Top des coups de cœur des rédacteurs 2024. À quelques jours de Noël, les membres de la rédaction de Comixtrip vous proposent leurs coups de cœur 2024. Pas simple de retenir seulement 5 titres dans une année une nouvelle fois riche en nouveautés et en petites pépites, mais certains de nos rédacteurs se sont pliés au jeu. Chacun a réalisé son propre top 5 en fonction de ses goûts et lectures.
YANECK CHAREYRE
1.
It’s lonely at the centre of the Earth, de Zoe Thorogood (Hi Comics)
Après Dans les yeux de Billie Scott et Rain, Zoe Thorogood dévoile sa vie dans It’s lonely at the Centre of the Earth, une autobio-graphie forte et poignante aux éditions Hi Comics. Une plongée dans une vraie crise existentielle, entre dépression et choix de carrière.
2.
La route, de Manu Larcenet (Dargaud)
Prix Pulitzer de la fiction en 2007, La route de Cormac McCarthy a laissé une trace importante dans le monde littéraire. Aujourd’hui, Manu Larcenet adapte ce chef-d’œuvre avec une puissance graphique hors-norme. Un récit dans un monde dévasté où un fils et son père tentent de survivre. Une histoire de transmission saisissante, tragique et vibrante.
3.
Au-dedans, de Will McPhail (404 Comics)
Parler et interagir avec les autres, telle est la difficulté profonde de Nick, un dessinateur. Sa rencontre avec Wren, oncologue, bouleverse ses obstacles de communication. Will McPhail relate les ébranlements internes de ce jeune homme dans Au-dedans, un merveilleux album édité par 404 Comics. Poignant et troublant.
4.
Bobigny 1972, de Carole Maurel et Marie Bardiaux-Vaïente (Glénat)
Mon corps, mon choix : un procès historique. En 1972, Marie-Claire Chevalier, enceinte à la suite d’un viol, est dénoncée pour avortement clandestin par son propre agresseur. L’avortement est encore, à cette époque pas si lointaine, un délit passible d’une très forte amende et même d’incarcération…
5.
Deux filles nues, de Luz (Albin Michel)
Le dessinateur Luz sort son nouvel album chez Albin Michel. Deux Filles nues raconte un siècle d’Histoire vu par le prisme d’un tableau du peintre allemand Otto Mueller. Une prouesse !
JEAN-FRANÇOIS MARIET
1.
Au-dedans, de Will McPhail (404 Comics)
Parler et interagir avec les autres, telle est la difficulté profonde de Nick, un dessinateur. Sa rencontre avec Wren, oncologue, bouleverse ses obstacles de communication. Will McPhail relate les ébranlements internes de ce jeune homme dans Au-dedans, un merveilleux album édité par 404 Comics. Poignant et troublant.
2.
Sang neuf, de Jean-Christophe Chauzy (Casterman)
À la suite d’examens sanguins, Jean-Christophe Chauzy découvre qu’il est atteint d’une maladie du sang rare et grave. L’auteur du Reste du monde décrit sa fragilité et ses inquiétudes dans Sang neuf, un album impressionnant et poignant.
3.
La route, de Manu Larcenet (Dargaud)
Prix Pulitzer de la fiction en 2007, La route de Cormac McCarthy a laissé une trace importante dans le monde littéraire. Aujourd’hui, Manu Larcenet adapte ce chef-d’œuvre avec une puissance graphique hors-norme. Un récit dans un monde dévasté où un fils et son père tentent de survivre. Une histoire de transmission saisissante, tragique et vibrante.
4.
Deux filles nues, de Luz (Albin Michel)
Le dessinateur Luz sort son nouvel album chez Albin Michel. Deux Filles nues raconte un siècle d’Histoire vu par le prisme d’un tableau du peintre allemand Otto Mueller. Une prouesse !
5.
Revoir Comanche, de Romain Renard (Le Lombard)
Après la fin de la série Melvile, Romain Renard est de retour avec un superbe western crépusculaire. Revoir Comanche, paru chez Le Lombard, nous emmène dans un road-trip noir et poussiéreux.
JEAN-MICHEL GOUIN
1.
L’intranquille monsieur Pessoa de Nicolas Barral (Dargaud)
Dans L’intranquille Monsieur Pessoa, paru le 20 septembre chez Dargaud, Nicolas Barral nous emmène sur les traces du poète portugais Fernando Pessoa. On découvre une vie de reclus dédiée à l’écriture. C’est la vie d’un homme qui n’obtiendra la reconnaissance que longtemps après sa mort. Touchant et poétique.
2.
Sa Majesté des mouches, de Aimée De Jongh d’après William Golding (Dargaud)
En 1954 sortait le premier roman écrit par William Golding. Il portait le titre : Lord of the Flies, Sa Majesté des mouches en français. Soixante-dix ans plus tard, cet ouvrage est devenu une référence de la littérature britannique. Traduit dans différentes langues, ce roman est étudié en classe par de nombreux élèves.
Aucune adaptation graphique n’avait encore été réalisée de ce terrible récit. C’est dorénavant chose faite, puisqu’Aimée De Jongh s’est attaquée à ce monument. Un album de plus de 350 pages, édité chez Dargaud, était nécessaire pour adapter graphiquement le roman le plus connu de Golding.
3.
Grégory, de Pat Perna et Christophe Gaultier (Les Arènes BD)
Le scénariste Pat Perna et le dessinateur Christophe Gaultier signent Grégory, un roman graphique bouleversant autour d’un fait-divers qui hante la France depuis quarante ans.
4.
Deux tueurs, de Mezzo et Michel Pirus (Delcourt)
Delcourt réédite Deux tueurs et Mickey Mickey, du tandem Mezzo-Pirus. Trente ans après une première édition en noir et blanc, ces deux nouvelles aujourd’hui colorisées embarquent le lecteur dans l’univers poisseux et violent de braqueurs malchanceux.
5.
La route, de Manu Larcenet (Dargaud)
Prix Pulitzer de la fiction en 2007, La route de Cormac McCarthy a laissé une trace importante dans le monde littéraire. Aujourd’hui, Manu Larcenet adapte ce chef-d’œuvre avec une puissance graphique hors-norme. Un récit dans un monde dévasté où un fils et son père tentent de survivre. Une histoire de transmission saisissante, tragique et vibrante.
CLAIRE KARIUS
1.
L’Odeur des Pins, Ma Famille et ses secrets, de Bianca Schaalburg (L’Agrume)
L’Odeur des pins, un bien étrange titre qui fait référence au passé de Bianca Schaalburg, l’odeur qu’elle sentait quand elle se rendait chez sa grand-mère maternelle. Parce qu’effectivement, dans cet album, il est question de grands-parents et de souvenirs. Mais pas de ces souvenirs familiaux qu’on aime se raconter quand on est tous ensemble.
Pour l’autrice allemande, il s’est agi d’aller à la recherche de ces non-dits dont personne ne voulait qu’ils refassent surface. Et en plus, comme le dit le personnage de la grand-mère figurant sur la couverture de cet album publié chez L’Agrume : « Je ne savais rien ».
2.
Deux filles nues, de Luz (Albin Michel)
Le dessinateur Luz sort son nouvel album chez Albin Michel. Deux Filles nues raconte un siècle d’Histoire vu par le prisme d’un tableau du peintre allemand Otto Mueller. Une prouesse !
3.
Victory Parade, de Leela Corman (Çà et Là)
La Seconde Guerre mondiale vue des États-Unis. Pourtant l’horreur y est plus proche qu’il n’y paraît puisque les retentissements se sont fait sentir à travers l’océan Atlantique. C’est ce que Victory Parade nous propose de vérifier à travers cet étonnant récit. Mais cet album publié chez Çà et Là, nous invite à découvrir l’étonnant dessin de Leela Corman dont les influences puisées dans l’Expressionnisme allemand se font profondément sentir.
4.
Worm, Une odyssée américano-cubaine, d’Edel Rodriguez (Bayard Graphic)
Avec Worm, Une Odyssée américano-cubaine, Edel Rodriguez, illustrateur et caricaturiste américain, d’origine cubaine, s’est penché sur son enfance. Il revient sur les raisons qui ont conduit ses parents à choisir l’exil et à demander l’asile aux États-Unis pour leur famille.
Un récit émouvant dans lequel Histoire cubaine et histoire personnelle sont intensément liées puisqu’elles vont amener une famille à faire des choix de vie radicaux. Cette autobiographie graphique en kaki et rouge, sortie chez Bayard Graphic, décrit le périple entrepris par des hommes, des femmes et des enfants. Pour toucher du doigt ce qu’ils espèrent au plus profond d’eux, la liberté.
5.
Oken, Combats et rêveries d’un poète taïwanais, de Shih-hung Wu (Le Lombard)
Pour son premier album, Shih-hung Wu a décidé d’adapter l’univers d’un de ses compatriotes taïwanais, le poète Yang Mu. Ainsi, en s’appropriant Mountain Wind and Ocean Rain, ce spécialiste de l’animation nous donne à découvrir l’Histoire de son pays. Elle est vue à travers les yeux d’Oken, le surnom de ce poète quand il était enfant.
Ce voyage, qui débute dans le Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale, nous entraîne dans l’incroyable univers visuel de son auteur grâce à ce magnifique album édité par Le Lombard.
MARIE LONNI
1.
Les âmes enflammées, Tsuru Ringo Star (Glénat)
Les Âmes Enflammées est un recueil de nouvelles articulé autour d’un personnage récurrent : « Homura ». Homura n’est pas humain. Pour vivre, iel se nourrit des flammes intérieures des gens. Ce faisant, iel marque un tournant dans leur vie. Mais que sont ces flammes ? Est-ce Homura qui change la vie des gens ou les gens eux-mêmes qui nourrissent ce désir de changement ? Les Âmes Enflammées est une merveilleuse trouvaille des éditions Glénat, signé Tsuru Ringo Star.
2.
Le monde dans leurs yeux, de Yamaji Ebine (Véga Dupuis)
Ebine Yamaji nous emmène aux quatre coins du monde rencontrer des jeunes filles à la découverte de leur condition et leur destin. L’occasion d’observer les sociétés patriarcales dans laquelle elles vivent. D’une jeune fille qui découvre que son père a plusieurs femmes en Arabie Saoudite, à la peur de ne pas trouver de mari dès le plus jeune âge au Maroc, jusqu’à la condition des femmes japonaises au Japon, ce livre nous témoigne des points communs de la société patriarcale à l’international et de son impact sur les jeunes filles.
3.
It’s lonely at the centre of the Earth, de Zoe Thorogood (Hi Comics)
Après Dans les yeux de Billie Scott et Rain, Zoe Thorogood dévoile sa vie dans It’s lonely at the Centre of the Earth, une autobio-graphie forte et poignante aux éditions Hi Comics. Une plongée dans une vraie crise existentielle, entre dépression et choix de carrière.
4.
Racines, de Lou Lubie (Delcourt)
Rose est créole et métisse. Trop blanche pour être noire et trop crépue pour être blanche. Dans Racines, une bande dessinée entre documentaire et récit de vie, Lou Lubie décortique la discrimination raciale par les cheveux. De dysmorphophobie en taxe rose doublé de racisme, l’autrice passe à la loupe un problème de société vicieux.
5.
Minuscule folle sauvage de Pauline de Tarragon (La Ville Brûle)
Qu’est-ce que je vaux si je suis seule ? Ai-je le droit de disparaître dans la forêt ? A quel moment puis-je décréter que je suis folle ?
Dans son premier roman graphique, Pauline de Tarragon nous ouvre les portes de son laboratoire privé, celui dans lequel elle concocte des potions pour comprendre, réparer et survivre.
C’est avec humour et poésie que l’autrice nous livre un monologue intime qui touchera en plein coeur les introverti.es, les inadapté.es, les phobiques aussi bien du vide que du trop-plein, et les tristes de naissance.
Ce petit bijou minimaliste, plein d’humour et de sensibilité, vous fera passer du rire aux larmes.
MEDIONOK
1.
Le dernier debout, Jack Johnson, fils d’esclaves et champion du monde, de Youssef Daoudi et Adrian Matejka (Futuropolis)
Publiée en 2023 en langue anglaise sous le titre Last on his feet, Le dernier debout est l’œuvre de Adrian Matejka et de Youssef Daoudi. Il met en lumière Jack Johnson, le premier champion noir catégorie poids lourds au monde.
2.
Slava tome 3 Un enfer pour un autre, de Pierre-Henry Gomont (Dargaud)
Résumé éditeur :
En ces années 1990, l’union soviétique s’est effondrée. La Russie, jetée en pâture au capitalisme sauvage, est en pleine décomposition. Dans ce monde sans foi ni loi, on se débrouille comme on peut, on monnaye ce que l’on trouve, et les destins se forgent à coups d’escroqueries et de trahisons. Dans ce troisième et dernier tome, Lavrine est devenu un homme riche, mais seul. Car Slava, son ami de toujours, est resté auprès de Nina. Ouvrier le jour, peintre la nuit, Slava l’aide à maintenir à flots la mine qu’ils ont sauvé de la convoitise des oligarques. Mais dans le vaste foutoir qu’est l’économie russe, ce n’est pas si simple. Surtout quand on est plus artiste que mineur, qu’on a grandi selon les préceptes communistes, et qu’on ignore tout de l’économie de marché. Dans un récit où le comique ouvre la porte au tragique, Pierre-Henry Gomont esquisse la destinée d’un peuple confronté à la furie de l’histoire. Ses personnages, épiques et profondément humains, éprouvent la difficulté qu’il y a à se tenir droit dans une époque tourmentée. Ils n’aspirent pas à autre chose qu’à continuer : continuer à vivre, à être ensemble, à s’aimer et même, à peindre.
3.
Lebensborn d’Isabelle Maroger (Bayard Graphic)
Lebensborn est une enquête émouvante et haletante qui plonge les lecteurs dans une page méconnue du régime nazi, les maisons de naissance. Un album signé Isabelle Maroger aux éditions Bayard Graphic.
4.
Jesse Owens, des miles et des miles, de Gradimir Smudja (Futuropolis)
Jesse Owens comme vous ne l’avez jamais lu ! Une sublime bande dessinée de Gradimir Smudja sur cet athlète noir américain qui par ses exploits sportifs a défié Hitler et le régime nazi.
5.
Les filles en colère aiment les garçons sensibles, de Faith Erin Hicks (Rue de Sèvres)
Les filles en colère aiment les garçons sensibles est l’œuvre de Faith Erin Hicks, autrice canadienne de La cité sans nom vivant à Vancouver. Elle est publiée aux éditions Rue de Sèvres.
DAVID LEMOINE
1.
Horizons obliques, de Richard Blake (Urban Comics)
Vous avez aimé Les Cités Obscures, la master-piece du duo d’auteurs, Benoit Peeters & François Schuiten, une œuvre singulière de douze albums et au moins autant de spin-off et dont la publication s’est étirée sur une quarantaine d’années ? La tour, La fièvre d’Urbicante, L’enfant penché, La frontière invisible, Brüsel, pour n’en citer que quelques-uns… Alors vous allez adorer Horizons Obliques de Richard Blake.
2.
Antipodes de David B. et Eric Lambé (Casterman)
Nicolas est un Tupinambas. Pourtant, ce Français n’était pas voué à devenir l’un des membres de cette tribu brésilienne découverte au XVIe siècle. Son bonheur se heurte alors à Villegagnon, le maître du fort Coligny, venu installer une colonie pour le roi de France. David B. et Eric Lambé dévoilent ses aventures dans Antipodes, un récit entre Histoire et humour, entre colonisation et normes, entre mythe du bon sauvage et réalité. Une très jolie surprise.
3.
Les navigateurs, de Serge Lehman et Stéphane De Caneva (Delcourt)
Après son envoutante série policière aux frontières du réel Saint-Elme, Serge Lehmann nous plonge à nouveau dans une histoire dont lui seul a le secret. Avec Les Navigateurs, l’auteur met le cap sur un univers éclectique aux références artistiques multiples. Décryptage.
4.
Le dernier festin de Rubin, Ram V et Andrade Filipe (Urban Comics)
Le dernier festin de Rubin une superbe fable aux accents de philosophie, de spiritualité et d’effluves épicées que nous offre à découvrir le duo d’auteurs de Toutes les morts de Laila Starr, Ram V et Filipe Andrade.
5.
Shubeik Lubeik, Vos désirs sont des ordres, de Deena Mohamed (Steinkis)
Dans les contes arabes, Shubeik Lubeik est la phrase des génies sortant de leur lampe. Dans Le Caire contemporain, les voeux sont devenues une marchandise comme les autres et font partie du quotidien des habitants. Répartis en différentes catégories, leurs usages sont réglementées et les citoyens apprennent, parfois à leurs dépens, qu’il faut les manipuler avec précaution. Trois voeux vendus dans un modeste kiosque du Caire lient Aziza, Nour et Shokry et changeront leur vie. Ils ont tous un désir profond, mais pour formuler leur voeu, chacun doit se demander ce qu’il désire vraiment et plonger au plus profond de son être. Ils s’apercevront que parfois, les désirs font désordre… Deena Mohamed, dans ce roman graphique brillant et original, nous donne à voir les aspirations profondes et les tensions qui traversent la société contemporaine égyptienne.
PIAI
1.
Rivages lointains, Anaïs Flogny (Dargaud Combo)
Résumé éditeur : 1938, Chicago. Jules, un jeune immigré italien de 17 ans, vit de petits boulots jusqu’au jour où Adam Czar, un ponte de la mafia locale, séduit par son culot, lui propose de travailler pour le milieu en récupérant le pizzo payé par les commerçants en échange de leur protection. Attiré par l’argent facile et les beaux costumes, Jules accepte et s’intègre vite grâce à son bagout. Parallèlement, les deux hommes entretiennent dans le plus grand secret une relation amoureuse, situation particulièrement mal vue dans le milieu. Jules prend alors de plus en plus d’assurance, jusqu’au moment où une guerre entre familles les pousse à rejoindre New York. Grâce à ses origines italiennes, il intègre une des familles qui détient le pouvoir à la Grosse Pomme, pendant qu’Adam, d’origine polonaise, doit se contenter d’être un simple associé… Jules prête serment et devient alors un homme influent à son tour, attisant les tensions entre les deux hommes. Il croise sur sa route Eufrasio, un mafieux impulsif qui l’entraîne dans un jeu devenu incontrôlable et dangereux, surtout lorsque les Fédéraux commencent à s’intéresser de près à leurs affaires…
2.
Happy Endings, Lucie Bryon (Sarbacane)
En 2022, Lucie Bryon sortait son premier album Voleuse chez Sarbacane. Cette année, l’autrice frappe encore pour un ouvrage autant réussi, si ce n’est plus, que le précédent : Happy Endings. Dans celui-ci, l’autrice se fait généreuse en offrant à son audience trois histoires différentes, dans cette même tendre ambiance qu’avait celle de 2022.
3.
Hana et Taru – La folie de la forêt, Léo Schilling et Motteux (Dargaud Combo)
Dans un endroit reculé de la forêt, se trouve un petit village de chasseurs-cueilleurs à la peau bleue dans lequel vit Taru. Elle a pour mission de garder un œil vigilant sur Hana, une jeune prisonnière humaine. Ces deux rebelles vont se lier d’amitié et tout faire pour apaiser la menace qui pèse sur le village. Hana et Taru, une aventure intense proposée par Léo Schilling et Motteux dans la nouvelle collection COMBO chez Dargaud.
4.
Cocon, de Machiko Kyô, (IMHO)
De très jeunes infirmières japonaises sont en prise directe avec la guerre dans Cocon, un manga entre douceur et horreur de Machiko Kyô. Une huis-clos dans une grotte où s’entassent des blessés…
5.
Vies d’ensemble – Au-delà des mots tome 1, Fumiya Hayashi (Naban)
En mars 2024, la collection Sakka des éditions Casterman nous avait fait une première proposition de la découverte de Fumiya Hayashi avec La règle de trois. Une immersion en douceur dans un triangle amoureux porté sur la complexité des relations humaines, le sens de l’amitié et de l’amour en mettant en scène avec tendresse les sentiments de ses personnages. En avril dernier, ce sont les éditions Naban qui nous invitent à poursuivre l’exploration de l’univers de Fumiya Hayashi avec Vies d’ensemble – Au-delà des mots.
VICTOR BENELBAZ
1.
Là où gisait le corps, de Sean Phillips et Ed Brubaker (Delcourt)
Un meurtre a été commis sur Pelican Road. Et les mobiles sont aussi nombreux que les suspects. Ed Brubaker, toujours accompagné de Sean Phillips, nous invite à mener l’enquête dans Là où gisait le corps, un polar extrêmement original paru chez Delcourt et qui, au dire des auteurs eux-mêmes, est avant tout une histoire d’amour.
2.
Dark Knights of Steel, de Tom Taylor et Yasmine Putri (Urban Comics)
Dark Knight, le Chevalier Noir… Quoi de plus logique qu’imaginer ses aventures dans un univers heroic fantasy ? C’est ce que réalisent avec talent Tom Taylor et Yasmine Putri dans Dark Knights of Steel, paru chez Urban Comics.
3.
Grandville tome 5 – Force majeure, de Bryan Talbot (Délirium)
Il est temps pour l’inspecteur LeBrock de tirer sa révérence. Alors installons-nous confortablement et préparons-nous à plonger une dernière fois dans l’univers de Grandville, le chef d’œuvre de Bryan Talbot.
4.
Judas, de Jeff Loveness et Jakub Rebelka (404 Editions)
Pour avoir trahi le fils de Dieu et provoqué sa mort, Judas est à jamais honni de tous. Mais en réalité, qui sait ce qui s’est exactement produit ? Pas de son vivant, bien entendu, mais après sa mort. Jeff Loveness et Jakub Rebelka nous racontent cette histoire dans un formidable écrin dont les éditions 404 ont le secret.
5.
Monarques – Les Corbeaux et les Renards, de Guillaume Plassans et Rom Montalban (Helvetiq)
On connaît la fable, mais ce que tous ignorent,
C’est qu’elle se poursuit, bien des années encore.
Les Corbeaux sont vexés et les Renards fieffés,
Et le Lion lui-même, pourrait être trompé.
Grâce à Guillaume Plassans, à Rom Montalban,
Helvetiq édition nous propose, un moment,
De poursuivre l’histoire, afin de découvrir,
Ce qu’il advint, après, de grave et même pire.
DAMIEN CANTEAU
1.
La brigade, de Victor Hussenot (La joie de lire)
Merlin l’enchanteur est tombé en désuétude. Plus personne ne le connait ni le célèbre. Le célèbre magicien est déprimé. Alors, il demande à son ami Pierrot de restaurer son aura. Une quête avec des héros se met en place dans un monde surprenant et original. La brigade de Victor Hussenot plonge le lecteur dans un tourbillon de couleurs et de références pop. Surprenant !
2.
Moisson 44 – Un petit parigot réfugié en Normandie, de Dav Guedin (Actes Sud BD)
Orphelin, Jacques le petit parigot trouve refuge en Normandie pendant la Seconde Guerre mondiale. Il s’épanouit dans la ferme de la famille Fleury – famille de l’auteur de bande dessinée Dav Guedin. Il raconte cette période avec amour et humour dans Moisson 44, un album pour rendre hommage à son arrière-grand-mère et sa grand-mère. Une très jolie fresque familiale.
3.
Salon de beauté, de Quentin Zuttion (Dupuis)
Des hommes frappés d’un mal funeste trouvent un asile de réconfort dans un salon de beauté pour passer les derniers jours de leur vie, le Beauty Fish. Jeshua tente de soulager leur peine et leur maux avec abnégation. Quentin Zuttion s’empare du roman de Mario Bellatin pour en donner une version onirique puissante et belle. Des poissons, des hommes-sirènes, des écailles malades, le rejet et une envie folle de vivre. Bouleversant !
4.
Sang neuf, de Jean-Christophe Chauzy (Casterman)
À la suite d’examens sanguins, Jean-Christophe Chauzy découvre qu’il est atteint d’une maladie du sang rare et grave. L’auteur du Reste du monde décrit sa fragilité et ses inquiétudes dans Sang neuf, un album impressionnant et poignant.
5.
La harde, de Marijpol (Atrabile)
Petra, Ulla et Denise, trois femmes à la personnalité originale, croisent la route de Dieter, Jörg et Ilse, trois enfants livrés à eux-même. Entre ces six personnages se noue une drôle de relation relatée dans La harde de Marijpol. Un album fascinant et brillant !
ANTOINE
1.
Ma Vie en 24 images par seconde, Rintarô (Dargaud, Kana)
Un parcours hors du commun qui va nous mener du Japon d’après-guerre jusqu’en 2001 et la sortie du film Metropolis. Un parcours fait de rencontres, d’opportunités, de soirées interminables, de jazz, de cigarettes, mais surtout de cinéma. Une passion qui lui a été transmise par son père et qui lui donnera très tôt l’envie de devenir réalisateur. Et c’est le cinéma d’animation qui lui offrira cette opportunité. Autre figure incontournable de ce parcours, celle d’Osamu Tezuka auprès duquel il va travailler des années,…
2.
Il y a longtemps que je t’aime, de Marie Spénale (Casterman)
Partie en croisière avec Alain, son mari de longue date, Annie se réveille sur une île déserte après un violent naufrage. Malgré ses peurs, elle survit comme elle peut, seule dans la nature. Face à elle-même, elle commence à questionner le rôle qu’elle s’est assigné dans sa propre vie, et celui qu’elle a laissé son mari jouer. Qui est-elle vraiment, de quoi a-t-elle vraiment envie ? La rencontre inattendue avec un indigène, loin des conventions sociales, va accentuer sa découverte d’elle-même et lui permettre de réinventer son désir.
3.
Jaadugar, la légende de Fatima tome 1, de Tomato Soup (Glénat)
Deux femmes face au bouleversement de l’empire mongol, XIIIe siècle. La jeune esclave Sitara découvre ce qui sera sa seule et unique arme pour survivre : le savoir. Lorsque sa route croise celle de Toregene, la sixième épouse de l’empereur, tout bascule. Dans ce monde ravagé par les conquêtes et la guerre, parviendra-t-elle à trouver sa place ? Pourra-t-elle seulement exercer ses talents ? Librement adapté de la véritable histoire d’une figure influente de l’époque, Jaadugar, la légende de Fatima (Tenmaku no Jaadugar) retrace le partenariat de deux femmes qui ont bouleversé l’Empire Mongol.
4.
Jojo’s bizarre adventure – Jojolands tome 1, de Hirohiko Araki (Delcourt Tonkham)
Alors que Jodio et Dragona se font arrêter par des policiers pour mauvaise conduite, l’altercation, aux premiers abords pacifique, commence à dégénérer. Dragona est victime d’attouchements, les deux compères décident de se venger avec leurs Stands… Mais rien ne les détournera de leur mission initiale : voler un énorme diamant se trouvant actuellement entre les mains d’un touriste japonais !
5.
Docteur Strange – Fall Sunrise de Tradd Moore et Jensine Eckwall (Marvel)
Le Doctor Strange a été enfermé dans un monde empreint de mysticisme. Afin de sauver l’humanité, il va devoir faire usage de tous ses pouvoirs. L’aventure promet d’être épique, mais entre le Sorcier suprême et le lecteur, ce n’est pas forcément celui qu’on croit qui va vivre l’expérience la plus marquante. En effet, Doctor Strange – Fall Sunrise est un véritable O.D.N.I. : un Objet Dessiné Non Identifié.
FABRICE BAUCHET
1.
Mitsuo, de Jérôme Hamon et Gijé (Le Lombard)
À bientôt huit ans, Sacha refuse de vivre parmi les siens. Lui, son monde, c’est celui de Mitsuo, un explorateur intergalactique à la recherche de la planète Neolia, et en lutte contre l’Empire. Neuro-atypique, il est réorienté pour la quatrième fois vers le terrible centre des Augustins. Mais sa mère Emma refuse de le voir normalisé à coups de médicaments. Alors pour fuir l’Empire, elle emmène Sacha à la campagne. Là-bas, peut-être trouveront-ils Neolia ensemble…
2.
La cuisine des ogres – Trois-fois-morte, de Fabien Vehlmann et Jean-Baptiste Andréae (Rue de Sèvres)
Au pied du mystérieux massif de la Dent du Chat, un petit village dort paisiblement… Exception faite d’un groupe d’enfants en guenilles. Parmi eux La Blanchette se questionne sur la véracité des légendes qu’elle a entendues sur le pic. Elle ne sait pas encore qu’elle s’apprête à trouver les monstrueuses réponses à ses questions et bien plus encore. Fabien Vehlmann et Jean-Baptiste Andreae proposent un premier conte glaçant pour débuter cette nouvelle série-monde, La Cuisine des Ogres, chez Rue de Sèvres.
3.
Au Chant des grenouilles tome 1 – Urania, la sorcière, de Barbara Canepa, Florent Sacré et Anaïs Halard (Oxymore, collection Métamorphose)
Cette série-concept jeunesse, créée par Barbara Canepa, coscénarisée avec Anaïs Halard, et dont chaque tome est dessiné par un auteur différent, évoluera selon un rythme de parution semestriel. L’univers graphique du premier opus est créé par le très talentueux Florent Sacré, ex-directeur artistique d’Ubisoft à l’origine de jeux vidéo aussi célèbres qu’Assassin’s Creed, Les Lapins crétins, ou encore Rayman… Au chant des grenouilles invite petits et grands, en quête de repères, au coeur d’un univers anthropomorphique, afin de leur faire découvrir la lecture enchanteresse des signes et des secrets qu’offre la nature. Sous la forme d’histoires en BD mettant en scène les aventures de plusieurs familles d’animaux, celles-ci entrecoupées par des pages pédagogiques illustrées par Giovanni Rigano, Au chant des grenouilles s’annonce comme une série résolument ludique, écologique et didactique.
4.
Quand j’ai froid, de Valentine Choquet (les Éditions de La Gouttière)
Louise, étudiante à Paris, croise Andrée, une petite mamie retraitée hyper dynamique. Entre goûters, promenades et souvenirs de jeunesse, elles se lient d’amitié. Valentine Choquet met en scène cette jolie histoire dans Quand j’ai froid, un superbe album sans texte. Vibrant d’émotions !
5.
Les Fantômes du Mont-Blanc, de Phicil (Delcourt)
Phicil est un auteur discret, dont l’œuvre de qualité séduit un public de connaisseurs qui mérite de s’élargir. Avec Les fantômes du Mont-Blanc, aux éditions Delcourt, il aborde l’Histoire de la seconde guerre mondiale sous un angle fantastique rarement exploré.
RAT DEVIL
1.
Moi ce que j’aime c’est les monstres T2, d’Emil Ferris (Monsieur Toussaint Louverture)
S’il ne devait rester qu’un seul album de cette rentrée littéraire, peut-être est-ce celui-ci que nous garderions ! Moi ce que j’aime c’est les monstres est une bande dessinée hors-norme, surprenante graphiquement et narrativement et sublime. Emile Ferris imagine le destin de Karen, un adolescente qui sent qu’elle est différente, c’est un monstre. Entre peurs, doutes et histoires à se raconter, l’album est l’avènement d’une grande autrice. Grandiose.
2.
Vivre libre ou mourir – Punk et Rock Alternatif en France, 1981-1989, d’Arnaud Le Gouëfflec et Nicolas Moog chez Glénat
Après la bible Underground parue en 2021 chez Glénat, le tandem Arnaud Le Gouëfflec – Nicolas Moog récidive avec Vivre Libre ou Mourir. Exit les destins d’artistes venus du monde entier. Si elles sont toujours aussi multiples, ces histoires racontent la France des années 80 face à sa culture rock alternative. En invité surprise, les premiers pas du monstre Front National dans l’échiquier politique français.
3.
Grandville tome 5 – Force majeure, de Bryan Talbot (Délirium)
Il est temps pour l’inspecteur LeBrock de tirer sa révérence. Alors installons-nous confortablement et préparons-nous à plonger une dernière fois dans l’univers de Grandville, le chef d’œuvre de Bryan Talbot.
4.
On est en finale ! Camille Blandin (Misma)
Lorsqu’une équipe de basket très moyenne arrive jusqu’en finale départementale, cela donne On est en finale, un récit décalé et drôle de Camille Blandin aux éditions Misma.
5.
Le feu de Saint-Antoine, de Nicolas Pégon (Réalistes)
Dernier né des éditions Réalistes, Le feu de Saint-Antoine de Nicolas Pegon sonne l’heure de la récréation pour l’auteur de Hound Dog. Divine surprise, il double son flagrant hommage à la culture psychédélique d’une pertinente réflexion sur les croyances établies.
MATTHIEU MORVAN
1.
Au-dedans, de Will McPhail (404 Comics)
Parler et interagir avec les autres, telle est la difficulté profonde de Nick, un dessinateur. Sa rencontre avec Wren, oncologue, bouleverse ses obstacles de communication. Will McPhail relate les ébranlements internes de ce jeune homme dans Au-dedans, un merveilleux album édité par 404 Comics. Poignant et troublant.
2.
Les Navigateurs, de Serge Lehman et Stéphane De Caneva (Delcourt)
Après son envoutante série policière aux frontières du réel Saint-Elme, Serge Lehmann nous plonge à nouveau dans une histoire dont lui seul à la secret. Avec Les Navigateurs, l’auteur met le cap sur un univers éclectique aux références artistiques multiples. Décryptage.
3.
La brigade, de Victor Hussenot (La joie de lire)
Merlin l’enchanteur est tombé en désuétude. Plus personne ne le connait ni le célèbre. Le célèbre magicien est déprimé. Alors, il demande à son ami Pierrot de restaurer son aura. Une quête avec des héros se met en place dans un monde surprenant et original. La brigade de Victor Hussenot plonge le lecteur dans un tourbillon de couleurs et de références pop. Surprenant !
4.
À la ligne, de Julien Martinière (Sarbacane)
Julien Martinière propose chez Sarbacane une belle adaptation dessinée du roman À la ligne, de Joseph Ponthus, disparu en 2021. Une plongée poético-réaliste dans l’univers des ouvriers intérimaires.
5.
Impénétrable, d’Alix Garin (Le Lombard)
Plébiscité tant par le public que la critique pour son premier livre » Ne m’oublie pas » , Alix Garin vient de publier son second récit. Une plongée dans l’intime « Impénétrable » de l’autrice.
COLINE DROUHAUD
1.
It’s lonely at the centre of the Earth, de Zoe Thorogood (Hi Comics)
Après Dans les yeux de Billie Scott et Rain, Zoe Thorogood dévoile sa vie dans It’s lonely at the Centre of the Earth, une autobio-graphie forte et poignante aux éditions Hi Comics. Une plongée dans une vraie crise existentielle, entre dépression et choix de carrière.
2.
Dawnrunner, de Ram V et Evan Cagle (Hi Comics)
Il y a un siècle, un portail s’est ouvert en Amérique Centrale. Des monstres géants, les Tetzas, sont apparus à travers ce passage et ont changé le monde tel que les humains le connaissaient… pour toujours. Anita Marr est la meilleure pilote d’Iron Kings, ces robots géants utilisés par les humains dans leur lutte contre les Tetzas. Sa vie bascule lorsqu’on lui propose de tester un tout nouveau prototype révolutionnaire… Un album événement signé Ram V au scénario et le brillantissime Evan Cagle au dessin !
3.
La cuisine des ogres – Trois-fois-morte, de Fabien Vehlmann et Jean-Baptiste Andréae (Rue de Sèvres)
Au pied du mystérieux massif de la Dent du Chat, un petit village dort paisiblement… Exception faite d’un groupe d’enfants en guenilles. Parmi eux La Blanchette se questionne sur la véracité des légendes qu’elle a entendues sur le pic. Elle ne sait pas encore qu’elle s’apprête à trouver les monstrueuses réponses à ses questions et bien plus encore. Fabien Vehlmann et Jean-Baptiste Andreae proposent un premier conte glaçant pour débuter cette nouvelle série-monde, La Cuisine des Ogres, chez Rue de Sèvres.
4.
Les Larmes du Yôkaï tome 1 de Loïc Clément, Margo Renard, Stéphane Benoît et
(Glénat)Des abeilles meurent sans savoir pourquoi. Un mystère que Caleb le chat-samouraï et son serviteur Doglass tentent de résoudre dans Les larmes du yôkai. Cette jolie aventure jeunesse humoristique est signée Loïc Clément et Margo Renard. Sympathique !
5.
La forêt magique de Hoshigahara tome 1, de Hisae Iwaoka (Le Renard Doré – Rue de Sèvres)
Dans La forêt magique de Hoshigahara cohabitent des créatures mystérieuses, des esprits et des humains. C’est ici que Sôichi aime se rendre, lové dans un écrin bienveillant et doux. Hisae Iwaoka imagine ses aventures dans ce premier volume poétique et fantastique publié par Le renard doré, nouveau label des éditions Rue de Sèvres.
Hippolyte Girier
1.
It’s lonely at the centre of the Earth, de Zoe Thorogood (Hi Comics)
Après Dans les yeux de Billie Scott et Rain, Zoe Thorogood dévoile sa vie dans It’s lonely at the Centre of the Earth, une autobio-graphie forte et poignante aux éditions Hi Comics. Une plongée dans une vraie crise existentielle, entre dépression et choix de carrière.
2.
Gospel, de Will Morris (Urban Comics)
Avec Kaya, Birdking, ou encore Dark Knights of Steel, ces derniers mois les comics sont revenus en force aux mondes de fantasy. Will Morris répond à l’appel à travers Gospel, et y va de main forte. Ecriture, traduction, et couleur, l’artiste accepte cependant de céder la traduction française à Cédric Calas. L’oeuvre qui s’ouvre sur un premier chapitre offre à son audience des premières pages d’une grande maîtrise. A travers une course-poursuite effréné entre la protagoniste et un sanglier géant, Morris découpe brillamment son récit. Cette ouverture annonce la couleur, à savoir une volonté de grande réflexion sur la façon de narrer son récit.
3.
Le roi méduse tome 1, de Brecht Evens (Actes Sud BD)
Le roi méduse, c’est l’histoire d’Arthur, un petit garçon qui voit le monde à travers les yeux de son père complotiste. Un album surprenant et imprévisible de Brecht Evens, le prince de la bande dessinée néerlandaise. Un album déstabilisant et puissant !
4.
Terrible, de Gaël Henry (Dupuis)
Ana tente de retrouver son frère disparu dans un monde parallèle. Elle y croise Vassilissa ou encore Yaga la sorcière. Terrible ! Ce conte de Gaël Henry est terrible. Entre humour noir et quête initiatique, l’auteur navigue dans les eaux troubles du folklore russe. Une jolie surprise.
5.
Happy Endings, de Lucie Bryon (Sarbacane)
En 2022, Lucie Bryon sortait son premier album Voleuse chez Sarbacane. Cette année, l’autrice frappe encore pour un ouvrage autant réussi, si ce n’est plus, que le précédent : Happy Endings. Dans celui-ci, l’autrice se fait généreuse en offrant à son audience trois histoires différentes, dans cette même tendre ambiance qu’avait celle de 2022.