Royal City, tome 2 : Sonic youth

Qui était Tommy ? Pourquoi étit-il mal dans sa peau ? Jeff Lemire répond à ces questions et même plus dans le deuxième volume de Royal City, une formidable fresque familiale, entre tensions, incompréhensions et non-dits. Une pépite !

Alors que le premier tome de Royal City présentait la famille Pike, notamment les délicates relations entre ses membres, le deuxième se concentre sur Tommy, le benjamin de la famille disparu trop tôt. Un bon dans le temps qui permet aux lecteurs de comprendre ce qui tiraille les Pike.

« Je pense qu’il y a vraiment quelque chose qui cloche chez moi. Ces derniers temps, j’ai de plus en plus de migraines. Des sévères. De celles qui empêchent de sortir du lit ou de rester dans un pièce la lumière allumée. » Pour se soulager de ces moments de douleur, il tente de dresser une liste de ces 10 albums préférés de tous les temps.

L’usine qui a fermé dans le tome précédent, commence à connaître des difficultés, Patrick y travaille encore, lui le futur romancier…

Quel formidable deuxième volet ! Alors que AD : after death nous avait laissé comme un goût d’inachevé (alors qu’il avait formé un duo qui promettait avec Scott Snyder), Royal city est la grande série de Jeff Lemire après les merveilles Sweet tooth ou Descender. L’auteur canadien sait mettre en scène les errements des hommes, leurs failles, leurs doutes et leurs faiblesses. Dans ce deuxième tome, il imagine la vie des Pike avant l’attaque cardiaque de Peter et la mort du petit dernier, Tommy. C’est fort, c’est bouleversant, c’est dur et c’est éblouissant ! On se demande d’ailleurs si chez Jeff Lemire, il existerait une lumière, un espoir dans ce monde à la dérive.

Tous les Pike ont une relation particulière avec Tommy; chacun lui parle alors qu’il n’est plus sur Terre. Ils se remémorent la fin de sa vie, alors qu’il était adolescent et complètement perdu.

Royal City : une superbe fresque familiale entre doutes, deuil et souvenirs.

  • Royal City, volume 2 : Sonic youth
  • Auteur : Jeff Lemire
  • Editeur : Urban Comics, collection Urban Indies
  • Prix : 15€
  • Parution : 22 juin 2018
  • IBAN : 9791026813941

Résumé de l’éditeur : Bien loin de rapprocher les membres de la famille Pike, la crise cardiaque du père de famille n’aura fait que cristalliser les rancoeurs, les incompréhensions et les déceptions des uns et des autres. Sauf peut-être pour Patrick, qui retrouve peu à peu le chemin de l’inspiration, voit sa compagne lui revenir et fait la connaissance d’une nièce dont il y ignorait jusqu’à l’existence.

Anuki, tome 8 : Petit frère

Anuki a un petit frère et on nous l’avait caché ! Frédéric Maupomé imagine leurs relations dans Petit frère, le huitième volume de cette merveilleuse série sans texte, mise en image par Stéphane Sénégas.

Dans le village indien d’Anuki c’est l’effervescence : les enfants sont heureux, il a neigé ! Alors qu’il prend sa luge pour aller s’amuser, Anuki est rattrapé par la manche. Sa mère lui ordonne d’emmener son petit frère avec lui pour jouer. Cela n’enchante guère notre petit indien. Alors qu’il aimerait retrouver le plus vite possible ses amis, son petit frère papillonne en chemin…

Véritable série coup de cœur chez Comixtrip (chroniques : tome 3, tome 4, tome 6, tome 7), ce volume plait de nouveau à toute la rédaction !

Pour pimenter sa série, Frédéric Maupomé invente à notre petit indien favori, un petit frère et pour lui c’est une galère. Il ne veut en aucun cas de ce « boulet ». Anuki est grand, il veut jouer avec ses amis qui ont son âge, qui sont grand mais pas avec les petits.

Comme nous l’avait confié le scénariste en octobre dernier lors de notre entretien, Anuki a un caractère de teigne, « il se met tout seul dans des situations délicates et c’est de sa faute entièrement. Nous voulions donc que les lecteurs se réfèrent à nos héros qui ne sont pas des parangons de vertu ».

Comme dans les sept premiers volumes, le récit se concentre sur les enfants, les parents ne sont jamais acteur de l’histoire. « Nous avons voulu nous adresser à des enfants par des enfants. Dans Anuki, les adultes sont soit du décor, soit ils vont être à l’origine d’un souci, mais ils ne sont jamais à la résolution du problème posé », nous expliquait aussi Frédéric Maupomé. Ici, c’est la maman d’Anuki qui lui impose de jouer avec son petit frère.

Dans ce huitième volet, Anuki est à l’épreuve et son sang-froid aussi. Il s’énerve, rechigne mais devra composer avec les obstacles posés sur sa route vers les sommets (pour y pratiquer la luge). Cette galère va-t-elle rapprocher les deux frères ?

Rebondissements, animaux peu sympathiques et situations cocasses sont au rendez-vous de cet opus encore excellent. Stéphane Sénégas joue de tout son talent de metteur en scène pour raconter en dessin cette histoire. Son découpage et sa vision dessinée quasi cinématographique conviennent idéalement pour conter ce récit sans texte.

Anuki : un petit frère, quelle galère ! Sourires et rires à toutes les pages !

  • Anuki, tome 8 : Petit frère
  • Scénariste : Frédéric Maupomé
  • Dessinateur : Stéphane Sénégas
  • Editeur : La Gouttière
  • Prix : 10.70€
  • Parution : 14 septembre 2018
  • IBAN : 9791092111804

Résumé de l’éditeur : Un nouvel opus, toujours plein de joie, de curiosité et d’humour… mais aussi de peur ! Anuki se retrouve accompagné par son petit frère, une grande première dans la série. L’amitié, les liens d’une fratrie ou encore le dévouement sont au coeur de ce tome 8 !

Cigalon

Nouvelle bande dessinée tirée de l’univers de Marcel Pagnol : Cigalon, adapté par Serge Scotto et Eric Stoffel, mis en image par Eric Hübsch aux éditions Grand Angle.

Provence, début du XXe siècle. Une famille se promène dans un petit village pittoresque de cette superbe région française. Alors qu’ils ont très faim, ils s’installent à la terrasse du Cigalon. La vue est imprenable !

A l’intérieur, un femme avertit Cigalon, le propriétaire-cuisinier du restaurant; elle semble surprise que des personnes viennent manger chez eux. Après quelques minutes, le chef vient prendre leur commande mais tout ne se déroule pas comme les clients le voudraient : un passe d’armes verbale étonnante se développe entre Cigalon et le père de famille

Quelle bonne idée ont eu les éditions Bamboo/Grand Angle de faire adapter les œuvres de Marcel Pagnol en bande dessinée ! Après La gloire de mon père, Topaze et Le château de ma mère, Serge Scotto et Eric Stoffel se sont penchés sur Cigalon. Alors que les autres versions reposaient sur des romans ou des pièces du génial auteur, celle-ci est fondée sur un film tourné en 1935 par Pagnol lui-même. L’année suivante par l’insistance d’amateurs de l’artiste, il sera décliné en pièce. Il faut souligner que Cigalon n’a pas connu de succès comme ceux cités au-dessus.

Le récit est avant tout surréaliste dans la première partie de l’album : le propriétaire refusant catégoriquement de servir ses clients, et glissera vers une rivalité drolatique dans la seconde entre Cigalon et madame Toffi son ancienne blanchisseuse qui ouvre un restaurant dans le même village. L’orgueil mal placé du premier donnera des petits moments savoureux. Comme d’habitude, les personnages de Pagnol sont haut en couleur et parfois surjouent pour notre plus grand bonheur.

Rythmé, Cigalon bénéficie de l’efficacité du dessin de Eric Hübsch. Son trait humoristique lui permet de donner beaucoup d’expressivité aux visages de ses personnages.

  • Cigalon
  • Scénaristes : Serge Scotto et Eric Stoffel, d’après le film de Marcel Pagnol
  • Dessinateur : Eric Hüsch
  • Editeur : Grand Angle
  • Prix : 16.90€
  • Sortie : 22 août 2018
  • IBAN : 9782818946756

Résumé de l’éditeur : Grand Angle adapte en BD l’intégralité de l’oeuvre de Marcel Pagnol. Cigalon est un cuisinier qui a une telle estime de son travail qu’il se met rarement aux fourneaux et qu’il choisit les clients dignes de ses menus. Mais, malgré la réputation de ses plats, le restaurant connaît ses plus mauvaises heures. + Grâce à au slogan « Ici, on sert les clients », Madame Toffi, sa blanchisseuse décide d’ouvrir son propre établissement. Le grand chef est piqué au vif. + La guerre est déclarée entre le marmiton bourru et la nouvelle concurrente. Et Cigalon est décidé à accueillir tout le monde, même les pires canailles des bas-fonds de Marseille.

Black Torch tome 3 aux éditions Ki Oon

Notre avis : Black Torch ne perd pas en qualité dans ce troisième tome dédié principalement au passé du mononoke Rago !

Black Torch suit les aventures d’un groupe d’élite éponyme, dont le but est de pourchasser et d’anéantir les mononokes. La particularité de cet équipe, c’est le tandem Rago/Jiro. Rago est un mononoke qui s’est fusionné à Jiro, un ninja des temps modernes. Ensemble ils sont d’une puissance remarquable, et un atout majeur pour l’équipe. L’unité d’intervention étant très jeune, il lui faut de l’entrainement. Beaucoup d’entrainement.

Et pour cela, leur chef d’équipe coopère avec une autre mononoke, Fuyo, qui les plonge dans une simulation extrêmement réaliste issue de leurs pires cauchemars. Les deux autres membres de l’équipe, Reiji et Ichika parviennent à s’en sortir rapidement, mais lorsque les pires cauchemars de deux entités tourmentées se conjuguent, l’entrainement devient bien plus difficile, et en révèle beaucoup sur Rago.

La suite de ce shonen explosif orchestré par Tsuyoshi Takaka est à découvrir sans plus attendre aux éditions Ki Oon.

 

  • Black Torch tome 3
  • Auteur : Tsuyoshi Takaki
  • Editeur : Ki Oon
  • Parution : 5 juillet 2018
  • Prix : 6,90 €
  • ISBN : 9791032702734

Résumé de l’éditeur : Un ninja des temps modernes allié à un esprit surpuissant : le combat entre démons et exorcistes ne fait que commencer !
JJiro Azuma, Ichika Kishimojin et Reiji Kirihara ont tous les trois intégré l’unité Black Torch, chargée de combattre monstres et démons de tous poils. Mais pour avoir une chance contre leurs ennemis, les jeunes recrues ont besoin d’entraînement…

Chaque agent est donc plongé dans un monde d’illusions par Fuyo, une petite Mononoke qui coopère avec les humains. Objectif : briser le sort avant d’être vaincu par ses propres constructions mentales… Or si Reiji et Ichika y parviennent sans trop de difficultés, de leur côté, Jiro et Rago se retrouvent confrontés à une gigantesque bête noire !

Alt-life

A moitié dans le monde réel et le monde virtuel, Josiane et René entrent définitivement dans ce dernier. Thomas Cadène et Joseph Falzon dévoilent Alt-life, un superbe album pour vraiment comprendre notre monde actuel.

Grâce à des bulles appelées life-box, les êtres humains peuvent se mouvoir dans des mondes virtuels, qu’ils ont inventés de toute part. Alors qu’ils flirtent souvent entre le réel et le virtuel, René et Josiane – qui ne se connaissent pas – décident de basculer définitivement dans ses mondes artificiels pour le compte d’un projet novateur, la Génération.

Dans le virtuel, ils ne mourront jamais et ne connaîtront plus de besoins primaires (manger, dormir, boire…). Une vie rêvé sans entrave, juste pour le bonheur et la jouissance du corps. Le nouveau couple essaient de se fabriquer des repères comme dans leur ancienne vie afin de se sentir en sécurité. La jeune femme éprouve de plus en plus de pulsions sexuelles tandis que le jeune homme en ressent moins le besoin…

Etonnant récit d’anticipation, Alt-life apporte son lot de questions pour les protagonistes comme pour les lecteurs. L’histoire imaginée par Thomas Cadène est d’une très grande intelligence, entre métaphysique et philosophie. En mettant en scène, un couple qui n’a plus d’entraves, le scénariste interroge sur un monde si aseptisé qu’il en devient parfois repoussant. Il reste à René et Josiane qu’à prendre du plaisir. La force de Alt-life réside dans l’opposition entre les deux personnages concernant ce bonheur pur : l’une veut jouir de tout sexuellement tandis que pour l’autre, plus tourmenté, les plaisirs n’ont plus d’intérêt. Peut-on atteindre ce nirvana sans limites, sans contrainte ?

Comme le voudrait une bonne bande dessinée de science-fiction, le point de départ est très classique : la démographie sur Terre explose, il faut donc conquérir de nouveaux territoires. Pour Alt-life, pas de planètes à coloniser mais des mondes parallèles artificiels. Thomas Cadène (La vraie vie) reconnait la filiation avec le film Matrix, une société hyper-individualiste et hyper-connectée.

Cet album pour adultes, multiplient Les scènes très hard. Le dessin de Joseph Falzon est d’une grande sobriété agrémenté de couleurs froides pour renforcer le propos de Alt-life. Si dans les premières pages les protagonistes semblent sans âme et froids, ils prennent de l’épaisseur – comme le veut l’intrigue de l’histoire – et de l’humanité.

  • Alt-life
  • Scénariste : Thomas Cadène
  • Dessinateur : Joseph Falzon
  • Editeur : Le Lombard
  • Parution : 06 avril 2018
  • Prix : 19.99€
  • ISBN : 9782803670215

Résumé de l’éditeur : Une petite histoire de l’avenir. Josiane et René sont de la génération 50/50 : à moitié dans le réel, à moitié dans le virtuel. Fuyant un monde à l’agonie, ils se portent volontaires pour la plus définitive des expériences : être les pionniers d’un nouveau monde, 100% virtuel, sans retour possible. Un monde que leurs désirs façonnent et duquel ont disparu la douleur ou les besoins naturels. Cet univers où tout est possible (ou presque) va devenir l’aventure qui définira les contours de leur avenir et de celui de tous ceux qui choisiront de les rejoindre. Bien sûr, parce qu’ils sont comme tout le monde, Josiane et René vont beaucoup s’intéresser au sexe.

Sword Art Online : Girls Ops 3

Notre avis : Troisième tome de Sword Art Online : Girls Ops et troisième plaisir de lecture dans un monde gigantesque et avec des personnages à la fois charismatiques et sympathiques.

Déjà deux tomes que l’on suit les aventures d’un groupe de filles rencontrées dans Sword Art Online, transposé dans ce nouveau monde de jeu vidéo ultra réaliste, Alfheim Online. D’abord composée de trois membres, la petite bande a rapidement fait la connaissance d’une quatrième joueuse, dont le pseudonyme est Lux. Malgré qu’elles ne savent rien d’elle, elles ont plaisir à jouer avec et à devenir amies aussi bien virtuellement que réellement.

Cette nouvelle histoire démarre sur une embuscade. Les quatre amies se font attaquer par une guilde de voleurs, connue pour détrousser les autres joueurs. Mais Lux semble beaucoup plus préoccupée par l’un d’entre eux, plutôt que par cette attaque. Son comportement après cette mésaventure laisse entrevoir de mauvais présages pour l’avenir de ce petit groupe. Affaire à suivre !

Toujours un succès, le manga est scénarisé par Reki Kawahara, dessiné par Neko Nekobyou et édité par Ototo !

  • Sword Art Online : Girls Ops 3
  • Scénariste : Reki Kawahara
  • Dessinateur : Neko Nekobyou
  • Editeur : Ototo
  • Parution : 6 juillet 2018
  • Prix : 6,99 €
  • ISBN : 9782377171262

Résumé de l’éditeur : Alors que Silica et ses compagnes profitent de ALO, une mystérieuse guilde, dépouillant les joueurs débutants et semant le trouble autour d’elle, fait son apparition. Mais lorsque les quatre filles tombent nez à nez face à leur chef, une certaine Gwen, Lux se met soudain à agir étrangement. Le passé commun des deux filles à l’intérieur de SAO semble être la cause de ce changement de comportement. Que cache donc le passé de Lux ?! Troisième volume !

Last Pretender : rencontre avec la première reine

Notre avis : Ce troisième tome de Last Pretender nous emmène aux confins de l’univers pour y rencontrer la toute première reine de la Terre, visiblement peu ravie d’accueillir des visiteurs.

Lors des deux précédents tomes, nous avons fait la connaissance de Kris, prince héritier de la Terre. Celui-ci doit épouser la gagnante d’un concours organisé en son honneur. Les femmes les plus puissantes de l’univers se battent à mort pour devenir reine. Ne voulant pas épouser n’importe qui, Kris décide de créer un clone à partir de… lui-même. Dénommée Kalki, le double féminin du prince va devoir s’entraîner dur pour devenir la plus forte, et ainsi épouser son créateur.

C’est pourquoi Kalki, Kris et son meilleur ami Mimura partent dans le cosmos afin d’y affronter de multiples adversaires et ainsi donner toutes ses chances à Kalki. Sur la planète Jana, Kris veut que Kalki s’entraîne avec la première reine, qui doit sa longévité hors normes à son appartenance au peuple des janéens. Seulement celle-ci est sous le contrôle d’un diadème ayant fait d’elle une bête féroce et incontrôlable. Un défi haut en couleurs pour une future reine.

Un manga passionnant scénarisé par Shunji Eto et dessiné par Yoshiyuki Miwa, à découvrir aux éditions Kana.

  • Last Pretender tome 3
  • Scénariste : Shunji Eto
  • Dessinateur : Yoshiyuki Miwa
  • Editeur : Kana
  • Parution : 6 juillet 2018
  • Prix : 6,85 €
  • ISBN : 9782505072324

Résumé de l’éditeur : Le cerveau de Grimviace est contrôlé par un diadème. Afin d’activer le « Grim Roar » qui dort en elle, Kalki va défier la 1re reine, mais très vite, elle va se retrouver face à un dilemme. Les griffes de la reine devenue incontrôlable se sont abattues sur Popolo qui essayait tant bien que mal de la faire revenir à la raison ! Le passé qui a complètement changé Grimviace est teinté de tristesse et de trahison…

Batman Métal : Les Chevaliers Noirs

Notre avis : Décadent, époustouflant, effrayant mais aussi haletant, autant d’adjectifs pour qualifier Batman Métal : Les Chevaliers Noirs.

La saga événement de DC Comics, Batman Métal, a débarquée en France depuis le mois de mai chez Urban Comics. Celle-ci nous présente différents Batmen venus d’un multivers noir, afin de s’approprier Terre-0, premier monde du multivers. Voulant semer le chaos, ces Chevaliers Noirs sont-ils réellement des alter egos de Bruce Wayne ? Ce deuxième tome répond à cette question, en nous exposant les différentes histoires de ces Batmen, qui semblent pourtant si différents et si sombres…

Mais au final, cet album soulève encore d’autres questions. Comment les arrêter, et surtout qui le peut ? La Ligue de Justice ainsi que d’autres héros de la Terre semblent en difficulté, devant ces ennemis sachant tout d’eux. La question la plus importante étant : Où est le Bruce Wayne de ce monde ?

Scott Snyder, Greg Capullo et tous les meilleurs artistes de DC Comics nous livrent ici une suite épatante, sombre à souhait et tiennent leur promesse de saga événement !

  • Batman Métal : Les Chevaliers Noirs
  • Scénaristes : Scott Snyder, James Tynion IV et Josh Williamson
  • Dessinateurs : Greg Capullo, Doug Mahnke et Yannick Paquette
  • Editeur : Urban Comics
  • Parution : 6 juillet 2018
  • Prix : 22,5 €
  • ISBN : 9791026813873

Résumé de l’éditeur : Alors que les plans de Barbatos concernant Batman apparaissent au grand jour, ses agents du Multivers Noir pénètrent notre réalité et confrontent leurs membres référents de la Ligue de Justice.
Mais qui sont en réalité le Dévastateur, Red Death, la Noyée ou bien encore le Batman qui Rit, ces Chevaliers Noirs qui tous semblent être une version déformée du plus grand des justiciers, Batman ?

Britannia tome 2 : ceux qui vont mourir

Notre avis : Britannia poursuit son ascension de mini-série culte à travers ce tome 2 intitulé ceux qui vont mourir. Une épopée incroyable au temps de l’Empire Romain à ne pas rater.

Dans ce nouvel épisode de Britannia, une femme gladiateur, Achillia, vient de rentrer dans l’arène et va affronter cinq des plus féroces guerriers de Rome. Lorsqu’elle remporte ce combat, les hommes de la capitale ne se doute pas un seul instant que cet événement va déclencher une révolte des plus mémorables, celle de l’indépendance de leurs femmes, à une époque où elles n’ont pas leur place dans la société.

En plus d’être un comics historique, violent mais haletant, le récit se veut aussi moderne. Les combats que vont mener ces femmes résonneront dans toute l’histoire de l’humanité. Vibrez aux sons des lames qui s’entrechoquent, mais aussi grâce à la volonté de ces femmes de demain, plusieurs années avant notre ère.

Avec Peter Milligan au scénario et Juan José Ryp au dessins, la maison Valiant s’offre la mini-série Britannia, incroyable et divinement orchestrée. Celle-ci est éditée en France dans un magnifique relié, aux éditions Bliss Comics.

  • Britannia tome 2 : ceux qui vont mourir
  • Scénariste : Peter Milligan
  • Dessinateur : Juan José Ryp
  • Editeur : Bliss Comics
  • Parution : 31 août 2018
  • Prix : 15 €
  • ISBN : 9782375781289

Résumé de l’éditeur : Cinquante mille Romains, debout dans les gradins du Colisée, retiennent leur souffle alors qu’Achillia, un gladiateur comme Rome n’en a jamais vu, affronte un véritable challenge – un seul guerrier combattant cinq des plus féroces gladiateurs de Rome. Car telle est la tradition, lorsqu’une femme gladiateur entre dans l’arène. Quand le carnage s’arrête, le Colisée explose de joie, Achillia est victorieuse. Elle qui n’a plus qu’un combat à gagner pour être enfin libre, a acquis une certaine renommée. Les femmes de Rome, sous le joug de leurs maris et pères l’ont remarquée. Les hommes de Rome, maris et pères, faisant désormais face à une armée de plus en plus grande de femmes nourrissant des envies d’indépendance l’ont aussi remarquée.

Beyond the clouds, la fillette tombée du ciel volume 1

Attention petite pépite ! Alors que le premier jour de la Japan Expo de Paris fermait ses portes, le titre était déjà épuisé sur le stand Ki oon. Signé Nicke, Beyond the clouds conte la très belle amitié entre un petit mécano et une fillette ailée tombée du ciel. Manga sympathique et accrocheur !

Dans la Ville jaune, le ciel est obscurcit par des fumées sorties des cheminées des usines. Nuit et jour, elles crachent des nuages peu ragoutants. Théo, jeune orphelin recueilli par Chikuwa travaille pour lui. Habile de ses mains en bricolage, c’est un adolescent de 16 ans qui rêve de partir à l’aventure, explorer le monde. Toutes les nuits, il se plonge dans des livres qui le font voyager, au point d’être obligé de porter des lunettes.

Alors qu’il entend comme un coup de feu, il se précipite dehors et découvre Mia, une jeune fille ailée tombée dans la décharge d’à côté. Il la prend sur son vélo et décide de l’emmener chez lui pour la soigner. Il faut dire qu’elle a perdu une de ses ailes. Après quelques jours de repos, l’apprenti mécanicien décide de lui créer une nouvelle aile pour pouvoir revoler…

Dans un superbe univers steampunk, Beyond the clouds plaira à un large public familial. Même si une scène est plus noire dans ce premier volume, l’histoire se transforme en quête initiatique digne des excellents shônen. Le lecteur se prend rapidement d’affection pour Mia et Théo grâce à la délicatesse et l’humour de l’histoire imaginée par Nicke. Entre la mémoire de la fillette ailée qui se dérobe et les envies d’aventure du jeune bricoleur, tout est là pour passionner le lecteur.

Exclusivement pour le marché francophone, Beyond the clouds fait donc intervenir aussi le fantastique et la magie mais c’est avant tout une superbe histoire d’amitié forte entre les deux personnages principaux.

A bien y regarder de près, on se laisserait duper par les sublimes planches de Nicke en pensant qu’elles ont été dessinées sur du papier; mais non tout est réalisé à l’ordinateur. Bluffant !

Beyond the clouds : un départ sur les chapeaux de roue pour une série prometteuse bénéficiant d’un sublime dessin !

  • Beyond the clouds, volume 1
  • Autrice : Nicke
  • Editeur : Ki oon, collection Kizuna
  • Parution : 07 juillet 2018
  • Prix : 7.90€
  • ISBN : 9791032702864

Résumé de l’éditeur : Dans la Ville jaune, les usines crachent leur fumée jour et nuit, cachant le ciel et ses astres. Le jeune Théo n’a jamais vu les étoiles, ni passé les portes de la ville. Enfant, il rêvait de partir à l’aventure, à la poursuite des créatures fantastiques de ses livres préférés, mais la réalité l’a rattrapé. Son travail à l’atelier de réparation Chikuwa devient son quotidien. Sa routine est chamboulée le jour où il tombe sur une fillette pas comme les autres : c’est une humaine ailée, une espèce appartenant pourtant au monde des légendes ! Inconsciente après être tombée du ciel, elle a perdu une de ses ailes, ainsi que la mémoire… Théo fera tout pour percer le mystère de cette rescapée des cieux !

La casa azul

Pour raconter la vie romanesque de Frida Kahlo, Tyto Alba a choisi Chavela Vargas, la grande amie de la célèbre peintre. Edité par Vertige graphic, La casa azul passionne !

Mexico, 1989. Un jeune touriste cherche le musée Frida Kahlo. Arrivé devant la porte, il est fermé. Il se réfugie alors dans le bar d’à côté. Là, il fait la connaissance de Chavela Vargas, une amie intime de la célèbre peintre. Après un premier refus, elle commence à raconter leur vie, celle de l’art…

Après Frida Kahlo : Pourquoi voudrais-je des pieds puisque j’ai des ailes pour voler ? de Jean-Luc Cornette, Le perroquet de Frida Kahlo de Jason ou le magnifique album de Benjamin Lacombe et Sébastien Perez, un nouveau récit autour de l’artiste mexicaine. Quelle excellente idée a eut Tyto Alba de confier l’histoire de sa vie à sa meilleure amie ! Moins connue que Frida, Chavela fut une grande chanteuse de ranchera. Son titre phare reste Piensa en mi (repris par Luz Casal dans Talons aiguilles de Almodovar).

L’auteur de La vida et Tante Wussi met en lumière cette amitié forte entre deux femmes rebelles, d’une grande modernité pour leur époque. Plus simple il est vrai lorsque l’on appartient au milieu de l’Art, considéré comme plus ouvert. Tout les moments importants de la vie de Frida sont là : sa maladie, son accident de car, ses premiers dessins, Diego Rivera son mari artiste, ses animaux, ses auto-portraits mais aussi ses doutes et ses démons. Le tout est superbement mis en image par un dessin moderne et d’une belle vivacité.

Après Picasso et Casagemas, Tyto Alba poursuit avec justesse et intelligence les amitiés entre artistes avec La casa azul. Passionnant !

  • La casa azul
  • Auteur : Tyto Alba
  • Editeur : Vertige Graphic
  • Parution : 14 juin 2018
  • Prix : 15€
  • ISBN : 9782849991268

Résumé de l’éditeur : « Aujourd’hui, j’ai rencontré Chavela Vargas. Extraordinaire, lesbienne, elle est telle que je la désire… » écrit Frida Kahlo à son ami Carlos Pellicer. Ce livre retrace le récit pudique de leur relation, conté par Chavela, trente cinq ans après la mort de Frida, à un jeune touriste rencontré dans une cantina de Coyoacán, le quartier des artistes de Mexico, par une pluvieuse après-midi. Récit de leur vie à trois, dans la merveilleuse « casa azul » ou elle est arrivée un soir de fête, pour n’en repartir que deux ans plus tard. Frida a dix ans de plus qu’elle et Diego bien plus encore, et c’est avec un regard émerveillé et naïf de gamine, qu’elle les observe et boit leurs paroles, leurs gestes, leurs drames et leur passion. Cependant c’est vers Frida que va son profond attachement, Frida l’artiste, Frida la femme : «Bien que je l’admirais, mon amour pour elle était bien plus grand que mon admiration pour son art…». Elles ont en commun d’être rebelles, insoumises aux dogmes sociaux, exploratrices de tous les possibles, dans l’art, en amour, dans leur sexualité, leur vie…

 

Max les années 20, tome 1 : Le silence après le tango

Aventure haletante, le premier tome de Max les années 20 est signé Salva Rubio et Ruben del Rincon aux éditions du Long Bec.

Après Insoumises, les éditions du Long Bec publient un nouvel album de Ruben del Rincon : Max les années 20. Pour cela le dessinateur fait équipe avec Salva Rubio, le scénariste de Monet de l’ombre à la lumière (avec Efa). Très belle aventure prenante et dynamique, ce premier volume est très prometteur. Le lecteur est emporté par une histoire sur fond historique entre danse, cambriolage et légion étrangère espagnole. Rubio adapte avec conviction le roman de Arturo Pérez-Reverte.

Si le héros, Max, est un excellent danseur et grand coureur de jupons – les premières planches en attestent – la suite est plus sombre et l’ambiance se noircit dans une Barcelone où la violence règne. Son destin qui devait le lier à Nela sa promise est remise en cause par des as de la cambriole qui aimerait bien l’enrôler, lui qui a une grande agilité. Il préfère s’engager et se battre pour l’Espagne aux côtés d’un officier tsariste.

La partie graphique de Ruben del Rincon est superbe ! Barcelone comme la danse est sublimée par des planches très grande vivacité. Pour s’en rendre compte, il suffit de regarder le cahier adossé à l’album. On attend le fin de ce diptyque avec impatience !

  • Max les années 20, tome 1/2 : Le silence après le tango
  • Scénariste : Salva Rubio d’après Arturo Perez-Reverte
  • Dessinateur : Ruben del Rincon
  • Editeur : Le Long Bec
  • Parution : 06 juin 2018
  • Prix : 16.50€
  • ISBN : 9791092499834

Résumé de l’éditeur : Dans les années 30, le beau Max travaille comme groom dans un palace et arrondit ses fins de mois dans des dancings en se mettant à la « disposition » de riches clientes d’un certain âge. Mais contre toute attente, il tombe éperdument amoureux et sa vie va être bouleversée.