Rouge, l’île des gribouilleurs

L’île des gribouilleurs est la sixième aventure de Rouge, la très jolie série jeunesse de Johan Troïanowski éditée par Makaka.

Au milieu d’un champ de fleurs trône un vieux bateau qui sert de repaire aux pirates dont Rouge est la cheffe. Alors qu’une tempête s’annonce, la capitaine ordonne à ses matelots de se mettre à l’abri à l’intérieur. Le navire bouge, s’envole dans les airs et les enfants s’endorment.

A leur réveil, ils se retrouvent en haut d’un arbre. Ils découvrent rapidement qu’ils sont sur une île. Oiseaux colorés et énorme crabe peuplent les lieux. En explorant l’île, ils découvrent un étrange temple où vit le professeur Pissenlit

Aventure charmante et rafraîchissante, Rouge plaira aux jeunes lecteurs par sa vivacité, son grande ouverture vers l’imaginaire et sa modernité. Cette très jolie robinsonnade de Johan Troïanowski met en scène une petite fille téméraire, cheffe de bande – c’est rare en bande dessinée pour être souligné – qui mène avec entrain ses quatre camarades.

Ce récit fantastique de l’auteur de Hamour noir & Pome ou les petites choses (L’atelier du poisson soluble) est construit comme une très belle quête initiatique où les rencontres font grandir les protagonistes. Il ajoute de méchants pirates pour mettre un peu de piment dans son histoire.

Entraide, solidarité et camaraderie sont au cœur de ce récit où l’humour est aussi présent. Le point fort de Rouge réside dans la partie graphique qui nous a charmé ! Johan Troïanowski réalise des planches colorées à la palette numérique très vivantes.

Rouge : on se plait à suivre les aventures de cette petite fille enjouée et téméraire. A suivre…

  • Rouge, l’île des gribouilleurs
  • Auteur : Johan Troïanowski
  • Editeur : Makaka
  • Parution : 02 février 2018
  • Prix : 17€
  • ISBN : 9782917371893

Résumé de l’éditeur : Rouge et ses amis jouent aux pirates dans les jardins du château, mais une tempête éclate. Alors qu’ils se mettent à l’abri dans un bateau abandonné, le vent emporte le navire dans les airs. Après une longue dérive, ils se retrouvent sur une île extraordinaire.

Strip tease

Pour son premier album, Emma Subiaco a décidé de raconter une partie de sa vie lorsqu’elle travaillait dans un club en tant que danseuse. Strip tease est une bonne autofiction éditée par Long Bec.

Un jour qu’elle rentre plus tôt chez elle, Camille surprend son copain au lit avec une autre femme. Elle le jette dehors. La jeune étudiante en architecture ne baisse pas pour autant les bras et décide de devenir strip teaseuse. Elle se fait embaucher dans un club où elle devient Elise. Elle côtoie alors une faune bigarrée d’hommes qu’elle doit faire consommer une maximum, des collègues plus surprenantes les unes que les autres et doit parfaire ses mouvements de bassin autour d’une barre de pole dance…

Sans jamais s’apitoyer sur son sort, toujours avec beaucoup de recul et d’autodérision, Emma Subiaco parvient à nous tenir en haleine avec une histoire se déroulant dans un milieu méconnu de nombreux Français. A l’image de Pauline Perrolet avec Les noctambules de l’autre côté du bar qui évoquait la vie de barmaid de l’autrice à Bruxelles, Emma Subiaco ne donne jamais le beau rôle aux hommes et magnifie ces femmes – même celles au physique ingrat – qui jouent avec leur corps pour plaire à ces hommes venus passer du bon temps dans le club.

Strip tease : C’est rafraîchissant, c’est simple dans la narration et c’est agréable à la lecture.

  • Strip tease
  • Autrice : Emma Subiaco
  • Editeur : Le Long Bec
  • Parution : 02 mai 2018
  • Prix : 20€
  • ISBN : 9791092499704

Résumé de l’éditeur : Camille, une jeune architecte, rentre chez elle à l’improviste et surprend son copain au lit avec une jolie blonde. Blessée, elle vire immédiatement l’indélicat de chez elle et décide de faire le bilan de sa vie. Une remise en question qui la conduit à se lancer un étrange défi : celui de devenir danseuse dans une boîte de strip-tease. Un monde dont Camille ignore tout et qu’elle découvre progressivement avec l’aide de ses nouvelles collègues toutes plus déjantées les unes que les autres. Avec beaucoup d’humour et de justesse, Emma Subiaco décrit un monde interlope dans lequel les « mecs » n’ont pas vraiment le beau rôle..

Je préférerais ne pas

Renvoyé de son job, Butt, trentenaire vivant à Hong-Kong, met en place un solide programme d’inactivité et de questions existentielles. Je préférerais ne pas est son journal de bord.

Se retrouver sans travail apparaît pour Butt être une véritable aubaine. Quinze ans qu’il se sent enchaîné à un bureau, voilà qu’il va enfin pouvoir faire la masse mat’, « ne rien glander comme un ouf », « se balader comme un ouf », « faire du sport comme un ouf »… chercher un job comme un ouf ? Non, car c’est toute la question posée par Je préfererais ne pas, comme par les défenseurs du revenu universel aujourd’hui : le travail doit-il être une fin en soi, et le moteur de notre vie ?

Pour trouver des éléments de réponse, notre héros explorera plusieurs formes d’occupations. D’abord, être en « non emploi », est-ce être oisif ? Pour occuper ses journées, Butt alterne périodes de glandouille et activités saugrenues. Le voyage lui réussit moyennement, aussi le retrouve-t-on réalisateur de films de fourmis, cosplayer du quotidien, et même ingénieur urbaniste ! Avec beaucoup d’autodérision, Butt procrastine à temps plein. Et cette langueur imposée lui permet parfois de faire de grandes découvertes, comme celle de son système pileux, ou de l’utilité des raccourcis clavier dans la vie.

Quant à Justin Wong, l’auteur cette épopée intérieure humoristique, il saisit l’occasion pour aborder l’un des grands enjeux actuels. Alors que l’intelligence artificielle et l’automatisation risquent de jeter des centaines de milliers de personnes aux chômage, et si la société cessait d’évaluer les citoyens à l’aune de leur emploi ?

Dans un style très infographique, et à grand renfort de mini-cases, le personnage de Justin Wong balance entre tentation de la flemme et sentiment d’inutilité. L’auteur oblige d’ailleurs ses lecteurs à ralentir le rythme aussi, en changeant fréquemment le sens de lecture de ses doubles-pages. L’œil est obligé de se réadapter à chaque page tournée, trompant ainsi  un éventuel ennui à lire l’histoire de quelqu’un qui ne fait… rien ? A vous de voir.

  • Je préférerais ne pas
  • Auteur : Justin Wong
  • Editeur : Rue de l’échiquier
  • Parution : 22 mars 2018
  • Prix : 19,90€
  • ISBN : 9782374251035

Résumé de l’éditeur : Soudainement renvoyé de son emploi, Butt, trentenaire, réexamine une à une toutes ses habitudes, toutes ses valeurs. Jusqu’à se confronter à une idée vertigineuse : et si travailler, après tout, cessait d’être l’horizon de nos vies ?

Michel french lover

Comment du jour au lendemain, Michel le loser en amour est-il devenu le french lover irrésistible ? Arnaud Le Gouëfflec et Yannick Grossetête dévoilent Michel french lover, une belle comédie aux éditions Fluide Glacial.

Personne ne calcule ce loser de Michel, pire, les femmes le renvoient bouler tout le temps. Eternel célibataire – non de son plein gré – il se réveille un matin et devient irrésistible. Il n’a aucune explication logique à ce changement, même son psy s’en étonne. A partir de ce jour-là, toutes les femmes se retournent vers lui, chuchotent à son encontre et sont sous son charme…

Etonnante histoire, Michel french lover est une jolie comédie sentimentale imaginée par Arnaud Le Gouëfflec. Le scénariste de Soucoupes (avec Obion) ou Mondo reverso (avec Dominique Bertail) dévoile une récit plus profond qu’il n’y parait au premier abord. Face au changement non- consenti et soudain dans sa vie, comment réagir ?

Comme le héros, beaucoup aimerait revenir en arrière, retrouver leur vie paisible d’antan. Il faut souligner que Michel après son réveil cumule les pires emmerdes : les femmes sont folles de son corps, les maris sont jaloux au possible et il attire de mystérieux hommes vêtus de noir.

Telle une star de téléréalité à la notoriété soudaine, il doit même se cacher pour tenter de vivre comme avant et échapper à toute cette folie.

Pour accompagner Arnaud Le Gouëfflec, c’est Yannick Grossetête qui s’attèle au dessin. Le jeune auteur de 26 ans (90 minutes, Delcourt) réalise de belles planches très modernes. Sans contours encrés, les personnages et les décors bénéficient de grands aplats de couleur à la palette numérique très réussis.

  • Michel, french lover
  • Scénariste : Arnadu Le Gouëfflec
  • Dessinateur : Yannick Grossetête
  • Editeur : Fluide Glacial
  • Parution : 16 mai 2018
  • Prix : 10.95€
  • ISBN : 9782378780111

Résumé de l’éditeur : Michel, est un quadra quelconque, célibataire, avec un job quelconque. Mais un matin, il se met à exercer un magnétisme irrésistible auprès des femmes, ce qui lui apporte un bon paquet d’ennuis. Un album qui passe de l’humour coquin à la bande dessinée d’aventure et de courses-poursuites.

Arale

Surprenante uchronie, Arale se déroule en Russie après que la Révolution d’octobre 2017 a échoué. Tristan Roulot et Denis Rodier imaginent cette très bonne histoire aux éditions Dargaud.

1934. Le Tsar de toutes les Russies est victime d’un attentat à la bombe. Il en est mort. Il faut souligner que le souverain a de nombreux ennemi parce qu’il avait réussi à mater la Révolution de 17 et exterminer tous les Bolcheviques.

Par deux fois auparavant, son fidèle Raspoutine aidé d’une vieille sorcière l’avait ramené à la vie. Pas cette fois-ci ? Après cet événement, les deux communiquent par miroirs interposés. La femme apprend au bras droit du souverain qu’un héritier au trône a échappé à son emprise. Il serait donc le dernier de Romanov…

Quelle belle saga historique ! Tristan Roulot (Irons, avec Luc Brahy) joue avec l’Histoire pour la modifier et l’enrichir. Son excellente uchronique est haletante, construite comme une bon polar. Pour réussir dans ce genre littéraire, il faut beaucoup se documenter pour que le récit puisse être le plus crédible. C’est le cas avec Arale. Il met en scène des personnages historiques ayant existé (les Romanov, Nicolas II, Raspoutine) et leur invente une existence différente de l’officielle.

Complots, combats, armée aux ordres, modifications génétiques sont au cœur de ce one-shot mis en image par Denis Rodier, auteur québécois spécialiste des super-héros (The Death of Superman, Captain America : Operation Rebirth, Star Wars, Tales of the Jedi : The Freedon Nadd Uprising ou encore Superman: The Death and Return of Superman Omnibus). Son trait réaliste convient à merveille pour restituer l’ambiance lourde du récit.

  • Arale
  • Scénariste : Tristan Roulot
  • Dessinateur : Denis Rodier
  • Editeur : Dargaud
  • Parution : 18 mai 2018
  • Prix : 14.99€
  • ISBN : 9782818944592

Résumé de l’éditeur : Les années 1930, en Russie : et si l’histoire en s’était pas passée comme prévue ? La Révolution russe a échoué et la Première Guerre Mondiale se poursuit, permettant de construire de nouvelles machines. C’est dans ce contexte original que nous découvrons Raspoutine devenu conseiller du Tsar. Suite à un attentat, ce dernier est plongé dans un coma profond. Raspoutine fait appel à un héros de guerre, Kyril, afin de transférer – à l’aide d’une étrange machine – l’esprit du militaire dans celui du Tsar, dans le but de réveiller le corps inerte du souverain et de sauver la Russie du chaos. Mais il va découvrir un monde irréel… Une uchronie audacieuse surprenante !

Dr Cataclysm, tome 1 : Le maître invisible

Space-opera étonnant et burlesque, Dr Cataclysm de Mortis Ghost ravira les amateurs de science-fiction mais aussi ceux de récits décalés et drôles.

Melon, Agrippa et Jonas se rendent sur la planète Soja grâce à leur vaisseau spatial Plescops. Dans ce lieu recouvert d’eau, ils tentent d’entrer en contact avec un client pour une livraison. Préférant explorer l’endroit, Jonas embarque sur un canot. Il aperçoit une jeune fille qui le met en joue et lui décoche une flèche d’or en pleine poitrine. Etonnament et malgré cette blessure, il ne meurt pas et peut même respirer sous l’eau. Il a changé physiquement, sa voix est plus grave, a des pouvoirs surnaturels et demande à être appelé Dr Cataclysm.

Non loin de là, des malfaiteurs avec à leur tête T. Thunder apprennent la nouvelle et se mettent en quête de retrouver Jonas

Complètement fou, le récit de Mortis Ghost est une étonnante bande dessinée de science-fiction. Cette saga originale mêle l’humour à l’action, indissociables du début à la fin de l’album. Tout est fait pour tenir en haleine les lecteurs – même si parfois celui-ci peut être perdu par le fourmillement des idées, donnant à cette histoire des atours barrés – des poursuites, des combats et même une braquage de banque.

La seconde partie de ce premier volume (sur 4) se déroulant quasi en huis-clos dans le Plescops rivalise de scènes burlesques.

Déjà publié sur les plateformes en ligne grandpapier.org et attaquesurprise.com, Dr Cataclysm bénéficie d’un dessin résolument moderne à l’encre qui permet à Mortis Ghost les plus belles fantaisies graphiques.

  • Dr Cataclysm, tome 1 : Le maître invisible
  • Auteur : Motis Ghost
  • Editeur : L’employé du moi
  • Parution : 12 avril 2018
  • Prix : 13€
  • ISBN : 9782368525593

Résumé de l’éditeur : Alors qu’il est en train d’effectuer une livraison avec son équipage sur une planète lointaine, Janos Cola reçoit en plein coeur une mystérieuse flèche d’or. Loin de le tuer, cet objet le transforme totalement et lui confère de mystérieux pouvoirs. Exalté par cette métamorphose, il devient « Dr Cataclysm ». Un morceau de la flèche d’or resté figé dans son corps va rapidement attirer les convoitises et un étrange cartel de malfaiteurs finit par le kidnapper. Tant bien que mal, son équipage se met alors à enquêter sur sa disparition. Ce petit groupe enthousiaste et désoeuvré, au coeur d’un vaisseau qui ressemble à une colocation des temps futurs, sillonne l’espace à la recherche d’un Dr Cataclysm insaisissable. De chapitre en chapitre, magnifié par un trait à l’encre rehaussé d’un lavis parfois sombre, ce récit empreint de fantaisie, d’humour et de mélancolie, prend des détours et nous laisse le temps de nous faire découvrir une galerie touchante de personnages, alternant les huis clos et les scènes de courses poursuites ! Bien que son travail fourmille de références, Mortis Ghost a construit un univers original qui lui est propre. Cette saga SF décalée et singulière est prévue en 4 tomes jusqu’à fin 2018.

Renjoh Desperado #1

Notre avis : La nouvelle série Renjoh Desperado est un véritable mélange des genres qui nous captive et qui donne une terrible envie de connaître la suite.

Dans un Japon aux allures de western, une mystérieuse et surpuissante vagabonde du nom de Monko parcoure ces terres hostiles. Armée d’un bras droit artificiel, elle est une redoutable et coriace adversaire. Mais elle est animée par une mission. Elle doit se trouver le meilleur mari du pays. Mais la quête sera difficile. Entre les ennemis qui n’attendent qu’à en découdre avec elle, les hommes qui ne sont pas à la hauteur de ses espérances et elle-même qui est une véritable lionne, on se demande bien quel sera l’être parfait pour elle…

Cette quête du grand amour dans un univers fantastico-western est une sympathique histoire. D’abord les graphismes sont superbes, les combats sont épiques et enfin l’héroïne est, bien que consternante, très attachante. Une série toujours en cours de Ahndongshik aux éditions Kurokawa (Silver Spoon, En scène) à dévorer de toute urgence.

  • Renjoh Desperado tome 1
  • Auteur : Ahndongshik
  • Editeur : Kurokawa
  • Parution : 12 avril 2018
  • Prix : 7,65 €
  • ISBN : 9782368525593

Résumé de l’éditeur : Elle s’appelle Monko. Corneille solitaire, âme vagabonde, magnifique voyageuse qui arpente les routes peuplées de bandits sanguinaires et de beaux gosses ténébreux… qui sont parfois un seul et même homme. Au cœur des landes sauvages où surgissent dangers et créatures fabuleuses, Monko suit le chemin qu’elle s’est tracé. Malgré ses dons à l’escrime, ce n’est pas la voie du Sabre qu’elle a choisi d’emprunter. Malgré son intelligence, ce n’est pas non plus la voie de la Sagesse.
En effet, la quête qu’elle poursuit est celle du mari parfait. Sa voie, c’est celle de l’Amour.

Island, tome 1 : Deus ex machina

Cinq enfants naufragés sur une île déserte, cela ne vous rappelle rien ? Deux ans de vacances ou Robinson Crusoë ? Eh bien non ! Island, la nouvelle série jeunesse de Sébastien Mao et Pierre Waltch déjoue tous les préjugés et les pronostiques !

Alex est un petit génie de la survie : il a écrit un guide sur ce thème, rien que pour lui. Le jeune garçon ingénieux est d’ailleurs moqué à l’école pour cela. Pourtant son carnet est un bien précieux depuis qu’il a échoué sur une île déserte avec ses potes Charly, Faiza et Dieter même si ce dernier le traitait de boloss dans sa vie antérieure.

Les cinq enfants avaient participé à une régate en mer sur de petits optimistes. Pourtant, ils ne se souvenaient plus pourquoi ils en étaient arrivés là…

Construction d’un camp, pièges pour attraper des animaux, récupération d’un coffre dans un bateau échoué ou combat contre un kraken rythment la première partie de Island. Cette sympathique robinsonnade imaginée par Sébastien Mao se mue par la suite en un survival étonnant. Cette histoire ravira les plus jeunes lecteurs par les surprises et rebondissements nombreux.

Cette belle quête initiatique est mise en image par Pierre Waltch (Zombie, Makaka) avec justesse. Son dessin tout en rondeur à la palette graphique apporte de la modernité et de la vivacité au récit.

Island : un bon début de saga, haletant et accrocheur…

  • Island, tome 1 : Deus ex machina
  • Scénariste : Sébastien Mao
  • Dessinateur : Pierre Waltch
  • Editeur : Bamboo
  • Parution : 09 mai 2018
  • Prix : 14.90€
  • ISBN : 9782818944592

Résumé de l’éditeur : Par une belle après-midi d’été, cinq enfants, accompagnés de leur moniteur, partent voguer sur l’océan. Une sortie de rêve qui tourne bientôt au cauchemar quand une vague gigantesque vient renverser les fragiles embarcations. Par miracle, Alex échoue sur la plage d’une île hostile sur laquelle il va devoir survivre, mais surtout rechercher ses amis disparus. Ont-ils seulement survécu ? Leur naufrage est-il d’ailleurs uniquement le fruit du hasard ? Et quels mystères cachent les cris et les bruits infernaux provenant de la forêt environnante ?

Fire Punch #5

Notre avis : La suite de la série coup de poing Fire Punch de Tatsuki Fujimoto est épique et pleine de sensations fortes !

Pour ceux qui ne connaissent pas la série, on retrouve un personnage nommé Agni qui est recouvert de flammes. N’appelez pas cela un don, pour lui c’est une malédiction. Un soldat nommé Doma a détruit son village grâce à son pouvoir de pyrurgie, et a tué au passage la sœur d’Agni, Luna. Grâce à un pouvoir de régénération, Agni a pu survivre. Et il n’a plus qu’une idée en tête, la vengeance.

Agni est sur la route, et en profite pour faire le bien, délivrer des prisonniers etc. Il est aussi entouré par des amis dont « Batte-Man » et Togata, qui est en réalité un homme emprisonné dans un corps de femme.

Dans ce tome, Agni se remet en quête de sa vengeance et va tout faire pour y parvenir, mais aussi pour empêcher la « Sorcière de Glace » de détruire le monde entièrement. L’aventure est épique, dure mais terriblement addictive.

Plongez au cœur de la série pour les néophytes, n’hésitez pas à vous plonger dans ce nouveau tome pour les connaisseurs. Fire Punch est un manga de Tatsuki Fujimoto aux éditions Kazé (éditeur de Le garçon et la bête et de Platinum end).

  • Fire Punch tome 5
  • Auteur : Tatsuki Fujimoto
  • Editeur : Kazé
  • Parution : 7 mars 2018
  • Prix : 7.99€
  • ISBN : 9782820332066

Résumé de l’éditeur : Plongés dans une nouvelle ère glaciaire, où le chaos et la famine règnent sur terre, les hommes sont prêts à tout pour survivre. Parmi eux, certains, possèdent des dons surnaturels. Agni et sa soeur Luna font partis de ces « élus » et utilisent leur pouvoir de régénération pour nourrir les habitants de leur village. Mais un jour, un terrible malheur les frappe. Agni sera le seul survivant d’un massacre qui a brûlé ses proches. Il part alors dans une quête effrénée pour assouvir sa soif de vengeance.

Opération Frankenstein

Et si trois enfants construisaient une créature de Frankenstein ? Fermin Solis imagine leurs péripéties dans Opération Frankenstein, un très joli livre jeunesse édité par La Pastèque.

A la maison Elsa, Boris et Victor – trois frères et sœur – sont toujours actifs, ils n’arrêtent jamais. Un jour que le benjamin de la famille – Boris – descend la poubelle pour la jeter dans le conteneur, il aperçoit un main qui en sort ! Il le rapporte à la maison, il est fier ! Le torse de ce mannequin ravive la mémoire de Victor – un film – le docteur Frankenstein. Une idée jaillit de son cerveau : construire une créature de Frankenstein. Les trois enfants se mettent alors en quête de lui trouver un tête, des cheveux, des jambes et des habits…

La Pastèque est une maison d’édition que nous apprécions énormément chez Comixtrip. Sa ligne éditoriale touche toutes les formes et les genres de livres. Avec les bandes dessinées (Vogue la valise, Paul à Québec, Voyage au centre de la Terre, Ben, Joker, Automne rouge…), elle publie aussi de magnifiques livres jeunesse (L’oiseau de Colette). C’est encore le cas avec Opération Frankenstein.

Fermin Solis revisite le mythe de Frankenstein avec humour et tendresse. Pour cela, point de choses louches, d’ambiances qui font peur, juste la joie de trois enfants qui décident de construire leur créature. L’illustrateur espagnol de 45 ans apporte de la vie dans son récit par l’humour et l’inventivité de ses personnages. Même s’ils seront proches de faire une très grosse bêtise, le livre reste positif et optimiste.

Le dessin de l’auteur de Je ne t’aime pas, mais… (6 pieds sous terre, 2005) semble proche de celui de Jean-Jacques Sempé ou de Serge Bloch (Max & Lili) : un simple trait pour plus de lisibilité.

Opération Frankenstein : un très beau livre jeunesse entre invention et humour.

  • Opération Frankenstein
  • Auteur : Fermin Solis
  • Editeur : La Pastèque
  • Parution : 19 avril 2018
  • Prix : 7€
  • ISBN : 9782897770280

Résumé de l’éditeur : Boris, Victor et Elsa sont frères et soeur. Ils ne s’ennuient jamais, car ils trouvent toujours quelque chose à faire pour s’amuser !

Bjorn le morphir, tome 7 : La revanche du morphir

Toutes les bonnes choses ont une fin et c’est le cas de la superbe série Bjorn le morphir. Thomas Lavachery et Thomas Gilbert nous offrent un final en apothéose pour ce titre qui restera comme l’un des meilleurs dans son genre. Attention la revanche du morphir risque de faire très mal !

Bjorn est toujours dans une fâcheuse posture après la fin du volume 6 : il est l’obligé de Batachikhan, un tyran sans cœur, avide de pouvoir et de sang. Son rêve : conquérir le monde entier, rien que ça ! Depuis sa défaite en territoire Gol, le jeune morphir doit mettre son bras au service de ce fou.

Un jour alors qu’il est à la chasse, Bjorn découvre une jeune fille sauvage qu’il décide de recueillir chez lui et d’adopter. Pourtant, personne autour de lui ne fait confiance à cette fillette. Elle serait une « bark aguch », un démon. D’ailleurs, le morphir doit prouver à son chef qu’elle n’en est pas un, sinon elle sera exécutée.

Côté cœur, Bjorn est en couple avec Orbei, même s’il n’a pas oublié au plus profond de lui sa chère Sigrid. Côté famille, son frère Gunnar est de plus en plus proche de Batachikhan. Enfin, lors d’un combat contre Dari Bukha, il perd sa main droite. Rien ne va plus pour le morphir qui pense toujours autant à son royaume le Fizzland, pourtant si loin…

Nous ne le répéterons jamais assez : Bjorn le morphir est une formidable-géniale-excellente série fantastique pour adolescent.e. Comme nous l’avions dit auparavant (tome 4 et tome 5), cette belle adaptation des romans de Thomas Lavachery (Bjorn le morphir, Bjorn aux enfers, Bjorn aux armées, soient 8 livres) est un régal pour les yeux et intelligente dans son propos.

Le romancier – qui adapte lui même le scénario en BD – parsème son récit d’obstacles, de surprises et de rebondissements dans ce 7e volume. Cette ultime volet de 72 pages accroche le lecteur de bout en bout par les complots de cour, la tyrannie de Batachikhan, ses ennemis, une fillette sauvageonne mais aussi le désir profond de Bjorn de retrouver les siens et son Fizzland. Tout au long de l’album, le lecteur observe la métamorphose du jeune héros et la puissance rejaillir de ses entrailles. Le sang coule et les morts jonchent le sol mais l’idéal de retrouver son royaume chevillé au corps est toujours présent.

Thomas Gilbert conclut lui aussi en grande forme ce dernier volet de la saga. L’auteur de Vénéneuses, Sauvage ou la sagesse des pierres et Nordics réalise des planches pleines de vie, de mouvements. Les trognes de ses personnages sont magnifiques. Les grands aplats de couleurs en fond de vignette permettent de mettre tout l’accent sur les émotions des protagonistes.

Comme le révélait Thomas Lavachery sur le Blog de Bjorn le morphir le 09 mars 2018 : « La collaboration avec Thomas Gilbert, heureuse, vraiment idéale, se termine sur Bjorn – mais elle se poursuivra dans un registre assez différent. Je n’en dis pas plus pour l’instant ». Une excellente nouvelle !

  • Bjorn le morphir, tome 7/7 : La revanche du morphir
  • Scénariste : Thomas Lavachery
  • Dessinateur : Thomas Gilbert
  • Editeur : Rue de Sèvres
  • Parution : 07 mars 2018
  • Prix : 14€
  • ISBN : 9782369816812

Résumé de l’éditeur : Bjorn le morphir aurait-il perdu ses pouvoirs ? L’expédition en territoire gol a tourné au désastre et Bjorn s’est enrôlé, contraint et forcé, dans l’armée de Batachikhan, le nouveau maître des steppes. Côtoyer le seigneur de guerre n’est pas sans risque. L’homme a l’esprit tortueux, un cœur d’acier, une main de fer. Malheur à celui qui a l’heur de lui déplaire ! Dans le sillage du conquérant, Bjorn prend du galon, apprend l’art de la guerre et de la stratégie militaire. Entre deux combats, il devient même père en adoptant une fillette trouvée dans le désert. Le Fizzland paraît soudain bien loin… Qu’attend Bjorn pour délivrer son peuple et revoir sa chère Sigrid ? Qu’attend-t-il pour redevenir un morphir ?

Colonisation : en pleine perdition

Notre avis : La tension monte d’un cran dans Colonisation : perdition. L’équipe chargée de retrouver les nefs des anciens colons est en bien mauvaise posture, et pourrait ne pas en ressortir indemne… Passionnant !

Dans le tome 1, nous avons fait la connaissance d’un équipage de spécialistes chargé de retrouver des vaisseaux transportant les premiers colons de l’espace. Rappelez-vous, lorsque les premiers voyages dans l’espace ont commencé, les colons étaient envoyés dans un vaisseau, et pour que le temps n’agissent pas sur eux, ils étaient maintenus en stase. Depuis que les humains ont fait la connaissance d’une race extraterrestre pacifique qui leur ont donné la possibilité de voyager bien plus rapidement, l’Agence, dont fait partie l’équipage, recherche les premiers colons.

Mais cette affaire qui paraît fort simple se complique fréquemment. Des contrebandiers recherchent ses nefs pour mettre la main sur les fameux cocons et les premiers colons. Dans cet album, ce n’est pas le plus gros problème des agents. Ils sont parvenus à retrouver la trace d’une nef qu’ils ont suivie. Malheureusement les colons qu’ils retrouvent ont beau être, pour certains, vivants, ils n’en sont pas moins mécontents de les voir. Pire, ils se font capturer !

Comment tout cela est arrivé ? C’est ce que l’on découvre au fur et à mesure de l’aventure de Colonisation : perdition, à lire absolument ! La série est toujours assurée par Denis-Pierre Filippi (Fondation Z, Les Mondes Cachés) et Vincenzo Cucca (Hot Charlotte, Markiplier) aux éditions Glénat !

  • Colonisation tome 2 : perdition
  • Scénariste : Denis-Pierre Filippi
  • Dessinateur : Vincenzo Cucca
  • Editeur : Glénat
  • Parution : 11 avril 2018
  • Prix : 13,90 €
  • ISBN : 9782344021750

Résumé de l’éditeur :
Envoyés sur une nouvelle mission de récupération, Milla et son équipe se retrouvent prisonniers sur une planète inconnue. Leur geôlier, un certain William, leur explique que sa Nef ayant subi une avarie grave dans une galaxie isolée, les techniciens avaient été réveillés sans possibilité de réintégrer leur caisson d’hibernation. Ils ont alors dû s’adapter à une situation… compliquée, et créer une colonie qu’ils semblent vouloir garder secrète.

Découvrez le nouvel épisode de Colonisation, space opera à grand spectacle qui mêle avec brio le meilleur de la SF contemporaine, de Star Trek à Interstellar !