, aura eu des conséquences inévitables sur leurs existences. L’histoire pouvait se terminer ainsi. Le lecteur aurait laissé libre court à son imagination quant à ce qu’il adviendrait des deux héros. Mais en laissant une porte entrouverte, Jim, l’auteur de cette aventure, se donnait la possibilité de les retrouver. Bien lui en a pris. Nous allons savoir si la promesse va être de nouveau tenue. Une chose est sûre, les dix années passées vont fatalement laisser des marques.

12.

Kimi le vieux chien

de Nylso (Misma)

Etre seul n’est jamais facile, encore plus lorsque l’on est au crépuscule de sa vie. Kimi le vieux chien parcourt la campagne pour trouver là de la nourriture, là un endroit pour se reposer. Nylso raconte son périple entre nostalgie et philosophie dans ce superbe roman graphique édité par Misma. Encore une grande bande dessinée de Nylso !

13.

Le prince et la couturière

de Jen Wang (Akileos)

Le prince Sébastien – bientôt marié – cache un secret : il aime porter des robes le soir venu dans les nombreux lieux branchés de Paris. Après avoir vu une pièce de Francès, jeune couturière, il l’engage pour qu’elle lui crée de nouvelles robes. C’est cette étonnante rencontre que Jen Wang met en scène dans Le prince et la couturière, un conte audacieux et moderne. Attention pépite !

14.

Mémoires d’un frêne

de Park Kun-woong d’après la nouvelle de Choi Yong-tak (Rue de l’échiquier)

Un arbre est le témoin du Massacre de la Ligue Bodo en Corée. A travers son feuillage, son écorce et ses racines, il raconte l’assassinat de milliers de civils par les autorités pendant la Guerre de Corée en 1950. Ce récit original mais glaçant est signé Park Kun-woong d’après la nouvelle de Choi Yong-tak : Mémoires d’un frêne. Saisissant d’horreur !

> Lire la chronique.

Article posté le dimanche 09 décembre 2018 par Comixtrip

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