Emmanuel Guibert : Grand Prix Angoulême 2020

« Savoir que des gens m’apprécient dans la profession, ça fait du bien ! » Emmanuel Guibert vient d’être sacré par ses pairs Grand Prix d’Angoulême 2020. L’auteur des merveilleuses séries La guerre d’Alan, Le photographe et Ariol attendait cela depuis trois ans ! Une consécration méritée pour ce Parisien né en 1964.

Un sacre en chanson

Il est monté sur scène le sourire aux lèvres ! A peine avait-il récupéré son Fauve qu’Emmanuel Guibert eut cette belle phrase : « Vous m’avez fait poireauté trois ans, donc je vais chanter comme j’en ai l’habitude lorsque je reçois des prix ! » Il avait prévu trois chansons, il n’aura le temps d’en entonner que deux, la faute à un timing serré pour la presse. Dario Moreno commence son show comme pour un spectacle d’Ariol. Mais le clap de fin arriva vite.

Cette fois c’est la bonne pour cette auteur ayant reçu le prix Goscinny en 2017 pour l’ensemble de son œuvre. Cette récompense lui permit d’ailleurs l’année suivante d’avoir une somptueuse exposition dans la cité angoumoisine Emmanuel Guibert, le dessin comme écriture. Une carrière de presque trente ans dans le monde du 9e art.

EMMANUEL GUIBERT : 30 ans au sommet

Né à 1964 à Paris, Emmanuel Guibert suit pendant une année les cours de l’école Hourdé, puis intègre seulement 6 mois les Arts Déco de Paris.

Son premier album est édité en 1992 par Albin Michel, Brune. Il se rapproche par la suite des auteurs de L’association avec lesquels il réalise des histoires pour la revue Lapin. C’est dans cette dernière, qu’il débute la formidable série La guerre d’Alan. C’est avec Joan Sfar qu’il imagine La fille du Professeur en 1997 (Alph’art coup de coeur et Prix Goscinny, Grand Prix de la critique ACBD). Trois ans plus tard, il met en dessine Le capitaine Ecarlate sur un scénario de David B.

Toujours avec l’auteur du Chat du Rabbin, il publie Les olives noires (entre 2001 et 2003). Avec Marc Boutavant, il écrit les aventures jeunesse de Ariol le petit âne (14 volumes chez BD Kids).

En 2003, il met en image le récit de Didier Lefèvre, Le photographe (trois volumes Dupuis, prix des libraires BD, Eisner Award, prix Micheluzzi, Essentiel à Angoulême).

Son dernier album, Martha et Alan (toujours à partir des mémoires de Alan Ingram Cope) est nommé en Sélection Officielle à Angoulême 2017.

Article posté le jeudi 30 janvier 2020 par Comixtrip

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