Top 5 des coups de coeur de la rédaction 2018

A quelques jours de Noël, les membres rédaction de Comixtrip vous proposent leurs coups de cœur  2018. Pas simple de retenir seulement 5 titres dans une année une nouvelle fois riche en nouveautés et en petites pépites, mais six de nos rédacteurs se sont pliés au jeu. Chacun a réalisé son propre top 5 en fonction de ses goûts.

Forcément subjectif, ce top 5 des coups de cœur 2018 peuvent prêter à discussion. Si vous avez vous aussi des coups de cœur sur cette nouvelle année, n’hésitez pas à nous en faire part en nous les signalant dans les commentaires et engager le dialogue avec les autres lecteurs de Comixtrip…

Jean-Michel Gouin

1.

Edmond

de Léonard Chemineau (Rue de Sèvres)

Avec Edmond, Léonard Chemineau propose l’adaptation en bande dessinée de la pièce de théâtre aux cinq Molières d’Alexis Michalik. Une mise en images jubilatoire des coulisses de la création de Cyrano De Bergerac.

2.

Indélébiles

de Luz (Futuropolis)

Après Catharsis en 2015, journal de bord sur les attentats et les mois d’après, le dessinateur Luz revient dans un album beaucoup plus léger sur ses 23 années passées à la rédaction de Charlie Hebdo, Indélébiles. Drôle, jubilatoire et puissant.

3.

Le coeur révélateurs et autres histoires extraordinaires

de Alberto Breccia (Rackham)

Avec Le cœur révélateur, adaptation de cinq nouvelles d’Edgar Poe, les éditions Rackham entament une série de rééditions et nouvelles éditions de l’œuvre d’Alberto Breccia, dont on fêtera en 2019 le centenaire de la naissance.

4.

Dr Uriel

de Sento (La Boîte à Bulles)

Le dessinateur espagnol Sento propose à la Boîte à Bulles une BD fleuve sur l’histoire vraie du Dr Uriel, enrôlé de force dans les troupes franquistes. Un témoignage inédit et précieux sur la guerre civile espagnole.

 

5.

Contes ordinaires d’une société résignée

de Ersin Karabulut (Fluide Glacial)

Chef de file de la jeune bande dessinée turque, Ersin Karabulut déboule avec un recueil de quinze histoires cruelles et fantastiques. Ses « Contes ordinaires d’une société résignée » sont une véritable révélation.

Mikey Martin

1.

Une nuit à Rome, tome 3

de Jim (Grand Angle)

La fin du deuxième tome d’Une nuit à Rome évoque une promesse. La même qui a antérieurement permis les retrouvailles de Marie et Raphaël. Se revoir, le temps d’une nuit, vingt ans après qu’ils se le soient jurés, aura eu des conséquences inévitables sur leurs existences. L’histoire pouvait se terminer ainsi. Le lecteur aurait laissé libre court à son imagination quant à ce qu’il adviendrait des deux héros. Mais en laissant une porte entrouverte, Jim, l’auteur de cette aventure, se donnait la possibilité de les retrouver. Bien lui en a pris. Nous allons savoir si la promesse va être de nouveau tenue. Une chose est sûre, les dix années passées vont fatalement laisser des marques.

2.

Nada

de Max Cabanes, Doug Headline et Jean-Patrick Manchette (Dupuis)

Doug Headline et Max Cabanes reviennent une troisième fois pour revisiter en bande dessinée l’Oeuvre de Jean-Patrick Manchette. Après avoir imaginé le roman inachevé de l’écrivain français, La Princesse du Sang, c’est Fatale qui permettra au duo de confirmer leur très belle entente. Forts de ces deux adaptations, ils s’emparent de Nada, un polar politique où est mis en scène un groupuscule d’anarchistes préparant l’enlèvement de l’Ambassadeur américain.

3.

Anthologie Doggybags

collectif d’auteurs (Ankama, label 619)

En février 2017, sortait le treizième et dernier tome de Doggybags. Fondée par le label 619 et orchestrée par Run depuis le premier numéro en 2011, il était dit que la série adulée par de nombreux lecteurs, ne pouvait s’arrêter là. Même si elle est officiellement terminée, l’auteur de Mutafukaz, entouré de tant d’autres artistes, entend le déchirement des fans. Fort de ses deux hors-séries (Doggybags présente) et récemment du one shot issu de cette même collection, Run offre cette Anthologie dont les histoires ont été choisies par les aficionados de ces aventures noires à souhait. Forcément subjectif, ce recueil horrifique et sans concession rassemble ainsi dix aventures créées par des auteurs survoltés.

4.

Je vais rester

de Lewis Trondheim et Hubert Chevillard (Rue de Sèvres)

On adore, lorsque l’on part en vacances estivales, emmener de quoi flâner au bord de la mer ou dans son hamac à l’ombre d’un soleil radieux. Et si on a eu la bonne idée d’emporter dans ses bagages cette petite pépite qu’est Je vais rester, on aura eu peut-être l’inconscient réflexe de regarder autour de nous, lors d’une promenade le long d’un quai. Pour cette association inédite, Lewis Trondheim & Hubert Chevillard nous parlent d’un couple fraîchement débarqué à Palavas. Roland a tout prévu pour que Fabienne et lui passent un séjour parfait. Tout, sauf ce qu’il ne pouvait pas présager.

5.

Vanikoro

de Patrick Prugne (Daniel Maghen)

Fin du dix-huitième siècle, deux frégates s’échouent au sud de l’archipel des îles Salomon, à Vanikoro. La Boussole et l’Astrolabe devaient guider deux cent vingt hommes dans l’exploration de l’océan Pacifique. 1785, à la tête de cette expédition qui doit durer quatre ans, le Capitaine de Galaup, comte de Lapérouse. C’est en juin 1788, trois mois après avoir quitté la côte australienne que disparaît le fleuron de la Marine Royale. Patrick Prugne s’empare de la légende de Vanikoro. Dans ce splendide roman graphique sont narrés faits avérés, dans lesquels l’auteur d’Iroquois y saupoudre sa propre vision  du destin des naufragés. Immersion dans une aventure haletante.

Medionok

1.

El Boxeador

de Ruben del Rincon et Manolo Carot (Le Long Bec)

Avec l’album El Boxeador, signés par deux auteurs espagnols, Rubén del Rincon et Manolo Carot, les éditions du Long-Bec nous projettent dans les cordes et nous font sentir l’odeur sulfureuse du ring.

2.

Charogne

de Benoît Vidal et Borris (Glénat/Treize étrange)

Le maire d’un petit village des Pyrénées meurt brutalement. Pour l’enterrer dans de bonnes conditions, il faut que le curé puisse le bénir une dernière fois. Pour cela, quatre hommes vont descendre son cercueil plus bas vers la vallée. Benoît Vidal et Borris content ce parcours semé d’embûches dans Charogne, un surprenant thriller rural publié par Treize Etrange.

3.

Tout le plaisir est pour moi

de Olivier Mau et Fred Druart (Glénat)

Scénarisée par Olivier Mau et illustrée par Fred Druart pour les éditions Glénat, la bande dessinée  « Tout le plaisir est pour moi » se veut à la croisée de plusieurs genres : le western sauvage et le polar psychologique.

4.

Les carnets de guerre de Louis Barthas

de Fredman (La Découverte)

Tonnelier originaire de Peyriac-Minervois, Louis Barthas est mobilisé en 1914 pour participer à l’effort de guerre. Dans l’horreur des tranchées, il commence à rédiger un journal sur sa vie au milieu des bombes et des morts. Fredman adapte ses textes dans Les carnets de guerre de Louis Barthas (1914-1918), un témoignage fort, rare et précieux aux éditions La Découverte.

5.

Ailefroide

de Jean-Marc Rochette et Olivier Bocquet (Casterman)

Ailefroide, haut sommet des Alpes culminant à 3 954 mètres, fait rêver le jeune Jean-Marc Rochette, futur dessinateur de Edmond le cochon ou Transperceneige. Son irrésistible attrait pour cette voie d’escalade, son amour de la montagne, son envie de devenir guide et sa relation délicate à l’autorité sont magnifiquement mis en image dans Ailefroide, une superbe autobiographie écrite avec Olivier Bocquet aux éditions Casterman.

Damien Canteau

1.

Kimi le vieux chien

de Nylso (Misma)

Etre seul n’est jamais facile, encore plus lorsque l’on est au crépuscule de sa vie. Kimi le vieux chien parcourt la campagne pour trouver là de la nourriture, là un endroit pour se reposer. Nylso raconte son périple entre nostalgie et philosophie dans ce superbe roman graphique édité par Misma. Encore une grande bande dessinée de Nylso !

2.

Moi ce que j’aime c’est les monstres

 de Emil Ferris (Monsieur Toussaint Louverture)

S’il ne devait rester qu’un seul album de cette rentrée littéraire, peut-être est-ce celui-ci que nous garderions ! Moi ce que j’aime c’est les monstres est une bande dessinée hors-norme, surprenante graphiquement et narrativement et sublime. Emile Ferris imagine le destin de Karen, un adolescente qui sent qu’elle est différente, c’est un monstre. Entre peurs, doutes et histoires à se raconter, l’album est l’avènement d’une grande autrice. Grandiose.

3.

Les filles de Salem

de Thomas Gilbert (Dargaud)

Comment nous avons condamné nos enfants, voilà l’interrogation accusatrice du sous-titre du superbe album de Thomas Gilbert, Les filles de Salem. L’auteur natif d’Angers nous raconte l’histoire des Sorcières de Salem, un fait historique encore très présent dans la culture américaine. Entre passion, tensions avec les Indiens, religion, puritanisme et patriarcat. Fascinant et passionnant !

4.

L’âge d’or, tome 1

de Roxanne Moreil et Cyril Pedrosa (Dupuis)

Petit bijou narratif et graphique, L’âge d’or est sans nul doute l’une des plus belles bandes dessinées de cette rentrée. Roxanne Moreil et Cyril Pedrosa imaginent une somptueuse fable médiévale entre complots, tensions et combats épiques. Formidable chanson de geste féministe, elle emporte le lecteur dans un âge sombre du Moyen-Age. Sublime !

5.

Le prince et la couturière

de Jen Wang (Akileos)

Le prince Sébastien – bientôt marié – cache un secret : il aime porter des robes le soir venu dans les nombreux lieux branchés de Paris. Après avoir vu une pièce de Francès, jeune couturière, il l’engage pour qu’elle lui crée de nouvelles robes. C’est cette étonnante rencontre que Jen Wang met en scène dans Le prince et la couturière, un conte audacieux et moderne. Attention pépite !

 

Damien DUARTE

1.

The moneyman

de Alessio De Santa, Filippo Zambello, Lorenzo Magalotti, Giulia Priori et Lavinia Pressato (Long Bec)

Walt Disney a créé une entreprise incroyable motivé par ses rêves et son désir de dessiner. Mais si aujourd’hui Disney fait partie des plus grands noms de l’industrie cinématographique, c’est en grande partie grâce à son frère, Roy « The Moneyman ».

2.

Batman métal, tome 1

de Scott Snyder, James Tynion IV, Rob Williams, Josh Williamson, Greg Capullo, Jim Lee, Andy Kubert et John Romita Jr (Urban Comics)

Batman est le héros par excellence. Sans pouvoirs, il rivalise avec tous les autres, a mérité sa place de super-héros et de fondateur de la Justice League. On ne peut s’empêcher de se demander ce qu’il se passerait si jamais le Chevalier Noir était du côté obscur. Quelques éléments de réponse sont dans Batman Métal.

3.

Sword Art Online : Project Alicization

de Reki Kawahara et Koutarou Yamada (Ototo)

Sword Art Online continue sur sa lancée et nous présente la toute nouvelle aventure de Kirito, le projet Alicization. La toute nouvelle série est toujours scénarisé par Reki Kawahara et est dessiné par Koutarou Yamada, aux éditions Ototo.

 

4.

La valise

de Gabriel Amalric, Morgane Schmitt Giordano et Diane Ranville (Akileos)

La valise. Dans un pays sous l’emprise d’une dictature, quelques irréductibles luttent pour leur liberté et sont même prêts à certaines extrémités pour sortir de l’enceinte d’une cité protégée par des Ombres… Explications.

5.

Deadpool flashbacks

de Brian Posehn, Gerry Duggan et Scott Koblish (Panini Comics)

L’anti-héros Deadpool fut créé en 1991. Mais cela ne va pas l’empêcher d’apparaître dans des histoires des années 70 ou 80. Et oui, Deadpool ne fait rien comme tout le monde et ça se voit !

Nicolas Albert

1.

Indélébiles

de Luz (Futuropolis)

Après Catharsis en 2015, journal de bord sur les attentats et les mois d’après, le dessinateur Luz revient dans un album beaucoup plus léger sur ses 23 années passées à la rédaction de Charlie Hebdo, Indélébiles. Drôle, jubilatoire et puissant.

2.

Les grands espaces

de Catherine Meurisse (Dargaud)

« Vis à la campagne pour toi, au lieu de vivre à la ville pour les autres », telle aurait pu être la maxime de la famille Meurisse. Avec sa sœur et ses parents, Catherine vient s’installer au cœur des Deux-Sèvres dans une ferme qu’ils vont rénover. C’est dans cet endroit enchanteur que leurs racines vont grandir, dans ce sol caillouteux à l’abri des arbres qu’ils y planteront. L’autrice met en scène son enfance dans Les grands espaces, un hymne à la nature et à la sérénité. Tendre, poétique et drôle.

3.

Moi ce que j’aime c’est les monstres

 de Emil Ferris (Monsieur Toussaint Louverture)

S’il ne devait rester qu’un seul album de cette rentrée littéraire, peut-être est-ce celui-ci que nous garderions ! Moi ce que j’aime c’est les monstres est une bande dessinée hors-norme, surprenante graphiquement et narrativement et sublime. Emile Ferris imagine le destin de Karen, un adolescente qui sent qu’elle est différente, c’est un monstre. Entre peurs, doutes et histoires à se raconter, l’album est l’avènement d’une grande autrice. Grandiose.

4.

L’âge d’or, tome 1

de Roxanne Moreil et Cyril Pedrosa (Dupuis)

Petit bijou narratif et graphique, L’âge d’or est sans nul doute l’une des plus belles bandes dessinées de cette rentrée. Roxanne Moreil et Cyril Pedrosa imaginent une somptueuse fable médiévale entre complots, tensions et combats épiques. Formidable chanson de geste féministe, elle emporte le lecteur dans un âge sombre du Moyen-Age. Sublime !

5.

Ailefroide

de Jean-Marc Rochette et Olivier Bocquet (Casterman)

Ailefroide, haut sommet des Alpes culminant à 3 954 mètres, fait rêver le jeune Jean-Marc Rochette, futur dessinateur de Edmond le cochon ou Transperceneige. Son irrésistible attrait pour cette voie d’escalade, son amour de la montagne, son envie de devenir guide et sa relation délicate à l’autorité sont magnifiquement mis en image dans Ailefroide, une superbe autobiographie écrite avec Olivier Bocquet aux éditions Casterman.

Article posté le dimanche 09 décembre 2018 par Comixtrip

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