L’étrange boutique de Miss Potimary, tome 1

Notre avis : Alors qu’elle entre dans une boutique ancienne, Betty décide d’acheter une boîte étrange. Malgré les recommandations de la vendeuse, elle n’en fait qu’à sa tête et l’ouvre. Ingrid Chabbert et Séverine Lefèbvre dévoilent le premier volume de L’étrange boutique de Miss Potimary, une série fantastique jeunesse de qualité.

Betty est une petite fille de 9 ans, espiègle et dynamique. Ce n’est pas sa souris Dare-Dare qui dira le contraire. Le jour de son anniversaire, elle court le plus vite possible jusqu’à sa maison où l’attendent son papa, sa maman et une amie de la famille. Elle reçoit un appareil photos et de l’argent de poche.

A la fin du repas, elle sort de chez elle pour étrenner son nouvel appareil. Elle découvre stupéfaite, la présence d’un magasin qu’elle n’avait jusqu’alors jamais vu dans la ville : La boutique de Miss Potimary. Avec un peu d’appréhension, elle entre. Elle découvre une vraie caverne d’Ali Baba avec de nombreux objets. Se tient face à elle, une veille dame prenant le thé.

Après un tour du magasin, elle choisit une boîte de style japonais. Miss Potimary fait alors des recommandations à Betty si elle veut l’acquérir : elle doit faire très attention si elle veut l’ouvrir. Malgré cela, elle l’achète et revient fièrement chez elle. La nuit, elle se réveille intriguée et décide d’ouvrir la boîte. Elle est alors happée dans un monde parallèle…

Le récit fantastique d’Ingrid Chabbert devrait plaire aux plus jeunes, filles comme garçons ! En effet, la scénariste a imaginé une histoire reposant sur les frêles épaules de son héroïne, plutôt espiègle mais débrouillarde et valeureuse. Elle nous confie d’ailleurs qu’elle aime bien les personnages féminins forts : « J’aime bien avoir des personnages principaux féminins plutôt courageuses, pas cul-cul la praline ou Marine à la plage ». Mais le personnage aurait bien pu être un petit garçon aussi.

Lors de notre entretien à propos de son album Ecumes, la scénariste de La fête des deux mamans, nous avait aussi parlé de L’étrange boutique de Miss Potimary. C’était en effet la première fois qu’elle se frottait au genre fantastique :  » Je n’avais jamais traité avant le fantastique et le surnaturel dans mes histoires. Je ne voulais pas non plus que l’on tombe dans le surnaturel qui fait peur– on s’adresse à des enfants relativement jeunes pas à un public ado – il fallait qu’il y est une touche de fantastique et de surnaturel sans que l’enfant pleure parce qu’il a eu peur ». Elle poursuit ainsi : « Je voulais une petite peur mais raisonnable, pas traumatisante avec le fantôme méchant et son chien qui ressemble plus à un loup enragé ». En cela, l’album est réussi : une porte interdimensionnelle, des animaux qui parlent et des personnages très étranges. Betty reçoit ainsi une grande mission qui s’avère ne pas être très facile.

« Il y a beaucoup de mystère autour de cette boutique et de Miss Potimary qui sera – si la série se poursuit, ce que l’on espère – un personnage un peu étrange qui aura un rôle particulier » : dévoile Ingrid Chabbert pour les futurs tomes de la série.

La scénariste de Tine & Junior avec Brice Follet (Frimousse) a fait appel à Séverine Lefèbvre pour la partie graphique. La jeune dessinatrice (Les aventures de Tom Sawyer & Les aventures de Huckleberry Finn avec Morvan et Voulyzé, Delcourt) dévoile des planches d’une grande lisibilité, douces et chaleureuses. Son trait tout en rondeur est idéal pour restituer l’ambiance magique et surnaturelle du récit.

  • L’étrange boutique de Miss Potimary, tome 1 : La boîte à secret
  • Scénariste : Ingrid Chabbert
  • Dessinatrice : Séverine Lefèbvre
  • Editeur : Jungle
  • Prix : 9.95€
  • Parution :  25 janvier 2017

Résumé de l’éditeur : Le jour de son neuvième anniversaire, Betty reçoit de quoi s’acheter un cadeau toute seule, comme une grande. En se promenant dans les rues de son village, elle tombe sur une surprenante boutique qu’elle n’avait jamais remarquée. A l’intérieur, c’est un véritable capharnaüm, des objets mystérieux s’entassent jusqu’au plafond dans une atmosphère de magie et de poussière. Betty craque pour une magnifique boîte à secrets japonaise : son cadeau est tout trouvé. Mais la propriétaire de la boutique, l’étrange Miss Potimary, la met en garde : cette boîte renferme des mystères, il ne faut pas l’utiliser n’importe comment ! De retour chez elle, la petite fille s’acharne à résoudre le casse-tête mais sans succès. Au bout de plusieurs heures, en pleine nuit, le mécanisme finit par s’ouvrir… Betty et Dare-Dare, sa souris de compagnie, sont aspirées par un puissant tourbillon et se retrouvent projetées 30 ans en arrière !

Misterio à Rio

Notre avis : A Rio, Mirette et Jean-Pat doivent résoudre une nouvelle enquête : une magnifique robe de Carnaval vient d’être volée. Misterio à Rio est la huitième Enquête de Mirette, signée Fanny Joly et Laurent Audouin chez Sarbacane.

Pour ne pas avoir peur de la longueur du vol vers Rio, Mirette fait croire à Jean-Pat qu’ils se rendent en Bretagne. Le chat détective n’est pas très content : il fait chaud, il a faim et il a soif. Ils sont surtout dans cette belle ville brésilienne pour enquêter. La détectivette a reçu un étrange message : la robe de carnaval de Divina a disparu, volée !

En attendant d’aller enquêter, les deux amis visitent la ville avec l’aide de Kinha, la petite macaque  et notamment la plage de Copacabana, avec la mer et les vendeurs ambulants….

Comme pour les deux précédentes publications  – Embrouilles en Bretagne & Bavure sur la Côte d’Azur – le récit de Fanny Joly est joyeux, amusant et accrocheur. Les jeunes lecteurs seront ravis de retrouver Mirette et Jean-Pat loin de la France. En effet, la prolifique scénariste a déjà fait voyagé les deux compères à New-York, Londres, Barcelone, Venise ou Rome. Pour Misterio à Rio, elle leur fait visiter la célèbre mégalopole brésilienne et ses lieux incontournables : Copacabana, le Christ rédempteur du Corcovado ou le Pain de Sucre.

Très écrite – et bien écrite – cette belle enquête est de nouveau excellemment mise en image par le dessinateur poitevin Laurent Audouin. Les dessins de l’auteur de Cinémonstres se marient harmonieusement avec le texte de Fanny Joly.

Le succès est au rendez-vous avec plus de 60 000 exemplaires de vendus des Enquêtes de Mirette, qui sont aussi déclinées en série animée diffusée sur TF1 dans l’émission jeunesse Tfou (52 épisodes de 13 minutes – Cyber Group studio). Voir ci-contre.

  • Les enquêtes de Mirette : Misterio à Rio
  • Scénariste : Fanny Joly
  • Dessinateur : Laurent Audouin
  • Editeur : Sarbacane
  • Prix : 14.50€
  • Parution :  04 janvier 2017

Résumé de l’éditeur : C’est le grand saut pour Mirette et Jean-Pat : les voici à Rio, attirés par un mystérieux message tombé sur le site de la détectivette. Copacabana, le Corcovado, le Painde sucre (« Ça se mange ? » demande Jipé) pas de temps pour les visites. L’auteur du message, retrouvé sur la plage, s’explique : on a volé la robe de Carnaval de Divina, sa maman, par ailleurs reine de Samba. « Chouette ! » bondit Mirette. « Flûte… » gémit le chat paresseux. Une nouvelle enquête à 100 à l’heure démarre !

Conte de la nuit noire

Notre avis : Ayant peur du noir, le premier chasseur des steppes décide d’aller trouver le Soleil afin de lui demander de ne plus se coucher. Geoffrey Grimal, sur un scénario de Eric Wantiez, met en image cette très belle histoire jeunesse dans Conte de la nuit noire, aux éditions Comme une orange.

Au tout début du monde, le premier chasseur des steppes n’avait peur de rien – ni des bêtes féroces, ni des volcans en fusion – sauf de la nuit noire. Pas de lune, ni d’étoiles, la nuit faisait vraiment peur ! Il se mit alors en quête d’aller parler au Soleil afin de ne plus se coucher et de rester ainsi toujours haut dans le ciel.

Après des jours et des jours de marche, il arriva au bout de l’horizon et se tint fièrement devant l’astre royal. Malgré sa demande, le Soleil le lui refusa. Le chasseur planta alors sa lance dans le sol, emprisonnant ainsi un rayon. C’était bon : le soleil ne pouvait plus se coucher…

Après la publication du magnifique Le printemps d’Oan (mis en image par Marie Deschamps), Eric Wantiez dévoile Conte de la nuit noire, une très belle fable pour enfant. Pour cela, il image l’un des premiers Hommes sur Terre – qui apparu tout de suite après la planète Bleue, le ciel et le soleil –  brave, valeureux et sans peur, sauf une : la nuit très noire.

Ce chasseur des steppes est néanmoins têtu, sûr de lui et ne prêtant pas réellement attention aux choses naturelles qui l’entourent. Son égoïsme le mettra à mal et verra un front commun de tous les animaux contre lui. Les êtres vivants essayant chacun leur tour de le convaincre de libérer le Soleil.

Conte de la nuit noire met ainsi en lumière de belles valeurs : la nature, l’ordre naturelle des choses et l’entraide entre animaux qui sont ennemis d’habitude. Pour mettre en image cette fable, Eric Wantiez a fait appel à Geoffrey Grimal – jeune dessinateur, diplômé de ESAL Epinal en 2012 (Design graphique), ayant travaillé dans l’atelier Les mains sales à Angoulême par la suite – qui agrémente de très belle manière le récit. Dans la veine des jeunes dessinateurs de talent, Edouard Cour (Hérakles chez Akileos) ou Mathieu Bablet (Adrastée chez Ankama), son trait est d’une grande modernité fait de fines hachures et de grattages pour souligner les effets de matières. Ses couleurs faites de grands aplats sont magnifiques.

Pour découvrir le travail de Geoffrey Grimal, vous pouvez parcourir son blog : ici.

  • Conte de la nuit noire
  • Scénariste : Eric Wantiez
  • Dessinateur : Geoffrey Grimal
  • Editeur : Comme une orange
  • Prix : 11€
  • Parution :  janvier 2017

Résumé de l’éditeur : C’était il y a très longtemps, au tout début du monde, dans un temps où vivait le tout premier chasseur des steppes. Il n’avait peur de rien. Ni des bêtes féroces, ni du feu du volcan, ni de la terre qui tremblait parfois. Il n’avait peur de rien, sauf de la nuit. Un matin, il décida d’aller demander au soleil de ne plus se coucher.

Kushi, tome 1

Notre avis : Après la magnifique série La balade de Yaya, Patrick Marty et Golo Zhao imaginent Kushi, une belle aventure pour enfants, en Chine.

Mongolie, 1985. Kushi – jeune Chinoise orpheline de 8-9 ans – aime errer dans la nature avec Khulan, son husky. Même si elle n’aime pas trop l’école, elle est une bonne élève. D’ailleurs, elle préfère la compagnie des montagnes ou de Tilik, son ami.

Alors qu’elle tente d’aider son copain à réviser ses divisions, elle est surprise par une énorme détonation. Elle observe effarée Bold et ses sbires, pêcher à la dynamite. Proche de la nature par sa grand-mère chamane, elle ne supporte pas cette technique qui détruit tout sur son passage. Sur son cheval et aidée de sa chienne, elle met en fuite les braconniers. Elle rapporte alors les poissons à la maison.

Le lendemain, elle interpelle le maire pour lui expliquer la situation. Alors que personne ne la croit, elle décide de s’enfuir dans la steppe, les hommes de Bold à ses trousses…

Dans la lignée de leur précédente publication La balade de Yaya, les deux auteurs dévoilent une belle aventure jeunesse en Chine. Si le lecteur avait été agréablement surpris par la série antérieure, il le sera moins par Kushi. Plutôt de ressort classique – une petite fille poursuivit par des hommes de main d’un caïd local – ce premier tome se lit néanmoins avec beaucoup de plaisir.

Hymne à la Chine, aux grandes étendues sauvages de Mongolie et à la nature, le récit de Patrick Marty emporte le lecteur dès les premières pages. Cela est dû à son héroïne Kushi, petite fille à fort tempérament, d’une grande intelligence, en harmonie avec la nature et espiègle. Il faut souligner que le scénariste aime mettre en scène des femmes ou des filles dans ses histoires pour en faire les vrais personnages principaux (Yaya dans La balade, Lila dans L’ombre de Shanghai). Pour capter l’attention de son jeune lectorat, il met énormément d’action dans son histoire dans les premières planches.

Accompagné au dessin par l’excellent Golo Zhao (Au gré du vent, Hello Viviane ou Passeurs d’âmes), Kushi prend une dimension plus forte par l’apport du magnifique trait de ce jeune auteur chinois de 33 ans. Il magnifie les steppes mongoles, les montagnes et permet aussi au récit de prendre un rythme fou.

Kushi 1 : Une belle entrée en matière ! La suite !!!

  • Kushi, tome 1 : Le lac sacré
  • Scénariste : Patrick Marty
  • Dessinateur : Golo Zhao
  • Editeur : Fei
  • Prix : 9.50€
  • Parution : 27 janvier 2017

Résumé de l’éditeur : Au début des années 80 en Chine, dans un petit village reculé de Mongolie Intérieure, Kushi vit en harmonie avec la steppe et ses belles étendues généreuses, mais au fragile équilibre. Kushi est orpheline. Apparue mystérieusement dans le village alors qu’elle n’était qu’un bébé, elle est considérée comme le mouton noir de sa communauté. Trop turbulente, cette surdouée recueillie et élevée par une vieille chamane, agace et attise la méfiance des villageois qui la traitent de petite sorcière. Quand elle découvre les agissements de Bold, un bandit local prêt à tous les crimes pour s’enrichir au détriment du fragile équilibre de la steppe et de ceux qui y vivent depuis des millénaires, une lutte sans merci s’engage entre la jeune fille, cet escroc sans foi ni loi et les tenants d’une certaine idée du progrès.

Udama chez ces gens-là

Notre avis : Belle fiction très réaliste, Udama chez ces gens-là met en scène une couple parisien en crise faisant appel à une nourrice d’origine malienne. Tout ne va pas se dérouler de façon simple dans cet album signé Zelba.

Paris de nos jours. Hervé et Claire devraient être heureux, ils sont pour la première fois parents. Si Rose – 5 mois – devraient faire leur bonheur, leur couple est néanmoins en crise. La femme doit en effet reprendre le travail bientôt. Son métier, qui lui prend du temps, ne lui permet pas de voir beaucoup sa petite fille.

Elle fait alors appel à une nourrice. Se présente à l’appartement, Udama, une femme d’origine malienne, mère de deux enfants qui vit avec sa sœur Bintou dans un taudis. Les deux femmes doivent d’ailleurs partager leur minuscule chambre avec leurs 4 enfants. La nounou accepte tout : garder Rose, faire du ménage – sans plus de rémunération – et même les horaires démentiels de Claire.

Si elle s’occupe très bien du bébé, ce n’est pas évident pour elle parce qu’elle doit courir pour rentrer chez elle, sa sœur commençant son travail très tôt. Cela amène des frictions entre elles. Ajouter à cela, Hervé de plus en plus insistant avec elle…

Auteure de La grossesse pour les nuls (Delcourt) ou Jeanne et le jouet formidable (L’atelier du poisson soluble), Zelba dévoile une belle chronique sociale qui pourrait être rapprochée des luttes de classes. En effet, si le couple Hervé-Claire ne va pas bien, la trame forte du récit est avant tout l’emploi d’une nourrice (sans papier ?) chez des Parisiens très aisés. La femme donne des consignes parfois de manière hautaine, tandis que l’homme se plie aux volontés de son épouse et Udama accepte vraiment tout de ses employeurs, jusqu’à la demande de câlins du mari. La Malienne est donc coincé entre les deux personnages du couple vacillant.

Le lecteur sera plutôt surpris par la partie graphique de Zelba. Son trait semi-réaliste n’est pas linéaire. Ses personnages pouvant un peu trop changer selon des portraits de 3/4, de face ou de profil. Quant aux proportions, aux postures, il y a des erreurs et des maladresses. L’ensemble néanmoins reste correct et le lecteur s’attachera surtout au fond, très intéressant, moderne et proches de questions contemporaines.

  • Udama chez ces gens-là
  • Auteure : Zelba
  • Editeur : La Boîte à Bulles
  • Prix : 20€
  • Parution : 1er février 2017

Résumé de l’éditeur : Claire et Hervé sont parisiens et habitent un appartement cossu, au pied de la Tour Eiffel. Ensemble, ils viennent d’avoir une petite fille, Rose, mais pour Claire, pas question de délaisser sa carrière : il faut engager au plus vite une nounou. Udama, elle, est malienne. Elle vit en périphérie de la capitale, dans une mansarde minuscule et insalubre, avec sa cousine et ses enfants. Répondant à leur annonce, la jeune femme sonne à la porte de Claire et Hervé. C’est elle qui s’occupera de Rose, quitte à tout accepter et à négliger ses propres enfants. Car Claire, accaparée par son travail, rentre en retard et laisse à peine à Udama le temps de vivre. Tandis que ni l’une ni l’autre ne trouvent le temps de souffler, Hervé, de son côté, souffre cruellement du mal-être et de la distance de sa femme. En la personne d’Udama, Hervé recherche le réconfort qui lui manque et c’est alors que le couple et la jeune femme se retrouvent pris dans une spirale qui changera la donne.

Bite fighter

Notre avis : Après La bibite à bon dieu (Guillaume Bouzard), Plan Plan culcul (Anouk Ricard), Bernadette (El don Guillermo) ou L’odyssée du vice (Delphine Panique), le label BD Cul des éditions Requins Marteaux dévoile Bite Fighter, un album pour adulte très mâââle de Olivier Texier.

Côte Ouest des Etats-Unis, 1991. Kato, jeune éphèbe de 19 ans vient rendre visite à Tyler et son compagnon – Buzz, un maître des arts martiaux – pour les inviter à son combat de catch mortel le soir même. Si le spécialiste du combat ne semble pas très intéressé, Ty fait comprendre au jeune garçon qu’il doit coucher avec lui pour qu’il accède à sa requête.

Le soir, Kato débute son combat mais le perd sèchement. Tyler intervient et met à mal son adversaire. Mais tous les amis du catcheur se jettent sur l’offenseur et l’assomme. Il est enlevé.

Le garçon de 19 ans se rend alors chez Buzz pour lui annoncer la mauvaise nouvelle. L’ancien maître de combat se met en quête de retrouver son amoureux.

Etonnant hommage aux jeux vidéos de années 90-90 (Street fighter), Bite fighter est un album pour adulte mettant en scène uniquement des hommes, qui combattent et qui baisent dans tous les sens. Il imagine une société homo-patriarcale. En effet, pour atteindre la notoriété et trouver un compagnon, il est important dans cette nouvelle société de participer à des combats sanglants voire mortels. Il y ajoute Kato, un jeune célibataire très beau – à la recherche d’un mec viril plus âgé que lui – et un couple – Buzz et Tyler – plutôt libre d’esprit. Il pimente alors son récit par le kidnapping de ce dernier.

Pas toujours convaincant et avec quelques temps morts, Bite fighter se lit néanmoins facilement et les lecteurs-amateurs de ce genre prendront du plaisir  tout au long des 130 pages de l’album.

  • Bite fighter
  • Auteur : Olivier Texier
  • Editeur : Les requins marteaux, collection BD Cul
  • Prix : 10.60€
  • Parution : 1er février 2017

Résumé de l’éditeur : Dans sa quête éperdue pour la ressource pétrolière, l’Amérique se lance en 1972 dans une guerre sans merci contre l’Irak. Mais cette « Guerre du Golfe » tourne au désastre et embrase le monde. Famines, épidémies et génocides inter-ethniques sont les conséquences directes de ce conflit total et, en quelques mois, la population mondiale passe de 4 milliards à moins d’une dizaine de millions d’individus seulement. Notre civilisation thermo-industrielle, basée sur l’utilisation sans limite des ressources de la planète, s’effondre. Ici ou là, de petites communautés subsistent et se réorganisent. En Californie, grâce à une agriculture locale à échelle humaine, respectueuse de l’environnement, l’espoir renaît pour l’espèce humaine. Pour éviter les erreurs du passé, les conflits se règlent désormais à main nue, dans « L’Arène ». Bite Fighter raconte l’histoire de trois combattants, tous experts en catch et en arts martiaux. Amis, mais aussi amants, ils vont devoir faire face à leur plus grand défi : découvrir qui se cache sous le masque du « Masked Warrior », un monstrueux tyran dont la mainmise sur « l’Arène » met en danger le fragile équilibre de ce monde nouveau ! Kato, Ty et Buzz vont se dresser vigoureusement face aux hommes de main du « Masked Warrior », dans des combats brutaux et sanglants, où tous les coups seront permis ! Mais qui sait si parmi leurs adversaires ne se cache pas le Grand Amour ?

Tamara, tome 15 : #grosse

Notre avis : Comme à chacun de ses sorties en librairie, Tamara est attendue par les jeunes lecteurs. Et comme par habitude, ce nouveau volume – le 15e #grosse – est encore de très bonne qualité. On aime Tamara !

Après une excellent 14e tomeTamara avait toujours autant de mal à se remettre de sa rupture avec Diego – le lecteur retrouve la jeune adolescente en prise avec son pèse-personne. Si tout le monde le maltraite, il aime Tamara car elle l’utilise tous les jours avec douceur.

Sa mère se trouve vieille, Chico – son époux brésilien- tente de nouvelles expériences culinaires (son fameux cassoulet brésilien), ses amies s’éloignent d’elle et sont dures depuis qu’elle souhaite reprendre un régime. Il faut dire que Tamara est de nouveau mal dans sa peau à cause de sa relation avec Diego qui prend vraiment fin et le regarde désagréable du monde extérieur sur son poids.

Elle débute alors un étrange régime à base de radis Artichov et s’inscrit dans une salle de sport avec Miette, une mannequin XXL.

Régime, homosexualité, rivalité(s), éloignement de son premier amour et vieillesse, tout est dans #grosse. Associé à Lou pour le scénario, Zidrou continue avec justesse les aventures de Tamara. C’est drôle, parfois dur mais la série fonctionne toujours bien dans une belle linéarité. Les personnages évoluent, s’aiment, s’éloignent, se déchirent, se quittent, se re-aiment ou se re-quittent. Toujours avec de la douceur et de l’humour, les deux scénaristes apportent aussi un brin de modernité (le téléphone, Instagram et les réseaux sociaux mais aussi la volonté de Zak de clamer son homosexualité ). Comme pour les 14 premiers tomes, Darasse met parfaitement en musique la partie graphique. Une belle réussite pour une belle série !

  • Tamara, tome 15 : #grosse
  • Scénaristes : Lou et Zidrou
  • Dessinateur : Darasse
  • Editeur : Dupuis
  • Prix : 10.95€
  • Parution : 10 février 2017

Résumé de l’éditeur : Tamara déprime grave : elle a toujours autant de mal à assumer ses 83,9 kg. Elle décide donc de faire un régime sérieux. Alors qu’elle est en train de tester le régime miracle du professeur Artichov (à base de radis vendus très cher…), elle rencontre à son cours de danse une sculpturale jeune femme de 98,5 kg (mais qui avoue ne pas se sentir bien dans sa peau quand elle passe sous la barre des 100 kg). Marie-Henriette, que tout le monde appelle « Miette », est modèle pour une agence de mannequins « grande taille » et tente de décomplexer Tamara par rapport à son poids. Timidement, Tamara poste un selfie sur Instagrammes… qui crée directement le buzz ! Poussée par Jelilah et Diego, Tamara décide alors de passer un casting XXL pour la marque emblématique des femmes un peu rondes. Drame : Miette rêvait elle aussi de devenir l’égérie de la marque en question ! La brève amitié entre Tamara et Miette va se transformer en véritable guerre où tous les coups sont permis pour faire maigrir la rivale et lui faire louper son casting.

 

Un rond, deux points

Comment apprendre à dessiner un personnage et ses émotions, tel est le cœur de l’album Jeunesse Un rond, deux points signé Christophe Bataillon.

Un professeur d’une classe de primaire débute une séance sur le dessin avec ses élèves. Le but : apprendre à dessiner un personnage et ses expressions. Pour cela, il part d’un simple rond pour le visage, deux points pour les yeux, puis les sourcils et la bouche. Par une simple esquisse, il réussit à faire prendre conscience qu’il ne suffit pas de savoir dessiner pour faire passe une message. D’ailleurs, il appelle cela des mots…

Ouvrage d’une extrême simplicité, Un rond, deux points ne nous convainc guère. En choisissant un professeur devant sa classe, Christophe Bataillon n’échappe pas à l’écueil de perdre son lecteur et de l’endormir. Toujours la même position, toujours les mêmes cadrages, cela n’apporte pas de vitalité.

Si l’idée de départ (dessiner à l’aide d’un rond) est intéressante (les petites astuces sont bien choisies), elle se perd dans cette configuration trop figée et sans interaction entre le professeur et ses élèves (qui d’ailleurs ne dessinent jamais !).

Les personnages de Christophe Bataillon sont quant à eux plutôt bons (des animaux anthropomorphes) et le traitement graphique simple mais efficace.

Pour parler de bande dessinée et de techniques graphiques à des enfants, on préférera Gaspard et le phylactère magique (Dary, Roux et Dawid – Mosquito) ou 100% BD, 30 activités pour créer ta bande dessinée (Aymeric Jeanson, Rémi Chaurand et Vincent Caut – BD Kids).

  • Un rond, deux points
  • Auteur : Christophe Bataillon
  • Editeur : Gallimard, collection Giboulées
  • Parution : janvier 2017
  • Prix : 12.90€
  • ISBN : 978-2075076982

Résumé de l’éditeur : Tout le monde sait dessiner. Il suffit de tracer un rond et d’y placer deux points pour que chacun reconnaisse un visage ! A travers 8 ateliers, ce petit manuel propose de manière ludique aux enfants de comprendre et de s’exprimer à travers le langage dessiné.

Le vélo géant

Sélectionné pour le Prix des Ecoles du Festival d’Angoulême 2018, Le vélo géant est une petite histoire toute simple signée Lau Bergey et Nicolas André aux éditions La Joie de lire.

Récit simple mais aux thématiques universelles, Le vélo géant met en scène Martha une petite fille adorant faire de la bicyclette et un dessinateur mystérieux. D’un côté, la fillette tente d’apprendre à rouler avec un vélo trop grand pour elle mais tant qu’elle ne le maîtrise pas, elle se rend à l’école en tricycle et de l’autre Peter qui vient s’installer dans la ferme des parents de Martha pour aider aux moissons. Lui, sa passion, c’est de dessiner. C’est cela d’ailleurs qui va les réunir.

L’amitié entre une petite fille et un homme, la transmission et l’apprentissage sont au cœur du Vélo géant. Cette histoire légère, sans tension mais avec des obstacles, est d’une grande douceur. En choisissant de faire évoluer ses personnages dans les années 60-70, Lau Bergey apporte aussi ce brin de nostalgie qui pourra plaire aux lecteurs plus âgés.

L’autrice est accompagnée pour la partie graphique par Nicolas André. Son dessin d’un simple trait et ses planches très colorées participent de l’ambiance positive du récit.

  • Le vélo géant
  • Scénariste : Lau Bergey
  • Dessinateur : Nicolas André
  • Éditeur : La Joie de Lire
  • Prix : 10€
  • Parution : janvier 2017
  • ISBN : 9782889083473

Résumé de l’éditeur : Martha vit à la campagne. Son passe-temps préféré, c’est rouler à toute allure sur les chemins au guidon de son petit vélo.Un jour, ses parents lui offrent le vélo d’adulte dont elle rêve depuis longtemps. Mais un jeune homme s’installe à la maison pour travailler dans les champs de ses parents. Le vélo perd dès lors de son attrait face au mystérieux Peter, ouvrier agricole mais aussi dessinateur.Tous les soirs, il s’installe sous l’auvent de sa cabane et dessine dans des carnets. Martha, chargée de lui porter le dîner, l’observe, fascinée par le geste et l’imaginaire graphique de Peter. Mais à la fin de l’été, Peter s’en va… Le destin n’a cependant pas dit son dernier mot.Une belle histoire tout en douceur et en finesse sur le pouvoir de l’imagination et de l’art et la force de l’amitié.

Les rugbymen, tome 15

Notre avis : Déjà le quinzième volume des Rugbymen, la série humoristique des Béka et Poupard aux éditions Bamboo.

Pour ce nouvel opus de Rugbymen, les Béka (Bertrand Escaïch et Caroline Roques) convient le lecteur à des passes « d’arme » entre les joueurs du PAC. Plutôt réussies et assez amusants, les gags raviront les amateurs du ballon ovale mais pourront convenir aux non-initiés. Grand public, l’album mise sur une succession de petites scénettes dans le monde de l’ovalie.

Sous la houlette de Duteroir l’entraineur, la Couâne, Loupiote, l’anesthésiste, le Sécateur, la Teigne, l’Ingénieur et Bourrichon, les cadres de l’équipe de Paillar s’amusent et sont de joyeux drilles, amis sur le terrain comme à la ville. Toujours prêts à s’entraider, à aller à la baston pour l’autre, ils nous font rire. De la troisième mi-temps à gagner au bar à la visite de la ville adverse et son château, en passant par la sœur du soigneur, à la panne d’électricité, aux consignes de l’entraineur sur le banc, au tournoi des 6 nations à la télé ou le fils de l’anesthésiste qui se tient mal en classe; tout est bon pour nous distraire.

Les scénaristes du merveilleux Le jour où où le bus est reparti sans elle (avec Marko, Grand Angle) sont accompagnés au dessin par Poupard (alias Alexandre Mermin) pour les Rugbymen. Son trait humoristique proche de celui de Pica dans Les Profs, convient parfaitement pour restituer l’ambiance joyeuse de l’album. Une lecture agréable, sans prise de tête, pour se détendre.

A noter que Bamboo réédite Le rugby et ses règles dans une version actualisée signée les Béka et Poupard avec Joel Jutge, le grand arbitre international.

  • Les rugbymen, tome 15 :  On est 15 comme les 5 doigts de la main
  • Scénaristes : Béka
  • Dessinateur : Poupard
  • Éditeur : Bamboo
  • Prix : 10.60€
  • Parution : 18 janvier 2017

Résumé de l’éditeur : Pour marquer cette étape importante, BeKa et Poupard retournent aux sources de la série : un album 100% gags alternant des soirées châtaigne, des matchs à rebondissements, des apéros mémorables, des entraînements physiques, des sorties en boîte… et même l’intervention d’une strip-teaseuse !
Du rugby à XV, du vrai !

Vivre à Frandisco

Notre avis : Nommé en Sélection Officielle du Festival BD d’Angoulême, Vivre à Frandisco est né de la rencontre entre Marcel Schmitz, artiste trisomique et Thierry Van Hasselt.

Frandisco est une ville qui est née de l’imagination de Marcel Schmitz, artiste plasticien atteint de trisomie. Cette cité pourtant existe, il l’a construite de ses mains à partir de cartons, de scotch, de papier, y faisant vivre des personnages. Elle a été constitué à La S Grand Atelier – situé dans les Ardennes belges –  un lieu qui accueille des artistes handicapés.

C’est dans ce magnifique endroit que Thierry Van Hasselt – membre fondateur du Frémok – a rencontré Marcel Schmitz – né en 1966 à Bastogne et qui travaille depuis 2007 à La S – ensemble ils ont fait évolué le projet du second pour lui faire prendre un aspect en 3D. Le premier a donc restitué leurs travaux dans Vivre à Frandisco.

L’album n’a pas de véritable récit puisqu’il se construit au fur et à mesure de l’œuvre, échappant à la notion de temps et n’étant pourvu que de notions d’espace.

La vraie réussite de ce projet est que Marcel Schmitz s’est émancipé, ouvert aux autres et lui a permis d’être reconnu en tant que véritable artiste. Ce coup de projecteur est avant tout une belle histoire d’hommes, une rencontre et les moments passés ensemble à La S.

  • Vivre à Frandisco
  • Auteurs : Thierry Van Hasselt et Marcel Schmitz
  • Éditeur : Fremok
  • Prix : 24€
  • Parution : 22 avril 2016

Résumé de l’éditeur : Marcel Schmitz rêve une ville, Thierry Van Hasselt donne vie au rêve : bienvenue à FranDisco. Dans une caserne d’un autre temps, dans la cantine des cantines, Marcel Schmitz achève son déjeuner. Après cet essentiel moment de pause, il retourne à la mère de ses obsessions : une cité céleste descendue sous ses doigts sous forme de morceaux de carton dessinés et de bouts de scotch. Nombre d’aventuriers avaient pu entrevoir FranDisco mais jusqu’à présent nul n’avait pu y vivre. Grâce à Thierry Van Hasselt, ce sera chose faite. Comme les victimes d’une hallucination collec- tive, illuminés par une utopie intime, nous irons à FranDisco. Depuis les premiers rounds de Match de Catch à Vielsalm, Thierry Van Hasselt trouve toujours une bonne excuse pour rendre visite à La « S » Grand Atelier. Un jour qu’il souhaitait étrenner son nouveau rotring – stylo permettant un trait très fin -, lui qui joue si brillamment de la matière, il a été à la rencontre de Marcel Schmitz. Artiste trisomique, Marcel a longtemps dessiné des villes abyssales aux innombrables fenêtres. Puis il est passé à l’urbanisme en trois dimensions, avec scotch et carton : la ville de FranDisco était née. Fran Disco, hommage franc à San Francisco. Thierry a donc commencé à dessiner d’après nature la ville de Marcel, en constante évolution, mais aussi à écouter l’histoire de ses habitants, à qui seule la voix de Marcel permet d’exister. Il a dessiné Marcel la construisant, faisant peu à peu de lui le personnage principal d’une histoire qui a aussi peu de limites que l’imagination de l’architecte. Une histoire où Marcel vit à FranDisco. Alors ce qui devait arriver arriva, car à La « S », deux créations augurent souvent une troisième: Thierry et Marcel se sont contaminés. Marcel a repris ses crayons pour s’immiscer dans les dessins de Thierry, tandis que Thierry donnait trait à la vie de Fran Disco. Invités à exposer en des lieux prestigieux, comme à la galerie agnès b. (Paris), les aventures artistiques de Thierry et Marcel se sont invitées dans la bande dessinée, témoignage de leur lien et de l’essor de leur projet, mais aussi et surtout de l’affirmation de Marcel en tant que créateur. La ville de Marcel ne cesse de grandir. Le livre qui la raconte vous permettra d’y pénétrer et de suivre son créateur, votre guide. Alors bienvenue à Fran Disco, une ville rêvée, une ville de rêve. Vous allez faire un merveilleux voyage. Marcel Schmitz et Thierry Van Hasselt exposeront en avril à la prestigieuse fondation Vasarely d’Aix-en-Provence. Le livre y sera présenté en avant-première dans le cadre des Rencontres du 9e art.

L’éloge de la faiblesse

Notre avis : Succès éditorial en 1999, L’éloge de la faiblesse raconte le parcours d’Alexandre Jollien philosophe reconnu et handicapé. Son essai est adapté en bande dessinée par Eric Corbeyran et Nicolas Tabary.

Alexandre nait en 1975 en Suisse. Tout noir la naissance à cause d’un étranglement ombilical, il ne pleure pas lorsqu’il sort du ventre de sa mère. Il est alors placé dans le pôle réanimation et il est reconnu handicapé. Afin de « corriger l’étrange créature » qu’il est, il suit dès l’âge de 4 ans de nombreux thérapies. Il a du mal à coordonner ses mouvements, à maîtriser ses sursauts, marche difficilement et parle peu.

Placé en institut, il grandit avec d’autres enfants handicapés qui deviennent ses amis. Heureux en établissement et chez lui – grâce à ses parents et son frère – il découvre la philosophie par la lecture de Socrate. C’est une révélation ! Malgré ses difficultés, il suit des études dans cette discipline (licence de lettres puis maîtrise en philosophie).

Eric Corbeyran adapte L’éloge de la faiblesse avec beaucoup de maîtrise. Afin de découvrir l’existence hors norme d’Alexandre Jollien, il le fait dialoguer avec Socrate (ici en costume et au fait de l’actualité contemporaine).

Comme l’homme lui-même, l’album est empli d’humour et d’une joie de vivre communicative. Avec du recul et beaucoup d’auto-dérision, Alexandre Jollien nous livre un peu de son intimité mais surtout sa vision du monde et ses préceptes philosophiques.

Pour accompagner le philosophe et le scénariste, Nicolas Tabary livre une belle partie graphique. Très ressemblant et avec des jambes qui flageolent, Alexandre Jollien est réconnaissable. Le trait humoristique du fils de Jean Tabary – il a repris la série Iznogoud au décès de son père – convient idéalement pour restituer l’ambiance douce et joyeuse de l’album.

  • L’éloge de la faiblesse
  • Scénariste : Eric Corbeyran, d’après Alexandre Jollien
  • Dessinateur : Nicolas Tabary
  • Éditeur : Marabout, Marabulles
  • Prix : 14.90€
  • Parution : 30 novembre 2016

Résumé de l’éditeur : Pour passer le temps, Alexandre Jollien, handicapé depuis sa naissance, s’invente un dialogue avec Socrate. Au travers de cet échange il nous conte de façon directe, drôle et parfois brutale sa jeunesse passée en institut spécialisé.

« Éloge de la faiblesse » est  tout autant une tranche de vie qu’un parcours initiatique et philosophique : c’est un savant mélange d’humilité, de sagesse et d’irrévérence !
Depuis une vingtaine d’années, la bande dessinée est capable de tout. De tout dire. De tout montrer. Si le texte est emprunté, mot pour mot, à l’œuvre originale d’Alexandre Jollien,  la BD a été totalement redécoupée et séquencée en une série de tableaux, qui rendent la lecture extrêmement fluide et possiblement aléatoire. Le choix affirmé d’un style graphique, non réaliste, très éloigné de la réalité, permet d’éviter tout voyeurisme, toute complaisance et surtout toute censure, voire pire, toute autocensure.