Angoulême 2017 : Nos favoris pour les Fauve

La rédaction de Comixtrip s’est amusée à faire des pronostiques pour le Palmarès d’Angoulême. Voici donc Nos favoris pour les Fauve par catégorie (les liens des chroniques sont indiquées en rouge) :

FAUVE POLAR :

Parmi les cinq albums nommés dans la Sélection Polar, deux d’entre eux ont retenu notre attention. Nous misons donc un petit kopeck sur L’été diabolik de Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse, une histoire sur les amours d’été qui se transforme en homicide qui fleure bon les années 60 et la formidable palette de couleurs d’Alexandre Clérisse, nous a beaucoup charmé. Avec ce récit, nous parions sur Prof. Fall, un étonnant voyage fascinant et parfois très dur signé Ivan Brun et Tristan Perreton.

FAUVE PATRIMOINE :

Catégorie très hétérogène, le choix est difficile puisque tous les albums sont excellents, mais Comixtrip à trois favoris : Le club des divorcés de Kazuo Kamimura, formidable portrait sociologique des japonaises des années 60 et dont le Festival met à l’honneur son auteur décédé en 1986, à travers une belle exposition. Viennent ensuite Les aventures de Red Rat, un focus social, politique et historique sur la société néerlandaise des années 80 signé Johannes Van de Weert (une bande dessinée contestataire) et Faune ou l’histoire d’un immoral, les doutes et les espoirs, les questions philosophiques de la créature mi-bouc mi homme. Un prix qui pourrait rendre hommage à Aristophane Boulon, un auteur d’une grande modernité.

FAUVE JEUNESSE :

Sans aucun doute, la Sélection la plus déceptive.  En effet, le comité de Sélection a oublié beaucoup de très bons albums dans cette catégorie publiés en 2016. Que vient faire Hagar Dunör dans cette liste ? Nous aimons énormément cette série mais elle n’est pas du tout adaptée aux plus jeunes ! Néanmoins trois albums se détachent : Louis parmi les spectres, un merveilleux récit sensible de Fanny Britt et Isabelle Arsenault (déjà lauréates de ce prix avec Jane, le renard et moi); Dans la forêt sombre et mystérieuse, la première histoire pour enfants de Winshluss, un vrai conte pour les plus jeunes et enfin La jeunesse de Mickey de Tébo, une excellente variation sur le thème de la célèbre souris de Walt Disney, de l’humour et une belle partie graphique.

Ariol de Emmanuel Guibert et Marc Boutavant – véritable série coup de cœur de Comixtrip – n’a pèsera pas beaucoup face aux 3 cités ci-dessus, dommage !

FAUVE DE LA SERIE :

Le choix est large dans cette catégorie. Nous pouvons mettre en avant : The grocery 4 de Aurélien Ducoudray et Guillaume Singelin, l’ultime volet de cette saga coup de poing sur des gangs américains à Baltimore. Le comics Lazarus de Michael Lark et Greg Rucka. Série enthousiasmante, elle fait partie de nos favoris. Le deuxième comis qui nous plait à chaque publication : Saga de Brian K. Vaughan et Fionas Staples, pour l’intrigue forte mais surtout pour l’enchantement que nous procurent les planches de la dessinatrice (Saga est souvent nommé dans la Sélection Officielle sans jamais rien remporter. Malédiction ou cette année est la bonne ?). Le Lézard Noir a eu la très bonne idée de publier Chiisakobé de Minetaro Mochizuki. Cette série déjà récompensée par le Prix Asie de l’ACBD en 2016, va-t-elle enfin rafler le Fauve de la Série ? Ce serait plus que mérité, vu sa grande qualité narrative. Un autre manga attire notre attention : Sunny de Taiyou Matsumoto, qui met en scène le quotidien d’enfants orphelins d’une grande beauté graphique. Enfin, Megg Mowl and Owl de l’australien Simon Hanselmann. Le côté trash et subversif le disqualifie-t-il d’emblée ?

FAUVE REVELATION :

Deux jeunes auteurs méritent amplement ce Fauve tant leur deux albums sont hors catégorie : Sangri La de Mathieu Bablet, magnifique space opera salué par le public, la critique et les auteurs de science-fiction. A ses côtés, nous parions sur Stupor Mundi, premier album de Nejib, roman graphique étonnant et passionnant.

FAUVE D’OR :

En plus des deux albums cités en favoris du Fauve Révelation – Shangri La et Stupor Mundi – cinq autres récits sortent du lot : Ce qu’il faut de la terre à l’homme, adaptation magnifique d’une nouvelle de Tolstoï par Martin Veyron (récompensé à Angoulême par le Grand Prix de la Ville en 2001), L’essentiel des gouines à suivre de Alison Bechdel, beau recueil d’histoires courtes quasi auto-biographiques de l’auteure. Viennent ensuite, Patience de Daniel Clowes – cet auteur ne nous déçoit jamais lorsque nous le lisons – La légèreté de Catherine Meurisse ou l’album de sa renaissance après les attentats de Charlie, poétique, doux et fort et enfin Otto l’homme réécrit de Marc-Antoine Mathieu, un récit singulier philosophique sur les racines d’un homme. Nous n’avons pas retenu L’arabe du futur qui a déjà gagné un Fauve d’Or même s’il nous a encore régalé.

Article posté le samedi 21 janvier 2017 par Comixtrip

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